Covid-19 : début du déconfinement lundi mais les Français doivent rester vigilants

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Par Carole GUIRADO - Paris (AFP)
Publié le 02 mai 2021 - 14:17
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Détente sur la plage de Nice, le 1er mai 2021
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© Valery HACHE / AFP
Détente sur la plage de Nice, le 1er mai 2021
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Fin des restrictions de déplacement et retour partiel des collégiens et lycéens en classe: les contraintes liées à l'épidémie de Covid-19 commencent à se desserrer lundi, sur fond de lente décrue des hospitalisations, mais le corps médical appelle les Français à ne pas relâcher leur comportement.

La première étape du calendrier de déconfinement donnera un léger avant-goût de liberté, avec la fin des attestations en journée et des restrictions de déplacement.

Après deux semaines d'enseignement à distance, qui encadraient deux semaines de congés, les lycéens retrouveront leur établissement en demi-jauge, avec une alternance de classe en présentiel et distanciel.

Pour les collèges, la rentrée s'effectuera en présentiel, sauf pour les élèves de 4e et 3e des quinze départements les plus touchés par la pandémie, qui feront aussi leur rentrée en demi-jauge.

Le couvre-feu à 19H00 demeurera en vigueur.

Il sera repoussé à 21H00 le 19 mai, date prévue pour la réouverture des commerces, des terrasses, des musées, salles de cinémas et théâtres, avec des jauges limitées. Et le 9 juin verra le couvre-feu retardé à 23H00, la réouverture des cafés et restaurants en intérieur et des salles de sport.

Ce sont ces deux étapes qui poussent les scientifiques à interpeller les Français pour qu'ils redoublent de vigilance, malgré le sentiment de liberté retrouvée.

"Le pays se trouve toujours sur un plateau élevé", souligne l'infectiologue suisse Didier Pittet dans Le Journal du Dimanche. "Du fait de ce haut plateau, il y a un risque de quatrième vague, même en été. Si la population se relâche trop, si le respect des mesures barrière chute, le rebond sera plus rapide".

Pour Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et biostatistiques, "il y avait besoin de relâcher la pression au niveau de la population". Mais il se dit "un peu plus inquiet vis-à-vis des étapes suivantes, et notamment celle du 9 juin", avec la réouverture des salles de restaurants et cafés, lieux où l'on tombe le masque, dans un entretien au Monde samedi.

- La vaccination s'élargit -

Les différentes étapes du calendrier de déconfinement, prévu le 30 juin avec la fin du couvre-feu, sont toutefois suspendues aux indicateurs de progression du virus.

Car Emmanuel Macron a prévenu: il entend "actionner des +freins d’urgence+ sanitaires dans les territoires où le virus circulerait trop", avec ces critères: plus de 400 infections pour 100.000 habitants, une augmentation "très brutale" de ce taux et "une menace de saturation des services de réanimation"

Actuellement, les données hospitalières montrent une lente décrue: le nombre de patients en réanimation a ainsi baissé de plus de 400 en une semaine. Il reste cependant élevé, à 5.585 dimanche.

Tous services confondus, 28.818 malades du Covid-19 étaient toujours hospitalisés, et 113 sont morts en 24 heures, portant le nombre total de décès à plus de 104.800 depuis le début de l'épidémie.

Depuis samedi, la vaccination est ouverte aux majeurs qui "souffrent de maladies chroniques", selon les déclarations cette semaine du ministre de la Santé Olivier Véran, soit quelque 4 millions de personnes.

Tous les plus de 50 ans, sans condition, pourront être vaccinés à partir du 15 mai, et tous les majeurs à partir du 15 juin, a aussi indiqué le président de la République vendredi.

Sur le terrain, face aux doses inutilisées faute de candidats ou à cause de désistements, les initiatives locales, notamment en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, se multiplient pour élargir la vaccination aux personnes volontaires, dérogeant ainsi aux critères officiels.

Le porte-parole du gouvernement a dénoncé ces initiatives dimanche sur Europe 1-Cnews-Les Echos. Gabriel Attal a appelé à la "solidarité", soulignant qu'il y avait "encore plusieurs millions de personnes considérées comme prioritaires qui sont dans l'attente d'une vaccination" et que le nombre de doses était "limité".

Au total en France, plus de 15,86 millions de personnes ont reçu une première injection (30,2% de la population majeure), dont près de 6,54 millions ont été complètement vaccinées (12,4% de la population majeure), selon les chiffres publiés dimanche par la direction générale de la santé.

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