Covid-19 : semaine décisive pour faire barrage à une 4e vague

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Par AFP - Paris
Publié le 11 juillet 2021 - 14:52
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Préparation d'une dose de vaccin contre le Covid-19, dans un centre de la Croix Rouge Place de la République à Paris, le 29 juin 2021
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© MARTIN BUREAU / AFP/Archives
Préparation d'une dose de vaccin contre le Covid-19, dans un centre de la Croix Rouge Place de la République à Paris, le 29 juin 2021
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Vaccination obligatoire des soignants, élargissement du pass sanitaire ? Face à une recrudescence des contaminations au Covid-19, le président Macron va annoncer lundi de nouvelles mesures pour éviter qu'une 4e vague ne déferle sur les hôpitaux

Le chef de l'Etat, qui s'adressera aux Français à 20H00, devrait détailler les mesures décidées dans la matinée à l'Elysée lors d'un conseil de défense exceptionnel. Il "parlera de la situation sanitaire et de son évolution, à la lumière des données de l'épidémie dans les autres pays, et de l'importance de la vaccination", indique-t-on dans son entourage.

Objet de nombreuses concertations depuis plusieurs jours, la vaccination obligatoire des soignants devrait être à l'agenda. C'est "une hypothèse très probable et légitime", a affirmé dimanche le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, lors du "Grand Rendez-vous" Europe 1/CNews/Les Echos.

Pas question en revanche de rendre obligatoire la vaccination de tous les Français de plus de 12 ans: le ministre de la Santé Olivier Véran n'y est "pas favorable", a-t-il expliqué sur Radio J, contrairement à l'Académie de médecine.

L'allocution présidentielle intervient moins de 15 jours après la troisième et dernière phase du déconfinement. En cause: la diffusion du variant Delta, plus contagieux, qui a fait rapidement remonter les contaminations. Samedi, près de 4.700 cas étaient ainsi enregistrés, contre 3.000 il y a une semaine.

Elles pourraient s'élever à "6.000 dans une semaine, 10.000 dans 15 jours et monter au-dessus de 20.000 début août si nous n'agissons pas", a estimé le ministre de la Santé.

- Jauge abaissée -

Pour l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, la variable qui pourrait "tout changer", "c'est la vaccination" qui protège à 95% des formes graves du variant Delta.

L'instance, qui guide le gouvernement depuis le début de la pandémie, préconise donc de resserrer les boulons pour empêcher un tsunami à l'hôpital, où pour l'instant, la décrue continue.

Dans un avis rendu vendredi, elle recommande l'"obligation vaccinale des soignants" et "d'autres catégories, comme les +aidants+, le personnel des services à la personne ou l'ensemble des professionnels (non sanitaires) exposés et exposant à un risque pour autrui".

"La charge hospitalière pour l'instant n'augmente pas, mais il va se passer la même chose que l'été dernier, c'est-à-dire que les jeunes vont contaminer les moins jeunes, et, parce que tout le monde n'est pas vacciné, vous allez avoir une augmentation de la pression sanitaire, une augmentation des cas graves et des hospitalisations", estime Olivier Véran.

Pour faciliter la vaccination des fonctionnaires, la ministre Amélie de Montchalin veut favoriser l'ouverture de "barnums" devant les préfectures, directions départementales et régionales, a indiqué son entourage, confirmant une information du JDD.

Outre l'intensification de la vaccination, Emmanuel Macron pourrait annoncer un durcissement des restrictions, via une possible extension du pass sanitaire.

Sur ce terrain, le Conseil scientifique prône un abaissement de la jauge (actuellement fixée à 1.000 personnes) pour les événements soumis à ce pass, ainsi que des "mesures partielles de restrictions" dans les zones géographiques les plus touchées, "y compris en juillet et août".

- Mieux déployer -

"Il faut sans doute revenir sur un certain nombre des mesures qui ont été levées le 30 juin pour espérer revenir dans une zone plus calme, le temps qu'on puisse mieux déployer la vaccination", a avancé l'épidémiologiste Dominique Costagliola, au micro d'Europe 1.

Alors que la finale de l'Euro (Italie-Angleterre) pourrait donner lieu dimanche soir à des rassemblements et à un relâchement des gestes barrière, les mesures sanitaires sont diversement suivies dans les festivals qui battent leur plein, selon les journalistes de l'AFP sur place.

A Cannes, s'il est impossible d'échapper au contrôle du pass sanitaire, le respect du port du masque, pendant les projections notamment, et de la distanciation physique font polémique.

"Il n'y a pas de cluster cannois", assure néanmoins le délégué général du festival de cinéma, Thierry Frémaux.

A Avignon, où les températures dépassent les 30 degrés, le port du masque à l'extérieur (exceptionnellement obligatoire en raison de l'affluence) est largement ignoré. En revanche, il est globalement bien respecté dans les salles de théâtre, fermées ou en plein air.

En revanche, dans les festivals de musiques actuelles, les gestes barrière sont plutôt respectés, car les rendez-vous qui se tiennent ont choisi des formats inhabituels. Aux Vieilles Charrues, en Bretagne, la jauge en plein air a été limitée à 5.000 personnes, au lieu de 70.000.

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