"Au moins deux candidats" à la reprise de l'usine Whirlpool d'Amiens, assure Bertrand
"Au moins deux industriels" sont candidats à la reprise de Whirlpool, le numéro deux mondial du gros électroménager qui a prévu de fermer en 2018 son usine d'Amiens employant 290 salariés, a annoncé jeudi Xavier Bertrand, le président LR de la région Hauts-de-France.
"Il y a au moins deux candidats à la reprise, ce n'est pas pour autant que c'est fait, mais c'était important, déjà, d'avoir des repreneurs industriels", a affirmé M. Bertrand lors d'un point de presse au siège de la région à Lille, confirmant une information du quotidien Les Echos.
"Les discussions sont engagées, il faut qu'elles soient menées sérieusement et Whirlpool ne doit pas faire le minimum légal, mais beaucoup plus", a averti le président de la région sans dévoiler les noms de ces potentiels repreneurs.
"Il est trop tôt pour savoir si les choses iront vraiment jusqu'au bout, il n'est pas question de laisser de faux espoirs (...) ce qu'il faut aussi maintenant c'est que Whirlpool joue le jeu, ne fasse pas semblant, n'amuse pas la galerie", a-t-il insisté.
Il a précisé que la semaine prochaine, une réunion doit avoir lieu au ministère de l'Industrie en présence de l'entreprise américaine "pour faire un point précis" sur la situation.
"Il y a beau avoir le secret des affaires, j'estime que la façon dont s'est comporté Whirlpool impose que les pouvoirs publics, les responsables politiques, surveillent tout ça de près", a-t-il encore ajouté.
"Conformément à l'engagement pris de fournir les ressources nécessaires et de faire tout son possible pour trouver une solution pour le site et ses employés, Whirlpool a engagé des actions proactives pour rechercher un ou plusieurs repreneurs", a indiqué de son côté l'entreprise dans un communiqué.
Ainsi, "plus de 600 sociétés françaises et internationales sont en cours de prospection et plusieurs marques d'intérêt ont été reçues à cette date", a ajouté l'entreprise.
Fin janvier, le groupe américain avait indiqué son intention de délocaliser la production à Lodz, en Pologne, appelée à devenir "le point central" de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient. L'objectif déclaré est de bénéficier de "plus fortes économies d'échelle" et ainsi "sauvegarder sa compétitivité" dans un contexte "de plus en plus concurrentiel".
L'usine d'Amiens, qui doit fermer au 1er juin 2018, emploie 290 salariés, auxquels s'ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant pour les plastiques, Prima, installé sur le site même de l'usine.
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