TPMP : polémiques en séries, le CSA promet une réaction "nette et ferme"
Simples "clashs", polémiques, dérapages voire problèmes judiciaires et plaintes auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel, ces affaires de gravité très variables semblent être devenues régulières autour de l'émission Touche pas à mon poste et de ses chroniqueurs.
Dernier cas en date, la garde à vue de Jean-Michel Maire dans le cadre d'une enquête pour trafic de cocaïne. Une procédure qui n'aurait entraîné aucune suite pour l'instant. L'affaire a rappelé celle de son baiser sur le sein d'une invitée sans sa permission, pour laquelle il s'était excusé, mais qui lui avait valu des accusations d'"agression sexuelle" de la part de certains internautes.
L'émission a également était l'objet de "bad-buzz" en série concernant essentiellement le chroniqueur Matthieu Delormeau. Cyril Hanouna avait été accusé de l'avoir humilié en public, puis le chroniqueur avait été le dindon de la farce d'un canular morbide, et ensuite soupçonné d'avoir été au courant de la supercherie. Cela avant un "clash" avec son collègue Jean-Luc Lemoine qui l'a accusé de "faire pleurer" des membres de l'équipe avec ses blagues.
Les polémiques se suivent donc, au point de poser la question du "bon goût" ou même de sanctions contre l'émission. Il ne faut certes pas négliger l'effet amplificateur du buzz médiatique. Cyril Hanouna a d'ailleurs à plusieurs reprises dénoncé les médias qui n'avaient "que ça à faire".
Reste que le CSA, a dû se pencher sur la question. Il faut dire que le gendarme de l'audiovisuel avait reçu plus de 2.000 plaintes concernant l'affaire de l'"agression sexuelle". Et ce n'était pas la première fois. L'organisme avait déjà fait les gros yeux à TPMP lors de l'épisode de la gifle de JoeyStarr en avril dernier, de celui des nouilles dans le pantalon de Matthieu Delormeau en mai, ou du dérapage d'Elie Semoune sur les trisomiques. Un dernier épisode qui avait valu une mise en demeure à C8.
Le CSA ne peut cependant passer de l'avertissement à la sanction "que si des faits de même nature ont été commis durant une période postérieure", a rappelé mardi 8 Olivier Schrameck, président du CSA à France Bleu Poitou. Jugeant "qu'une émission pour être distrayante ne doit pas être pour autant avilissante", il a déclaré que "des faits ont été commis de façon répétés, qu'ils sont actuellement à l'instruction du CSA", promettant une réaction "nette et ferme (...) dans les semaines à venir".
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