Covid-19 : la situation se dégrade en France, 2.846 nouveaux cas en 24H
Avec 2.846 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures "la situation se dégrade" en France, a résumé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, alors qu'un collectif de médecins prône la généralisation du masque en entreprise.
Le taux de positivité continue d'augmenter, avec désormais 2,4% des personnes testées qui se révèlent contaminées, affirme la Direction générale de la Santé dans son communiqué quotidien. 609.527 tests ont été réalisés sur les 7 derniers jours.
Au cours des dernières 24 heures, 18 malades sont décédés, portant à 30.406 le nombre de morts depuis le début de l'épidémie. Mais le nombre de patients hospitalisés en réanimation continue de baisser, avec 367 malades, soit 7 de moins en 24 heures.
Jeudi soir, Santé Publique France avait déjà signalé que les indicateurs continuaient "de se dégrader" et que la transmission du virus "s'accentu(ait)", "plus particulièrement" chez les jeunes.
Sur France Inter vendredi matin, Jérôme Salomon s'est toutefois voulu optimiste: "on peut freiner l'épidémie et mettre fin à des +clusters+ à risque", a-t-il dit en citant le cas de la Mayenne, département où plusieurs foyers de Covid-19 avaient été identifiés. "Les Mayennais se sont mobilisés, ont observé l'ensemble des gestes barrières, ont accepté de se faire tester massivement: ça a marché!".
27 nouveaux clusters ont été signalés depuis jeudi sur l'ensemble du territoire, pour un total de 342 encore actifs, selon la DGS.
Paris et Marseille restent "particulièrement à risque" et "une vingtaine de départements sont au-dessus d'un certain seuil de vigilance", a dit Jérôme Salomon.
La capitale et les Bouches-du-Rhône ont été classés zones de "circulation active" du virus ce qui permet à leurs préfets de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre l'épidémie, en concertation avec les élus, par un décret publié vendredi au Journal officiel.
- "prise de conscience" -
"Le virus ne pense pas, ne se déplace pas, ne saute pas", a souligné la DGS dans son bilan quotidien. "C’est nous qui nous déplaçons, qui entrons en contact avec d’autres, qui parfois nous relâchons en termes de prévention. Il n’y a pas de fatalité".
"Les principaux clusters sont ceux où il y a de grands rassemblements, des événements festifs, amicaux, familiaux", a décrit le directeur général de la Santé. "A la rentrée le virus sera toujours là et nous devrons vivre avec mais en appliquant le pacte prévention et les mesures barrières", a conclu Jérôme Salomon.
Outre ces "mesures barrières" (distance physique, lavage des mains, etc.) il est aussi "urgent de rendre obligatoire le port du masque dans tous les espaces clos, dans tous les bureaux, dans toutes les salles de classe et amphithéâtres, et aussi d'encourager sans ambiguïté le télétravail, les cours à distance et la réorganisation de classes avec des effectifs moins nombreux", estime vendredi un collectif de médecins, appelant à une "prise de conscience" avant la rentrée.
Imposer le masque dans tous les lieux collectifs clos "est une question de cohérence", jugent la vingtaine de professionnels de santé dans ce texte publié en ligne par Libération, alors qu'il est obligatoire depuis le 20 juillet dans les lieux publics clos (commerces, services publics, etc.).
Face à la remontée du nombre de cas de contaminations, de plus en plus de grandes villes et de communes touristiques imposent le port d'un masque dans la rue, notamment sur les marchés ou certaines artères très fréquentées.
Vendredi, un arrêté de la préfecture de Charente-Maritime l'impose ainsi sur l'île de Ré et dans certains espaces publics à Saintes et Saint-Georges d'Oléron, après une décision similaire pour Fouras, Saint-Denis d'Oléron et Châteaux d'Oléron. Se couvrir la bouche et le nez est aussi obligatoire sur les marchés en plein-air et braderies du Var et le deviendra lundi dans une partie des rues de Toulon.
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