"Made for sharing" : Teddy Riner défend le slogan en anglais de Paris-2024
"Venez partager". Voici la version française du slogan de la candidature de la ville de Paris à l'organisation des Jeux olympiques 2024. Mais ce ne sont pas ces deux mots que l'on verra partout car le comité d'organisation a opté pour l'anglais dans la version officielle: "Made for sharing".
Ce slogan a été dévoilé vendredi 3 lors de la remise finale du dossier de candidature Paris-2024. Il a illuminé la Tour Eiffel. Et n'a pas tardé à faire polémique. "Ce n'est pas en singeant les Anglo-Saxons que nous ferons briller la France dans le monde. Cela me choque beaucoup" s'est notamment insurgé Florian Philippot, vice-président du Front national, sur RTL.
Sur les réseaux sociaux, c'est relativement partagé. Il y a ceux qui aiment ce slogan le coup de peps qu'il donne à la candidature de la France aux JO, et il y a les autres qui, comme Florian Philippot, trouve cela scandaleux. Sur Twitter, un internaute en colère a rappelé: "On est en France pu****. Et la langue officielle des JO, c'est le français je vous rappelle".
Le comité Paris-2024 s'était préparé dès le début à l'éventualité de cette polémique. "L'enjeu est d'adresser un message au monde en dévoilant notre signature internationale. Nous ne devons surtout pas être centrés sur nous-mêmes", a déclaré Michaël Aloïsio, directeur général adjoint du comité Paris-2024, dans les colonnes du Figaro.
Ce samedi 4, c'est Teddy Riner qui est monté au créneau. Le porte-drapeau de la France aux JO-2016 et l'un des ambassadeurs de cette candidature a déclaré sur Europe 1 que l'objectif était "de parler à tout le monde". "C'est important de faire comprendre qu'on veut gagner ces Jeux mais en plus qu'on les veut à Paris en 2024. Pour se faire comprendre, il n'y a pas 36.000 langages… 80% des gens parlent anglais. Il fallait un slogan anglais pour partager un moment avec tout le monde, pour des Jeux universels" a-t-il expliqué.
Pour savoir si ce slogan a été efficace, et a conquis la planète, rendez-vous le 13 septembre 2017, jour où le Comité international olympique (CIO) doit départager Paris, Los Angeles et Budapest.
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