"On achève bien les soignants" : Catherine Bouissou présente son ouvrage
Infirmière coordinatrice en soins palliatifs à l’hôpital de Castres, Catherine Bouissou est aussi auteure. En septembre 2021, comme des milliers d'autres soignants non-vaccinés, son contrat a été suspendu à titre indéterminé. Dans ce “Pause” émouvant, elle revient sur cette année vécue “sans travail, sans salaire” et présente son ouvrage On achève bien les soignants, publié en auto-édition.
Depuis 15 mois sans salaire, Catherine Bouissou livre le récit de sa vie depuis sa suspension : “Je n'ai aucun droit de travailler ailleurs, de toucher une allocation chômage ou une aide sociale, sauf le mois d’avril, où j’ai pu obtenir un RSA". Réagissant aux diverses justifications de cette suspension présentées par les autorités sanitaires ou même les médias, elle soutient n’avoir jamais refusé de se faire vacciner. “Ce que j’ai refusé, c’est de recevoir un vaccin, un traitement pour lequel on ne voulait nous donner aucune information (...) Pour injecter à quelqu’un ce vaccin, je dois savoir ce que contient ce produit et comment faire, en cas de problème”, explique-t-elle.
“On a confié nos enfants à nos familles”
Cette soignante rejette l’argument selon lequel maintenir les contrats suspendus “protègerait la population”. “On a été envoyé au front face à des tas de maladies pour lesquelles il n’existe pas de vaccin. Pendant 18 mois de pandémie, qui était au front, sans masques, sans blouses, sans gants ? On a confié nos enfants à nos familles, car on nous disait que si nous étions contaminés par le covid, nous allions tous en mourir”, rappelle-t-elle. Et de s'interroger : "Le risque est-il plus important chez un soignant non vacciné et négatif que chez un soignant vacciné mais positif ? Je ne comprends plus”.
À propos de son ouvrage On achève bien les soignants, l’auteure explique son besoin de dégager “les violences” subies après la suspension de son contrat : “J’ai appris que lorsque les choses étaient violentes, il fallait trouver un support pour essayer de les dégager. Et j’ai écrit. Au départ, c’était un journal (...) cela m’a aidé”. “Puis est arrivé le moment où nous ne pouvions plus rien payer et que notre vie sociale a chuté”. Son livre évoque ses déboires, mais également ses appels au secours et l’élan de solidarité entre soignants non-vaccinés. L’ouvrage retrace ainsi, mois par mois, la période qui commence du 14 septembre 2021, “la veille de ma suspension”, et qui s'arrête au moment où la décision de la réintégration des soignants a été remise entre les mains de la Haute Autorité de santé.
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