Jean Castex renouvelle l'agrément d'Anticor pour agir dans les affaires de corruption
Jean Castex a annoncé vendredi soir dans un communiqué le renouvellement de l'agrément d'Anticor qui permet à l'association d'agir dans des affaires judiciaires de corruption, alors qu'elle redoutait depuis plusieurs mois d'en être privée pour des motifs politiques.
Le Premier ministre a souligné dans son communiqué que l'analyse de la demande de renouvellement de l'agrément a "relevé un manque de transparence interne sur les dons collectés, l'association n'ayant pu justifier le respect de ses propres procédures pour assurer l’information effective des membres de son Conseil d’administration, au moins jusqu’en mai 2020".
Le texte évoque aussi "une contestation des conditions de renouvellement du Conseil d’administration en juin 2020, dans le cadre d’une action contentieuse portée par une partie des membres de l’association."
Néanmoins, "au regard des réponses faites par l'association indiquant son intention de modifier ses statuts pour mieux garantir les conditions de transparence sur son financement, d’une part, et de l'absence de décision de justice à ce jour sur la régularité des décisions contestées" concernant le renouvellement de son conseil d'administration, "le Premier ministre a décidé de renouveler l’agrément de l'association Anticor", selon le communiqué.
"Ce renouvellement réserve la possibilité de procéder à une réévaluation de la situation si de nouveaux éléments devaient le justifier", a insisté le Premier ministre.
"Agrément renouvelé !!!" s'est félicitée dans un tweet la présidente de l'association depuis juin 2020, Elise Van Beneden.
L'agrément, accordé à l'association en 2015 puis renouvelé sans difficulté, expirait officiellement le 15 février et avait été prorogé à vendredi.
Le dossier, égaré dans un premier temps, était instruit par la Chancellerie depuis le mois d’octobre, sous le contrôle du Premier ministre.
Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, qui fait l'objet d'une plainte d'Anticor devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt, s'était retiré du traitement du dossier.
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