PPDA en garde à vue pour escroquerie

Il est ressorti libre. Patrick Poivre d'Arvor a été entendu sous le régime de la garde à vue par les hommes de la Police judiciaire parisienne enquêtant sur une affaire d'escroquerie, mercredi 25, selon une information de Closer confirmée par des sources concordantes. Le journaliste devenu une vedette pour avoir incarné le "20h" de France 2 puis de TF1 pendant plus de 30 ans est toutefois reparti libre, sans être déféré devant un juge, du 36 quai des Orfèvres en fin de journée de mercredi.

Entendu toute la journée par les enquêteurs, PPDA est ainsi soupçonné d'être mêlé à une vaste escroquerie présumée commise par la société Aristophil, dont il était "l'inamovible parrain", écrivait L'Express en mars dernier. Cette entreprise dirigée par Gérard Lhéritier, lui-même mis en examen dans le cadre de cette affaire depuis mars, proposait à des épargnants de placer leur argent en achetant des parts de manuscrits anciens d'auteurs célèbres, comme le testament politique de Louis XVI, des écrits du général de Gaulle ou du marquis de Sade, par exemple.

Sauf que les hommes de la PJ soupçonnent une société fonctionnant sur un modèle frauduleux de type "pyramide de Ponzi". Rendu célèbre notamment par l'affaire Madoff, en 2008, cette pratique reposant sur du sable consiste à promettre des rendements mirifiques aux investisseurs mais qui ne sont en réalité financés que par les nouveaux entrants dans le système. Alimenté tant qu'il attire de nouveaux clients, ce procédé garantit de juteux profits au sommet de la pyramide mais de sérieuses pertes à ceux qui voudraient récupérer leur mise.

Dans cette affaire, les enquêteurs chercheraient à déterminer si PPDA a été utilisé par Gérard Lhéritier afin d'attirer de nouveaux épargnants. Cette escroquerie, restant pour l'heure présumée, porterait sur un total de 18.000 souscripteurs ayant investi pour plus de 850 millions d'euros.

Outre le patron d'Aristophil, sa fille, un expert-libraire et un expert-comptable ont été mis en examen. La justice a également saisi des biens, immobiliers notamment, pour une valeur de 110 millions d'euros afin de couvrir les pertes éventuelles des épargnants si le système s'avérait bien frauduleux.