Australie : enquête sur le harcèlement au travail sur fond de #MeToo
L'Australie a lancé mercredi une enquête nationale sur le harcèlement sexuel au travail, en réponse à la déferlante mondiale #MeToo contre les agressions sexuelles faites aux femmes.
L'enquête confiée à la Commission australienne des droits de l'Homme examinera le cadre juridique relatif au harcèlement sexuel et réévaluera les plaintes déposées auprès des institutions chargées de la lutte contre les discriminations. Elle se penchera aussi sur le rôle des nouvelles technologies et des réseaux sociaux.
"Personne ne doit subir le harcèlement sexuel au travail, ou dans n'importe quel autre secteur de sa vie", a déclaré la ministre des Femmes Kelly O'Dwyer dans un communiqué.
Les conséquences du harcèlement sexuel au travail "sont très importantes", a-t-elle souligné, évoquant le recul de la productivité, des turnovers élevés, l'absentéisme, les dédommagements et les départs à la retraité anticipés.
Plus de 20% des plus de 15 ans ont été harcelés sexuellement en Australie, dont 68% l'ont été au travail, selon le gouvernement.
La Commission des droits de l'Homme a estimé que le gouvernement australien prenait les "devants de la communauté internationale" dans la foulée de #MeToo.
Le mouvement #MeToo contre les violences sexuelles est né dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, producteur américain déchu devenu le symbole du prédateur sexuel, et qui a changé profondément le regard sur le sexisme et le comportement des hommes à l'égard des femmes.
L'Organisation internationale du travail (OIT) s'est donné pour objectif de rédiger d'ici un an un traité international sur la violence et le harcèlement au travail.
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