Début du sciage de huit chênes exceptionnels destinés à Notre-Dame
Le sciage de huit chênes de dimension exceptionnelle, destinés à la flèche de Notre-Dame de Paris, a débuté jeudi à la scierie des Géants en Mayenne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"C'est une aventure extraordinaire que cette reconstruction de Notre-Dame de Paris", a déclaré le général Jean-Louis Georgelin, président de l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a salué l"extraordinaire mouvement de solidarité qui ne retombe pas".
Issus de la forêt domaniale de Bercé (Sarthe), ces huit chênes de plus d’un mètre de diamètre et de plus de vingt mètres de grume utile d’une courbure spécifique sont destinés à la réalisation de pièces exceptionnelles pour le tabouret de la flèche.
"On est très fiers de participer à la reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame", a confié Mickaël Renaud, patron de la scierie des Géants à Craon. "Mon entreprise est créée depuis deux ans, je n'aurais jamais imaginé ça. Travailler des bois de cette longueur là qui viennent de la forêt de Bercé, plantés sous Colbert, c'est une fierté."
Les bois débités doivent ensuite être acheminés dans des centres de stockage aménagés par l’établissement public, pour y être triés et poursuivre leur séchage. Mi-2022, ils seront transportés vers les ateliers des charpentiers pour être assemblés à blanc avant d’être montés sur le chantier en 2023.
"Et ensuite, on assistera à la montée de la flèche dans le ciel de l'Ile-de-France", a lancé le général Georgelin.
La restitution de la flèche de Viollet-le-Duc, dont l’ossature est entièrement en bois de chêne massif, et des charpentes du transept et de ses travées adjacentes nécessite environ un millier de chênes, issus pour moitié de forêts publiques, pour moitié de près de 150 forêts privées.
Quarante-cinq scieries partout en France assurent le sciage des 1.000 chênes.
"Dans un an, nous récolterons encore 1.000 autres chênes pour refaire la charpente de la nef et du chœur", a ajouté M. Georgelin.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.