Metz : des dégradations homophobes signées par un groupuscule d'extrême droite
La période de la Gay Pride semble paradoxalement rimer avec homophobie. De nouvelles dégradations de symboles de la liberté sexuelle ont eu lieu, à Metz cette fois-ci, alors que des actes de vandalisme avaient déjà été recensés à Paris fin juin et début juillet.
Le photographe Olivier Ciappa a dénoncé, lundi 2 juillet, "un acharnement homophobe" après de nouvelles dégradations commises contre ses œuvres. Il a en effet réalisé une série de clichés, "Les couples imaginaires", de célébrités qui ont accepté de poser comme si elles formaient des couples homosexuels. Une autre série intitulée "Les couples de la République" a mis en scène de véritables familles, mixtes ou non.
Dans la nuit de samedi 30 à dimanche 1er à Metz, l'installation a été dégradée au cours de ce qui apparaît comme une opération préparée. Douze photographies ont ainsi été taguées du mot "Non" en lettre rouge. Les dégradations ont été signées par le groupuscule d'extrême droite Action française dont les initiales ou des autocollants ont également été apposés sur certaines œuvres.
Lire aussi: Homophobie: plus de 50% des LGBT disent avoir été victimes d'agressions
Il s'agit du troisième acte de vandalisme en un mois contre la série de clichés, s'est désolé son auteur qui parle d'une "banalisation de l'homophobie". Exposées à Paris en 2015, ses photos avaient déjà été dégradées.
Alors que la Marche des fiertés avait eu lieu samedi 30, les couleurs LGBTI ont été à plusieurs fois la cible d'actions homophobes, sur les passages piétons de Paris et jusqu'au parvis de l'Assemblée nationale ou avait été installé le drapeau arc-en-ciel.
L'auteur, arrêté rapidement par la garde républicaine assurant la sécurité du Palais Bourbon, s'est revendiqué "militant d'extrême droite et anti-LGBT", selon la présidence.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.