Hausse du prix du carburant : la faute à l'Etat et aux distributeurs
Le prix des carburants a nettement augmenté en un an, et c'est essentiellement l'Etat et les distributeurs qui en sont responsables et en profitent selon l'association de consommateurs CLCV.
En effet, ces derniers mois, le prix du litre d'essence (SP 98) a augmenté de près de 15 centimes et celui du diesel de plus de 20 centimes. Certes, le baril de brut a lui aussi nettement augmenté, de 4,72 euros sur la même période. Mais l'impact sur le prix au litre n'aurait été que de trois centimes au final selon les calculs de la CLCV, notamment car la hausse du prix du brut a été compensée par la dépréciation du dollar par rapport à l'euro.
Où passe donc l'argent restant? Directement dans les poches de l'Etat et celles des distributeurs selon l'association. Dénonçant une "explosion" des taxes, la CLCV avance que 5 centimes sur la hausse du prix de l'essence, 9 centimes pour le diesel, reviennent à l'Etat. Des taxes que les pouvoirs publics justifient notamment par un soucis environnemental. Elles sont supposées freiner le recours aux énergies fossiles.
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Mais pour la CLCV, augmenter le prix du carburant ne va en rien changer les habitudes d'un ménage qui a besoin sa voiture: "La hausse de la fiscalité écologique est avant tout une mesure de rendement fiscal. Elle heurte le portefeuille des particuliers", dénonce-t-elle.
L'argument écologique est également indirectement invoqué par les distributeurs, les autres bénéficiaires de cette hausse, qui invoquent le renforcement des normes environnementales.
Ces marges seraient également dues au faible niveau de concurrence en la matière, consécutive à la diminution du nombre de stations-service.
La CLCV appelle donc l'Etat à revoir sa copie en matière de fiscalité de carburant et les distributeurs à modérer leur marge.
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