Carnaval de Nice : une première journée sous très haute surveillance

Sept mois après l'attentat de Nice qui a tué 86 personnes, le carnaval, moment fort de la préfecture des Alpes-Maritimes, a débuté samedi. L'occasion de voire les traditionnels marionnettes géantes à l'effigie des hommes politiques pour un défilé qui ne passera pas sur la Promenade des Anglais.

C'est une manifestation placée cette année sous très haute surveillance qui a pourtant fait le plein de spectateurs. La première journée du 133e carnaval de Nice, dans les Alpes-Maritimes, a dévoilé ses immenses marionnettes ce samedi 11.

Au menu de la caricature en cette année électorale, Emmanuel Macron, François Fillon, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou Benoit Hamon se succèdent, aux côtés de ceux qui auraient sans doute aimé être dans la course de 2017, mais n'en seront pas comme François Hollande ou Manuel Valls.

Côté étranger, Donald Trump a aussi droit à une représentation XXL à son effigie. Les organisateurs assurent d'ailleurs que les personnages du président américain, mais aussi celui de Benoit Hamon, ont dû être fabriqués très rapidement, tant leurs victoires électorales respectives ont été des surprises.

Le public répond en tout cas présent pour l'événement qui est le premier de grande ampleur à se tenir dans la ville depuis le carnage de l'attaque du 14 juillet 2016. Cette soirée là, un camion fou conduit par le terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel percutait la foule sur la Promenade des Anglais qui assistait aux festivités de la fête nationale, tuant 86 personnes.

Sécurité et hommage oblige, le défilé ne passera pas sur la mythique avenue niçoise, ou aucune manifestation n'aura lieu au moins jusqu'au 14 juillet prochain, premier anniversaire de la tragédie. De plus, pour la première fois depuis sa création, le carnaval se déroulera derrière des palissades. La préfecture, de son côté, a assuré que "jamais le niveau de sécurité n'a été aussi élevé sur un événement de cette nature à Nice".