Covid-19 : Paris et Madrid font face à une dégradation des indicateurs

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Par Andréa BAMBINO - Paris (AFP)
Publié le 30 septembre 2020 - 16:22
Mis à jour le 01 octobre 2020 - 14:30
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Des restaurateurs et propriétaires de bars protestent le 29 septembre 2020 à Paris contre les nouvelles restrictions qui leur sont imposées.
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Des restaurateurs et propriétaires de bars protestent le 29 octobre à Paris contre les nouvelles restrictions qui leur sont imposées.

© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Les indicateurs de la pandémie de Covid-19 continuent de se dégrader en Europe, notamment en France dont le gouvernement doit faire jeudi des nouvelles annonces et en Espagne où les autorités ont décidé d'imposer un bouclage de Madrid après un long bras de fer avec les autorités locales.

"Le gouvernement doit pouvoir prendre des mesures additionnelles nécessaires en fonction de l'évolution de l'épidémie", a déclaré le président Emmanuel Macron, précisant que le ministre de la Santé, Olivier Véran, annoncerait des "décisions" et des "ajustements" lors d'une intervention attendue jeudi à 18H00 (16H00 GMT).

Les maires et présidents de métropoles de Paris, Lyon, Lille et Grenoble étaient reçus jeudi matin à Matignon, le siège du gouvernement.

Déjà placée en zone d'alerte renforcée, synonyme de fermetures de bars à partir de 22H00 (20H00 GMT) de certaines activités sportives, Paris a atteint les critères théoriques pour basculer en alerte maximale.

- bouclage par décret -

Pour Madrid, c'est déjà fait. Un décret du ministère espagnol de la Santé publié jeudi étend à toute la capitale les mesures déjà en vigueur depuis une semaine dans les zones de la région les plus touchées par le virus et interdit aux habitants de Madrid d'entrer ou de sortir de la ville sauf notamment pour aller travailler, chez le médecin ou emmener les enfants à l'école.

Il ne s'agit donc pas d'un confinement strict comme l'Espagne a pu le connaître au printemps.

Cette annonce, qui intervient après un bras de fer de deux semaines entre le gouvernement central de gauche et l'exécutif régional madrilène de droite, a été immédiatement rejetée par ce dernier.

Mais malgré le refus de Madrid et d'autres régions, ces mesures sont obligatoires dans les 48 heures selon le décret.

- liste étendue -

Comme conséquence de la dégradation des indicateurs, l'Allemagne a étendu sa liste de régions à risque à la Belgique voisine, l'Islande et des régions en Europe, en couvrant désormais presque toute la France.

La Belgique, l'un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie de coronavirus, a franchi la barre des 10.000 morts mercredi, le jour même où les autorités présentaient leur application mobile de traçage des contacts.

Depuis lundi, bars et cafés de Bruxelles ferment leurs portes dès 23H00, dans le cadre de nouvelles mesures restrictives face à la recrudescence de cas de Covid-19.

Ailleurs dans le monde, certains pays assouplissent leurs mesures.

Tous les voyageurs africains peuvent ainsi dès ce jeudi de nouveau voyager en Afrique du Sud, ainsi que ceux venant de pays jugés à risque "faible ou moyen" en termes d'infections au nouveau coronavirus.

A La Havane, le couvre-feu nocturne en vigueur depuis un mois a été levé et l'activité va pouvoir être relancée, sans recevoir pour le moment de touristes étrangers.

Aux Etats-Unis, les discussions ont repris mercredi à Washington entre démocrates et républicains, après des mois d'invectives, sur un nouveau plan d'aide économique destiné à soulager les ménages et les entreprises affectés par la pandémie.

- "difficile processus" -

Dans le secteur aérien américain, l'impact social de la pandémie continue de s'aggraver. Faute d'un accord de dernière minute au Congrès, les compagnies aériennes fragilisées commençaient jeudi à licencier des dizaines de milliers de personnes.

American Airlines a été la première à confirmer mercredi soir qu'elle allait commencer "le difficile processus" de mise au chômage technique de 19.000 de ses employés. United Airlines a annoncé un peu plus tard le licenciement de 13.432 salariés.

Mais la pandémie a aussi des impacts positifs. L'Amérique latine assiste à un boom du commerce électronique à la faveur du confinement.

"Plus de 10 millions de Latino-Américains qui n'avaient jamais fait d'achats en ligne le font désormais régulièrement", explique à l'AFP Oscar Silva, expert en stratégie globale de la société de conseil KPMG au Mexique.

Autre signe d'espoir, des centaines de millions de Chinois entamaient jeudi dans les aéroports et les stations de train du pays leur "Semaine d'Or", premières vacances nationales depuis le début de la pandémie, marquant la création de la République populaire de Chine en 1949.

"En temps normal, nous aurions profité pour voyager en famille à l'étranger, mais cette année nous avons décidé de rester chez nous", a confié Niu Honglin, résident à Shanghaï.

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