Le chef de la diplomatie britannique, autrefois critique de Donald Trump, loue sa "grâce"

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France-Soir avec AFP
Publié le 20 janvier 2025 - 13:06
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Tallis / AFP
David Lammy, chef de la diplomatie britannique
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Alors que le premier Ministre, François Bayrou, déclare "si la France et l'UE ne font rien face à Trump, nous allons être écrasés",  le chef de la diplomatie britannique David Lammy, quant à lui, loue dans une déclaration ce lundi la "grâce" de Donald Trump, qui doit être investi président des Etats-Unis pour la seconde fois, ajoutant que ce dernier n'était pas un "va-t-en-guerre".

Le travailliste, alors dans l'opposition, avait en 2018 lors du premier mandat de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, qualifié ce dernier de "sociopathe aux sympathies néo-nazies" et de "tyran avec une perruque".

Lors d'une interview sur BBC Radio 4, David Lammy, ministre des Affaires étrangères depuis juillet, a estimé que "dans ce rôle (...) il fallait faire preuve de réalisme, c'est-à-dire que vous prenez le monde tel qu'il est, et non tel que vous aimeriez qu'il soit".

"Nous devons tenir compte du fait que 77 millions d'Américains ont voté pour lui", a-t-il dit.

En septembre, il avait accompagné le Premier ministre Keir Starmer pour un dîner avec le milliardaire à New York.

"Le Donald Trump que j'ai rencontré (...) avait une grâce incroyable, il était généreux, très soucieux d'être un bon hôte, très drôle, très, très, très amical, très chaleureux je dois dire à propos du Royaume-Uni, de notre famille royale et de l'Ecosse", a ajouté le chef du Foreign Office.

De son dîner avec Donald Trump en septembre, David Lammy dit avoir retenu que "cet homme n'est en aucun cas un va-t-en-guerre".

"J'ai vraiment eu le sentiment que, dans sa réponse aux intérêts les plus malveillants du monde, il était très clair qu'il voulait être fort et puissant, mais il ne prône pas la guerre", a-t-il poursuivi.

Il a souligné que Trump voulait "changer les règles du jeu", et semblait déterminé à obtenir une normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël.

Le Premier ministre Keir Starmer, dont le parti travailliste de centre-gauche est historiquement plus proche du parti démocrate, s'efforce de se rapprocher de Donald Trump.

D'autres figures du Labour ont dans le passé eu des mots peu amènes pour le républicain, notamment la vice-Première ministre Angela Rayner qui, en 2021, s'était dite "tellement heureuse de voir partir Donald Trump".

Keir Starmer, cible depuis des mois d'attaques du milliardaire américain Elon Musk, devenu proche de Donald Trump, a adressé dimanche ses "plus chaleureuses félicitations" au nouveau président et mis en avant les "fondations inébranlables" de l'alliance "historique" entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

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