Pendant ce temps là en Islande, on débat pour savoir s'il faut interdire la pizza à l'ananas
Il y a des sujets sur lesquels les Islandais ne rigolent pas. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la pizza fait partie d'entre eux. Enfin pas toutes les pizzas, seulement celles avec de l'ananas dessus, plus communément appelée "pizza hawaïenne".
Le débat pour savoir si on peut mettre ce fruit sur le plat iconique de la cuisine italienne a été relancé lundi 20 par Gudni Johannesson, président de la République d'Islande depuis un peu plus de six mois, lors d'une visite dans un lycée de la ville d'Akureyri, au nord du pays. Alors qu’il répond aux questions, des élèves lui demandent son avis sur la pizza hawaïenne, rapporte le site d’informations locales Visir.
Sans se démonter, le chef de l'Etat islandais assure que, s’il le pouvait, il bannirait l’utilisation d’ananas en garniture de pizzas dans l’ensemble du pays. Tout en reconnaissant qu’une telle interdiction n’était pas de son ressort, expliquant que seul le Parlement avait le pouvoir de légiférer sur la question. Et de conclure, en représentant d’un pays connu pour sa pêche: "pour les pizzas, je recommande les fruits de mer".
Une boutade qui a déclenché une réflexion nationale sur le sujet. Les messages de soutiens à Gudni Johannesson ont fleuri sur les réseaux sociaux tandis que d'autres internautes, aficionados de l'hawaïenne, ont tenté de faire valoir leur point de vue sur la question. Sur Twitter, un sondage a même récolté plus de 33.000 réponses, avec une majorité contre ladite pizza.
Let's poll it: pineapple as a pizza topping?
— Declan Cashin (@Tweet_Dec) 21 février 2017
A noter que comme le souligne Ouest-France, la pizza "hawaïenne" ne vient pas de l'archipel américain, où l'ananas a été introduit dans les années 1970. En réalité, elle vient du Canada. "La fameuse pizza est revendiquée par un certain Sam Panopoulos, aujourd’hui âgé de 81 ans. Ce Grec débarque au Canada en 1954 et ouvre quelques années après un restaurant The Satellite, dans le village de Chatham, en Ontario" rappelle le quotidien.
Élu en 2016 par des Islandais qui voulaient renouveler leur classe politique après les scandales liés aux "Panama Papers", Gudni Johannesson a affiché un style sobre et décontracté qui plaît à ses concitoyens. Le dernier sondage sur son action, publié le 24 janvier, montrait 81,4% d'opinions favorables.
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