La fatigue pandémique fait rage : quels sont ses symptômes, comment la combattre ?

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FranceSoir
Publié le 06 novembre 2020 - 11:57
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Le port du masque obligatoire s'étend tous les jours à davantage de rues à Paris ou, comme ici à Montpellier
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© Pascal GUYOT / AFP
Notre cerveau aurait tendance à se fatiguer des contraintes sanitaires et finirait par rejeter naturellement les consignes sanitaires
© Pascal GUYOT / AFP

Alors que la pandémie se prolonge, certains pays vivent confinés depuis mars, et d’autres comme la France, ont mis en place un reconfinement qui a pris les citoyens par surprise. Les restrictions sanitaires, les mesures de distanciation sociale qu’il faut respecter en permanence, et répéter inlassablement, semblent de plus en plus difficile à encaisser pour certaines personnes. Un phénomène de “fatigue pandémique” a été identifié: certains le voient comme un état d'esprit qui empêche de réussir les objectifs d’une journée en confinement, d’autres associent ce syndrome à des conséquences négatives sur la santé, la durée des confinements conduit à baisser la garde. Si vous ne pouvez plus entendre parler du coronavirus, peut-être souffrez-vous aussi de cette “fatigue pandémique”.

La fatigue pandémique expliquerait une chute du respect des mesures de prévention

Alors qu’en mars, au retour des courses, tout le monde nettoyait les sacs, les emballages, se lavait vigoureusement les mains, et pour certains, prenait même une douche (!), quelques mois après, voyant que ces gestes n’ont pas réussi à stopper la pandémie, certains n’arrivent plus à être aussi vigilants. Les données de mobilité  transmises par Google   et  Apple mobility montrent par exemple que la France vit un confinement plutôt allégé, alors que nous n’avons toujours pas de vaccin contre le coronavirus, que le nombre d'infections est en augmentation, et qu’on devrait donc en théorie, être encore plus vigilants.

Les consignes pourraient brouiller la perception de la menace pandémique

Selon Jay Maddock , Professeur en santé publique à l'Université de Texas A&M, notre cerveau aurait tendance à se fatiguer de ce type de contraintes, et finirait donc par rejeter naturellement les consignes sanitaires. D’un côté les gens se demandent “quelle est la probabilité que je contracte une maladie?” et  d’un autre “ Cette maladie serait elle si grave pour moi?”.
Les incohérences apparentes dans les consignes, comme l’ouverture des écoles et parcs, alors que d’autres endroits sont fermés, pourraient laisser penser qu’on n’a pas besoin de respecter les mêmes mesures que pendant la première vague, ou que la pandémie n’est plus si dangereuse.

Les êtres humains sont naturellement des “animaux sociaux”

L'isolement social peut être particulièrement désagréable à vivre et cela peut entraîner divers problèmes de santé, notamment l'hypertension et un sommeil plus difficile. Les gens ont pu arrêter de se réunir avec des amis au printemps et éviter les rencontres. Mais il peut être très difficile de s'y tenir à long terme.

En cas de “fatigue pandémique”, comment se préserver d’une contamination tout en restant sain d'esprit?

Malgré la fatigue, le contexte doit pousser les gens à redoubler d'attention pour rester en bonne santé: le temps se refroidit dans de nombreuses régions, ce qui rend les repas en plein air et les rencontres moins faciles. On aurait donc tendance à passer plus de temps dans des espaces fermés ou les virus circulent plus facilement. Certaines recommandations doivent donc être strictement suivies. Le lavage des mains, notamment.
Les foules et les grands rassemblements doivent toujours être évités.  La fatigue pandémique est réelle et il est épuisant de rester en état d’alerte élevée mois après mois. Mieux comprendre comment on peut être débordé par les précautions peut nous aider à rester en bonne santé.

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