Un astéroïde va frapper Marseille ? Un million d'internautes y ont cru
La peur a frappé près d'un million de personnes, qui ont cru qu'un astéroïde d'environ 30 mètres de large allait s'écraser sur Marseille le 5 mars prochain. Une crainte inutile, puisque cette folle rumeur a été lancée par des farceurs, qui ont provoqué la panique générale sur les réseaux sociaux le week-end du samedi 13 et dimanche 14 février.
Il faut reconnaître que les auteurs du canulars ont fait preuve d'un certain professionnalisme. Comme l'évoque BFM TV, l'origine de cette rumeur remonterait à un forum du site JeuxVidéo.com. Elle s'est ensuite propagée sur les réseaux sociaux, et surtout sur Twitter avec le hashtag "#ImpactFrance".
Les farceurs ont ensuite effectué un travail ingénieux de falsification en écrivant deux faux articles: l'un chez 20 Minutes, et l'autre de RTL crée grâce à Clonezeone. Comme tout canular réussi, une part de vérité a été intercalée entre ces mensonges. Le 9 février dernier, la NASA informait que l'astéroïde TX68 passera près de la Terre le 5 mars 2016. Mais les calculs de trajectoires ont révélé que le risque d'une collision avec notre planète n'est que d'un sur 250 millions. De plus, la taille du corps céleste, comprise entre 20 et 30 mètres, ferait qu'il se désintégrerait dans l'atmosphère.
Une chance sur 250 millions pour qu'il y ait collision... soit deux fois moins que de gagner à l'Euromillions (une sur 116.531.800), et encore plus infime que "la probabilité d'un impact à 94,6%", évoqué par un faux scientifique -du nom de Stephen Everton- inventé par les auteurs du canular, et qui a tweeté avec un schéma très détaillé la "preuve" de l'imminence de l'impact. De même, un compte Twitter au nom d'un certain Michel Bernier a été créé le 14 février dernier. Ce prétendu professeur de physique à Sciences-Po (où l'on enseignerait donc bien plus que les sciences politiques) s'est même insurgé du démenti de la rumeur par les médias, insistant sur la réalité du risque.
Finalement, la rumeur a été démentie et le calme est revenu sur les réseaux sociaux.
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