Au Liban, la ville de Tripoli aux couleurs du carnaval du "Zambo"
Les habitants de Tripoli, deuxième ville du Liban, ont célébré dimanche le "carnaval du Zambo", à la veille du début du carême chez les chrétiens de rite oriental, une tradition importée selon certains du Brésil il y a plus d'un siècle.
Plusieurs dizaines d'hommes et de femmes déguisés ont défilé dans les rues d'Al-Mina, un quartier de la ville situé en bordure de mer.
"Ce carnaval est célébré depuis plus de 100 ans et se transmet de génération en génération. Les gens viennent chaque année de plusieurs régions", se réjouit Béchara Hassan, 48 ans, qui contribue à l'organisation de cette manifestation depuis plus de trois décennies.
Corps et visages peints en différentes couleurs, perruques, masques ou encore motifs et vêtements évoquant les peuples indigènes d'Amérique latine, les participants "appartiennent aux différentes communautés religieuses" de cette ville, assure Béchara Hassan.
Ce festival, qui se perpétue depuis plusieurs décennies dans une ville directement affectée par le conflit qui ravage la Syrie voisine depuis 2011, s'inspire du festival de Rio, et aurait été ramené du Brésil dans les valises d'un émigré libanais au début du siècle dernier.
Mais selon Ahmad Sawalhi, 25 ans, l'origine de cette manifestation vient d'ailleurs. "Le carnaval du Zambo est une tradition grecque célébrée uniquement ici avant le début du jeûne chez nos frères chrétiens", affirme-t-il.
Les participants ne sont pas d'accord non plus sur la date exacte de son introduction au Liban. Selon Ibrahim Touma, la célébration du carnaval "remonte à 1932 mais certains affirment que c'est plus vieux".
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