Gare Saint-Charles à Marseille : "j'ai entendu crier et une personne s'est effondrée"
"J'ai entendu crier et une personne s'est effondrée" : Mélanie Petit, une étudiante de 18 ans, a raconté à l'AFP l'attaque de la gare Saint-Charles, au cours de laquelle deux femmes ont été tuées dimanche à l'arme blanche.
"J'étais sur le parvis, juste devant la gare", à l'extérieur, en haut de l'escalier monumental de 104 marches, lorsque "j'ai entendu des cris qui venaient d'un endroit très localisé", a raconté cette étudiante des mines d'Alès (Gard), contactée par téléphone.
"J'ai entendu crier +Allah Akbar+, et j'ai vu un homme vêtu tout en noir, il me semble", a-t-elle raconté. "Une personne s'est effondrée", et "il y a eu un temps de latence avant que les gens se mettent à courir"."Je suis rentrée dans la gare et je suis partie. Les policiers sont arrivés très vite", a poursuivi Mélanie Petit, qui se trouvait là, entre deux correspondances.
Un autre témoin, Robert, salarié de la SNCF, a entendu "des coups de feu", ceux des militaires de Sentinelle qui ont abattu l'assaillant, mais n'a pas vu la scène. "Après l'attaque, il y a eu un mouvement de panique et des flics sont arrivés de partout, immédiatement", a-t-il poursuivi.
Avec plusieurs dizaines de voyageurs, il a été confiné dans les bureaux de la SNCF. Vers 16H00, ils n'avaient pas encore reçu l'autorisation de quitter la gare, mais pouvaient circuler entre les différents espaces. "Sur le parvis, j'ai vu deux draps blancs sur les corps", a-t-il ajouté.
-"Les gens ne se marchaient pas dessus"-
Guillaume, qui prenait son train lors de l'attaque, raconte avoir entendu "des cris de femmes". "Elles sont rentrées à l'intérieur de la gare. J'étais sur le quai, je ne me suis pas inquiété plus que ça. Quand j'ai entendu les coups de feu qui ont claqué, je me suis dit qu'il se passait vraiment quelque chose", décrit-il.
Les forces de l'ordre "se sont mises en place et ont fait descendre les gens des trains. On a été regroupés au bout des quais avant d'être évacués", poursuit Guillaume qui parle d'"une panique maîtrisée", "les gens ne se marchaient pas dessus".
D'une salle d'attente, François Jacquel, un retraité, a vu tout à coup "les policiers qui rayonnaient dans tous les sens, à la recherche d'un possible complice. Trois ou quatre personnes ont été mises à terre" pour faire des vérifications, a-t-il décrit.
Dès 15H00, les alentours de la gare étaient hermétiquement bouclés par des cordons de policiers, et la circulation déviée, a constaté un journaliste de l'AFP. Des policiers et militaires lourdement armés étaient visibles sur l'escalier monumental en haut duquel ont eu lieu les attaques.
Vers 16H30, une tente blanche avait été montée sur le parvis, pour permettre aux enquêteurs de travailler. Les policiers procédaient également aux premières auditions de témoins, dans la gare elle-même.
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