Le consortium emmené par LDC choisi pour reprendre le Groupe Doux
Le consortium emmené par le leader de la volaille LDC, avec Terrena, actuel actionnaire de Doux mais aussi le groupe de distribution saoudien Al-Munajem, a été choisi par le tribunal de commerce de Rennes vendredi pour la reprise du Groupe Doux en difficulté.
Les sociétés du consortium "reprennent 811 salariés directement et proposent des accords de mobilité ou de reclassement pour toutes les personnes non reprises directement", selon le tribunal.
Les salariés avaient exprimé leur préférence pour l'offre du consortium. Les offres de reprises emmenées par le consortium sont "complémentaires, indivisibles, mais non solidaires entre elles", a précisé le tribunal.
Les sociétés du consortium "offrent à la procédure une somme globale de 19.803.000 euros (hors valorisation définitive du stock)".
Dans un communiqué commun, les ministères des Affaires Étrangères, de l’Économie, de l'Agriculture et des la Cohésion des territoires, ainsi que la Région Bretagne, saluent une "reprise exemplaire et fondatrice pour le volailler Doux".
Cette reprise marque l’issue d’un processus de plusieurs mois ayant "permis l'émergence de ce projet de reprise qui apporte des solutions à la totalité des emplois du groupe Doux via le maintien de 912 emplois (dont 811 sans conditions) sur les 1.165 du groupe, et la proposition de 401 offres de reclassement, tant en Bretagne qu’en Pays de la Loire", précisent-ils.
"Cette reprise permet ainsi de répondre aux objectifs de tous: le maintien d’un maximum d’emplois, la transformation pérenne et durable du modèle et le renforcement de la filière volaille", estiment les ministères et la région.
Le consortium va se retrouver via une nouvelle société, Yer Breizh, à laquelle la Région Bretagne apportera 20 millions d'euros.
La Région va devenir actionnaire de Yer Breizh, qui regroupera les acteurs de la filière amont (éleveurs, accouveurs et aliments). C’est la première fois, depuis les récentes lois de décentralisation, qu’une région entre au capital d’une entreprise.
Le tribunal de commerce de Rennes a salué, en rendant sa décision, le sérieux de la principale offre concurrente, celle des Ukrainiens de MHP, et regretté le délai de deux ans entre l'arrêt de l'usine actuelle et la construction d'une nouvelle usine à Châteaulin (Finistère). MHP entendait garder environ 285 postes auxquels se seraient ajoutés "environ 430 postes" au démarrage de la nouvelle unité de production.
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