Après des inondations meurtrières, le Japon subit l'assaut d'un typhon
Un puissant typhon a frappé dans la nuit de samedi à dimanche la côte orientale du Japon, entre Nagoya et Osaka, conduisant les autorités à ordonner des évacuations dans un pays déjà durement touché début juillet par des inondations catastrophiques.
Le typhon Jongdari, accompagné de vents allant jusqu'à 180 km/h et jusqu'à présent cantonné au large, a touché le territoire japonais à Ise, dans la préfecture de Mie, à environ 01H00 du matin dimanche (16H00 GMT samedi), selon la chaîne de télévision nationale NHK.
Le typhon, qui avait déjà causé des pluies torrentielles sur l'est du Japon, se dirigeait vers l'ouest tout en maintenant sa puissance, selon l'agence météorologique japonaise.
Des images de télévision montraient de hautes vagues s'écrasant déjà sur les rochers sur la côte à Shimoda, au sud-ouest de Tokyo, et des avions peinant à atterrir face aux violentes rafales de vent.
Selon l'agence de presse Kyodo, un homme a été porté disparu dans la préfecture de Kanagawa, près de Tokyo, après que plusieurs véhicules, dont une ambulance, se sont retrouvés bloqués sur une route en bord de mer battue par les vagues.
Jongdari devrait atteindre plus tard dimanche le Chugoku, la région occidentale où des pluies d'une ampleur exceptionnelle ont provoqué début juillet des inondations et des glissements de terrain qui ont fait environ 220 morts. Plus de 4.000 survivants y vivent encore dans des abris provisoires et de nombreux habitants dans leurs maisons endommagées.
Avant l'arrivée du typhon, les autorités ont averti la population du risque de pluies torrentielles, de glissements de terrain, de vents très violents et de grosses vagues. Elles ont appelé à des évacuations préventives.
"Nous voulons que les gens, spécialement dans les régions frappées par les pluies (début juillet, ndlr), soient très attentifs aux conseils d'évacuation", a déclaré à la presse une responsable de l'agence météorologique, Minako Sakurai.
- 410 vols annulés -
Les autorités de Shobara, dans la préfecture d'Hiroshima (ouest), ont ordonné l'évacuation de quelque 36.400 habitants par précaution.
"Même s'il n'a pas plu ici, nous demandons aux gens d'évacuer avant la nuit", a expliqué à l'AFP un responsable de la ville, Masaharu Kataoka. Les télévisions montraient des employés et des habitants empilant à la hâte des sacs de sable pour faire barrage à d'éventuelles inondations.
A Kure, également dans la préfecture d'Hiroshima, environ 6.380 habitants ont reçu l'ordre d'évacuer, selon des médias japonais.
Plus de 410 vols intérieurs ont été supprimés jusqu'ici en raison de l'arrivée du typhon et les liaisons par ferry entre Tokyo et les îles voisines ont été suspendues en raison de hautes vagues, d'après des informations des médias japonais.
Les inondations dans le Chugoku ont été le pire désastre provoqué par des intempéries qu'ait connu le Japon depuis des décennies.
Les autorités se montrent dorénavant particulièrement prudentes car nombre d'habitants étaient alors restés bloqués faute d'avoir suivi les ordres d'évacuation - qui ne sont pas contraignants au Japon-, émis trop tardivement selon des critiques.
"Nous faisons attention aux zones où les rives des cours d'eau sont en train d'être restaurées car ce seront les premières grosses pluies depuis le désastre", a expliqué à l'AFP un responsable de la préfecture d'Okayama dans le Chugoku, Tadahiko Mizushima.
"Nous avons peur que les gens ne puissent évacuer en raison des vents forts ou d'inondations bloquant les routes", s'est inquiété devant la presse le gouverneur d'Hiroshima, Hidehiko Yuzaki, ajoutant vouloir que "les gens évacuent à l'avance".
Le Japon, actuellement dans la saison des typhons, est régulièrement frappé par d'importantes tempêtes pendant l'été et l'automne.
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