Voter la confiance au gouvernement ? "Il ne faut rien s'interdire", estime Raffarin

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Par AFP
Publié le 22 mai 2017 - 21:30
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Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre LR, à Paris le 2 mai 2017
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre LR, à Paris le 2 mai 2017
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Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre LR, a affirmé lundi, à propos du vote ou non de la confiance au gouvernement, qu'il ne fallait "rien s'interdire, dans l'intérêt de la France", dans une interview au figaro.fr.

"Cela dépendra de qui sera Premier ministre (ndlr après les législatives) et quels seront ses engagements. Mais dans l’intérêt de la France, il ne faut rien s’interdire", a affirmé le sénateur de la Vienne, dans cette interview devant également paraître dans Le Figaro de mardi.

Lui-même voterait-il la confiance au gouvernement s'il était député? "Ce ne serait pas impossible, si les conditions étaient réunies", a-t-il répondu.

"Le discours de politique générale devrait pour ce faire intégrer plusieurs de nos propositions, notamment en ce qui concerne la fermeté dans la lutte contre l’islamisme et les allègements fiscaux. Les Français en général et les retraités en particulier ne veulent pas de l’augmentation de la CSG", prévue par le président Emmanuel Macron. "Ils l’exprimeront sans doute aux législatives par leur vote pour la droite et le centre. Personnellement, j’ai toujours préféré la TVA antidélocalisation à la CSG."

M. Raffarin s'est par ailleurs inscrit en faux contre la direction des Républicains, qui a estimé que les trois personnalités entrées au gouvernement - Edouard Philippe, Premier ministre, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics - s'étaient "exclus d'eux-mêmes" du parti.

"Je n’aime guère les structures qui excluent quand leur mission est de rassembler", a-t-il affirmé.

"Les amis restent des amis. Si les dirigeants du parti ne protègent plus la diversité de notre pacte fondateur, l’éclatement sera inévitable. L’exclusion n’est pas un bon signal. Il faudra une bonne dose d’esprit confédéral pour protéger notre unité. Une victoire (aux législatives) le 18 juin nous conforterait", a-t-il ajouté.

"Qui a intérêt à l’échec du président ? Les extrémistes, pas la France !" a également affirmé M. Raffarin. "La meilleure manière d’aider Emmanuel Macron est d’élire au Parlement des députés de droite et du centre qui libéreront le président de la part socialiste de son héritage, qui le soutiendront sur les bons projets et qui corrigeront les mauvais. C’est ce que j’appelle être constructif." A droite et au centre, "notre devoir sera d’être constructifs", a-t-il insisté.

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