Brigitte Bardot sur le harcèlement sexuel : "beaucoup d'actrices font les allumeuses"
Les dénonciations de harcèlement sexuel continuent de faire parler. Depuis l'affaire Weinstein et le mouvement lancé par les hashtags "BalanceTonPorc" et "MeToo", la parole des femmes s'est libérée. Mais ce comportement n'est visiblement pas au goût de certaines personnes: c'est notamment le cas de Brigitte Bardot qui s'est confiée sur ces affaires lors d'un entretien accordé à Paris Match publié ce mercredi 17.
Pour l'actrice de 83 ans, ces dénonciations ne sont rien d'autre qu'une grosse mascarade. "Concernant les actrices, et pas les femmes en général, c'est, dans la grande majorité des cas, hypocrite, ridicule, sans intérêt", a-t-elle déclaré regrettant que "cela prend la place de thèmes importants qui pourraient être discutés"
L'icône du cinéma français, militante de la cause animale, est ensuite revenue sur son expérience personnelle, revendiquant une certaine liberté d'importuner: "Moi, je n'ai jamais été victime d'un harcèlement sexuel. Et je trouvais charmant qu'on me dise que j'étais belle ou que j'avais un joli petit cul. Ce genre de compliment est agréable".
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Enfin, l'ancien sex-symbol s'en est pris verbalement aux comédiennes qui se disent avoir été victimes de harcèlement et d'agression sexuels depuis l'affaire Weinstein. "Il y a beaucoup d'actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu'on parle d'elles, elles viennent raconter qu'elles ont été harcelées. En réalité, plutôt que de leur profiter, cela leur nuit", a-t-elle notamment déclaré.
Ces déclarations interviennent une semaine après une tribune publiée dans Le Monde dans laquelle plusieurs femmes, dont Catherine Deneuve, avaient défendu "la liberté d'importuner" pour les hommes, l'estimant "indispensable à la liberté sexuelle". Rapidement, l'actrice a présenté ses excuses aux victimes, expliquant au passage la raison pour laquelle elle a signé cette tribune.
"J'aime la liberté. Je n'aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d'arbitrer, de condamner", a-t-elle expliqué dénonçant cette "époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique. (...) Je n’excuse rien. Je ne tranche pas sur la culpabilité de ces hommes car je ne suis pas qualifiée pour. Et peu le sont".
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