Alain Fischer : Ceux qui attendent "commettent une erreur"
Ceux qui attendent "commettent une erreur", met en garde Alain Fischer, le "Monsieur Vaccin" du gouvernement, alors que la campagne vaccinale anti-Covid s’essouffle.
Interrogé au sujet de ces personnes de 18 à 45 ans qui préfèrent attendre, le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale insiste dans le Journal du Dimanche: "En se vaccinant aujourd'hui, on est protégé pour la rentrée".
"Tout se joue dans les quinze jours à venir" pour éviter, selon lui, "une quatrième vague liée à la fois au variant Delta, à la reprise des contacts, à la rentrée scolaire, au climat plus favorable au virus".
Alain Fischer s'adresse aussi à ceux qui se pensent protégés après une première injection: "Cela ne suffit pas. C'est démontré à l'égard du variant Delta. Une seule injection protège à 50 ou 60 %. Avec deux doses, c’est 90 %".
Pour le responsable, "la bataille sera plus difficile pour les 18-40 ans: les projections estiment qu'ils seront vaccinés à 60-70 % au final (45 % aujourd’hui). Les taux projetés sont insuffisants pour contrôler le virus et atteindre une immunité de groupe".
Et de prévenir: "Il restera des infections, des hospitalisations, des entrées en réanimation et des décès. Avec potentiellement des conséquences en matière de restrictions : fermetures d’établissements scolaires, reconfinement..."
Le "Monsieur Vaccin" se dit enfin favorable à la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels en Ehpad. "Pour ces professionnels, on a atteint ce point de dernier recours. Moins de 60 % de couverture dans les Ehpad, 64 % dans les hôpitaux, cela reste clairement insuffisant".
Pour tenter de relancer la campagne vaccinale dans la population, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé vendredi un assouplissement du cadre. A partir de lundi, les candidats à la vaccination pourront prendre rendez-vous pour deux injections dans deux lieux différents, y compris sur leur lieu de vacances.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.