Canal+ voudrait euthanasier "Le Grand Journal" avant même la fin de la saison
On savait Le Grand Journal de Canal+ en soins intensifs, voire palliatifs face à l'hémorragie massive d 'audience. La chaîne privée aurait même décidé de débrancher le patient afin de mettre fin aux souffrances de l'un comme de l'autre.
Selon Puremedias qui révèle l'information, l'émission n'ira même pas jusqu'à la fin de la saison et pourrait s'arrêter dès le mois de mars ou d'avril prochain, le temps d'éteindre les lumières et de rendre les clés.
Canal+ n'a pas confirmé officiellement la rumeur et selon les déclarations d'un de ses cadres à Puremedias, "la décision n'est pas encore prise". Mais celle-ci semble crédible au regard de l'incapacité du Grand Journal à rester un ténor du créneau de l'access prime-time (18h-20h50).
Car il est bien loin le temps ou Michel Denisot -qui a présenté l'émission de 2004 à 2013- réunissait des millions de téléspectateurs chaque soir. Il faut dire que depuis la concurrence s'est largement étoffée avec la multiplication des talk-shows sur le même créneau: C à vous sur France 5, Quotidien sur TMC etTouche pas à mon poste sur C8.
Les deux millions de télespectateurs de l'ère Denisot se sont rapidement détournés. Antoine de Caunes (2013-2015) a réussi à les maintenir au-dessus du million, mais les audiences avaient continué leur chute. Et sur la dernière saison, l'émission présentée par Maïtena Biraben ne réunissait plus que 600.000 téléspectateurs quotidiens.
Mais avec le chiffre d'environ 120.000 personnes, "LGJ" est désormais devenu le petit Poucet du genre quand ses concurrents dépassent régulièrement le million. Canal+ avait déjà tenté quelque chose en début de saison en repassant la totalité de l'émission en claire. Cela n'a pas suffit.
Quid alors de l'avenir de l'"acces" sur Canal+? La chaîne serait déjà en train de plancher sur un nouveau concept. Mais quoi qu'il en soit, cette érosion des audiences illustre les difficultés d'une chaîne payante qui s'est bâtie notamment sur le football et le cinéma, domaines aujourd'hui largement concurrencés par beIN et la vidéo à la demande.
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