Le variant Delta progresse mais "on peut y échapper", selon Véran
Le variant Delta qui fait des ravages en Russie progresse en France et représente déjà "20% des nouveaux cas" de Covid-19, le double de la semaine précédente, mais "on peut y échapper" avec la vaccination et un traçage serré, a assuré mardi le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Pour l'instant, le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants) continue de baisser, on est à 18, soit 20 à 30 fois moins que lors du pic", a expliqué le ministre sur France Info.
"Le variant représente environ 20% des nouveaux diagnostics, mais en pourcentage, pas en valeur absolue, puisqu'il y a une baisse du nombre de cas", a poursuivi le ministre, en rappelant que Delta (anciennement appelé variant indien) est "plus contagieux et devient progressivement dominant".
Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait chiffré la présence du variant Delta, entre 9 et 10% des nouveaux cas de Covid-19.
Olivier Véran a souligné que ce variant devient majoritaire voire dominant dans beaucoup de pays, comme au Royaume Uni, en Russie, en Australie ou à Singapour.
Pour le ministre, il "ne faut pas baisser les bras" car ce variant "à l'heure actuelle a plutôt tendance à décliner y compris dans les Landes". Dans ce département où il est apparu en premier en France, le gouvernement a mené "un plan d'action très fort, de contact tracing (recherche des cas contacts, ndlr), de vaccination massive et le taux d'incidence a baissé de 10% en quelques jours".
En cas de quatrième vague à l'automne, le ministre a estimé qu'elle serait sans doute "différente" des précédentes, à l'image de ce qu'il se passe au Royaume-Uni car "la logique voudrait que si vous êtes vaccinés, vous pourrez être contaminé mais ne ferez pas de formes graves".
Idéalement, le gouvernement vise "zéro impact sanitaire, social et éducatif" pour une quatrième vague puisqu'"avec le vaccin, on a 94/95% de réduction des hospitalisations et formes sévères" et une baisse des formes asymptomatiques.
Pour le ministre, le "problème n'est pas là" mais plutôt "ces gens qui hésitent et qui retardent la vaccination, et ces gens-là qui ne sont pas vaccinés, sont particulièrement exposés face à un variant particulièrement contagieux".
"Le taux de vaccination monte encore mais pas suffisamment vite", a encore dit Olivier Véran.
A ceux qui ont peur du vaccin, il a rappelé qu'il y a eu 3 milliards d'injections dans le monde, 53 millions en France avec la moitié de la population qui devrait être vaccinée avec au moins une dose mardi soir. Le gouvernement s'est fixé pour objectif 35 millions de Français complètement vaccinés fin août contre à peine 22 millions actuellement.
Le ministre a déconseillé d'attendre la rentrée, en notant que "si vous vous vaccinez en septembre, vous ne serez pas protégé avant la mi-octobre".
Soulignant que la vaccination est même possible sur le Tour de France ou au supermarché, il a averti que les tests PCR "de confort" (voyages, concerts) pourraient devenir payants "en septembre" une fois que "la vaccination aura été proposée à tous les Français".
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