Côtes-d'Armor : après une enquête hors normes, un jeune jugé pour un meurtre en boîte de nuit

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Par AFP
Publié le 10 mai 2017 - 13:34
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Le procès d'un jeune de 19 ans, accusé d'avoir tué un étudiant de 18 ans dans une discothèque en décembre 2014, s'est ouvert mercredi matin devant la cour d'assises des mineurs des Côtes-d'Armor, une affaire marquée par une enquête hors normes.

Le drame s'était déroulé dans la nuit du 20 au 21 décembre 2014, au Bacardi, à Callac, entre Lannion et Carhaix.

La boîte de nuit est pleine à craquer: malgré une capacité autorisée de 650 participants, elle va accueillir cette nuit-là quelque 1.300 personnes, selon l'enquête. L'alcool coule à flots et plus d'une vingtaine de bagarres vont éclater.

Vers 4H30, au bord de la piste de danse, un jeune homme s'effondre. Pierre Baron, étudiant en BTS, vient d'être touché au ventre par la lame d'un couteau. Originaire de Landeleau, non loin de Carhaix (Finistère), il décède sur place d'une hémorragie interne, malgré l'arrivée des secours.

Pendant près de six mois, le meurtrier présumé va garder le silence. La gendarmerie va devoir mobiliser d'importants moyens: dix-sept militaires se consacrent exclusivement à l'enquête. Ils vont réussir à identifier plus d'un millier de personnes qui vont être interrogées. Ils vont aussi exploiter plus de 900 photos ou vidéos.

Quatre personnes sont finalement interpellées début juin 2015. Parmi elles, le principal suspect, un adolescent de 17 ans qui finit par reconnaître les faits et qui déclare avoir "agi sur fond d'alcool dans le cadre d'un différend l'opposant indirectement à la victime", relate la gendarmerie dans un communiqué publié à l'issue de la garde à vue.

Le jeune homme, qui fêtera ses 20 ans le 25 mai, a été mis en examen pour "violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Son procès à huis clos s'est ouvert mercredi matin à Saint-Brieuc devant la cour d'assises des mineurs. Selon le parquet, celle-ci a refusé la demande du ministère public et de la partie civile de tenir une audience publique. Aucun membre du public ou de la presse ne pourra donc assister aux débats. Le verdict est attendu vendredi.

Cette affaire avait suscité une grande émotion en centre-Bretagne. Une "marche blanche" avait réuni plus de 2.000 personnes dans le village de la victime qui préparait un BTS agricole et appartenait à l'équipe de football de sa commune.

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