Attentat de Nice : Macron "comprend la colère" contre l'Etat

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Par AFP
Publié le 14 juillet 2017 - 20:52
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Le président Emmanuel Macron lors de son allocution en hommage aux victimes de l'attentat de Nice, l
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Le président Emmanuel Macron lors de son allocution en hommage aux victimes de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2017 à Nice
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Emmanuel Macron "comprend la colère" ressentie contre l'Etat après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, et a promis que "tout sera[it] maintenu" dans l'aide aux victimes du terrorisme, lors de son allocution en hommage aux victimes de cette attaque.

"Je ne tairais pas ici ce soir les reproches qui se sont fait jour après l'attaque. La colère de beaucoup s'est concentrée sur la puissance publique. Et j'ose vous le dire comme chef de l'Etat: je comprends cette colère", a déclaré le président de la République.

"Lorsque l'impensable se produit et déchire nos vies, on en cherche les causes. Et l'Etat alors doit regarder ses responsabilités en face. Et si la République était frappée de surdité quand ses fils et ses filles lui crient leur douleur et leur indignation, elle ne serait pas la République, mais un régime à bout de souffle", a-t-il poursuivi.

"Mais je veux vous dire aussi: je connais les dirigeants politiques qui alors ont pris en charge la situation. Je sais leur intégrité et leur humanité. Le président François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et avec eux tous les services de l'Etat ont inlassablement combattu le terrorisme", a-t-il salué.

Une intense polémique avait suivi l'attentat de Nice (86 morts), notamment entre le président de la région redevenu maire de la Ville Christian Estrosi et Bernard Cazeneuve, autour des moyens employés pour la sécurisation de la Promenade des Anglais.

"Tout sera fait pour que la République, l'Etat, la puissance publique regagne votre confiance. Pour que cette épreuve inconcevable, loin de nous diviser, nous rassemble. Je l'ai promis à votre maire, Christian Estrosi, qui s'est tant mobilisé pour que l'Etat agisse", a poursuivi M. Macron, évoquant "une France réconciliée".

Le chef de l'Etat a promis aux victimes et à leurs familles que "l'Etat ne [les] abandonnera[it] jamais". "Pas plus qu'il n'abandonnera la recherche de la vérité, le châtiment des coupables mais aussi le soutien humain, juridique, financier qu'il doit aux victimes".

"L'Etat ne se soustraira ni à son devoir de clarté, ni à son devoir de compassion. L'exemple de dignité et de courage que vous avez donné ne peut pas, ne doit pas se heurter à la froideur bureaucratique. C'est pourquoi je sais le travail qui a été fait durant les deux dernières années pour reconnaître les situations des victimes, le droit des victimes", a-t-il fait valoir.

"Tout sera maintenu. C'est pourquoi j'ai souhaité que tous les ministères concernés s'engagent aux côtés des victimes sous la responsabilité d'une personnalité d'expérience qui pour vous sera gage d'écoute et d'efficacité", a enchaîné M. Macron.

"Je le sais, c'est d'une aide juridique, concrète, administrative, mais aussi d'une aide pour la santé, le transport, les enfants, la vie administrative et le quotidien dont vous avez besoin. C'est cela qui sera assuré pour vous. Je m'en porte ici garant", a dit le président.

La magistrate Élisabeth Pelsez a été désignée mercredi déléguée interministérielle à l'Aide aux victimes, après les critiques d'associations sur la disparition d'un secrétariat d'État auprès des victimes présents dans de précédents gouvernements.

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