Dans certaines stations, des activités pour profiter des vacances même sans neige

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 29 décembre 2016 - 13:16
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Des skieurs à Méribel en décembre 2016.
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©Jean-Pierre Clatot/AFP
Le début de la saison 2016-2017 est marqué par un déficit d'enneigement dans de nombreuses stations de ski.
©Jean-Pierre Clatot/AFP
Dans de nombreuses stations, la neige se fait encore attendre et beaucoup de pistes restent donc fermées. Une situation récurrente depuis plusieurs années et face à laquelle certaines stations, comme les Saisies, se sont équipées en activités annexes. Un investissement que ne peuvent cependant pas se permettre toutes les stations.

Des vacances sympa à la montagne, même sans neige? Confrontées une nouvelle fois cette année à un déficit d'or blanc, certaines stations de ski espèrent avoir trouvé une parade avec la diversification de leurs activités.

C'est le cas des Saisies, station familiale du Beaufortain. Habituellement bien enneigées, ses 192 kilomètres de pistes, dont certaines montent jusqu'à 2.000 mètres, sont en cette période d'affluence bien peu recouvertes. Mais la clientèle est là.

Depuis 2008, la direction de la station savoyarde a décidé de ne plus miser sur le "tout ski" pour pouvoir la maintenir ouverte pendant l'été et pérenniser l'emploi des saisonniers.

Ses nombreux aménagements, symbolisés par l'ouverture en 2014 d'un centre nautique de 17 millions d'euros, trouvent désormais leur utilité lors des saisons d'hiver frappées par une réduction considérable du manteau neigeux.

Les stations qui n'ont pas encore engagé l'étape de la diversification font "une erreur monumentale", estime Bruno Clément, le directeur de l'office du tourisme, tout en rappelant que les coûts d'une telle stratégie sont souvent trop lourds pour les plus petites.

Développement du VTT et du trail pour 300.000 euros, construction d'une luge sur rails pour deux millions d'euros et renforcement des animations proposées aux familles: les Saisies récoltent aujourd'hui les fruits de leurs investissements.

"Même lors d'un hiver sans neige, on est aujourd'hui en mesure de s'adapter pour sécuriser l'emploi", souligne Bruno Clément, qui constate par ailleurs une baisse d'intérêt pour le ski "même lorsque la neige est au rendez-vous".

Parallèlement, pour continuer à offrir aux skieurs une offre de glisse satisfaisante en dépit du déficit d'or blanc, la station a amélioré il y a quatre ans son système de production de neige de culture et entend l'étendre dans les années à venir.

Une vingtaine de pistes étaient ouvertes mercredi, sur la soixantaine que les dameuses entretiennent habituellement. La faute à des conditions anticycloniques persistantes qui repoussent le retour des flocons. Ils n'ont plus blanchi les pentes du Beaufortain depuis la mi-novembre.

Pourtant la totalité des saisonniers - ils sont 900 chaque année aux Saisies - travaillent depuis le 17 décembre, date à laquelle la station a choisi d'ouvrir son domaine. Par contraste, au niveau national, de 30% à 40% des saisonniers sont toujours en attente d'un emploi en raison du manque de neige, selon la CGT.

"C'est sympa, même sans neige! Ici, la clientèle est moins skieuse", juge Jean-Sébastien, un Grenoblois de 35 ans venu avec ses deux enfants de 4 et 5 ans pour faire de la luge. Faute de trouver une pente assez enneigée pour satisfaire sa progéniture, le trentenaire s'est rabattu sur un tour de luge sur rail.

"On s'adapte! Dans le pire des cas, nous aurions enfilé les baskets pour aller marcher. Le plus étonnant, c'est que la situation est aussi critique que l'an dernier. Mais les gens ont l'air plus serein à l'idée de ne pouvoir faire du ski", relève-t-il.

À quelques mètres de là, près d'un pas de tir dédié à l'initiation au biathlon, Carole, 38 ans, arrivée du Doubs au début des vacances scolaires, contemple son jeune fils Dylan, allongé fusil laser en main.

"On savait avant de venir que peu de pistes seraient ouvertes. Mais tous ces services sont appréciables. En revanche, s'il n'était plus possible de faire du ski, je ne crois pas que vous viendrions à nouveau", affirme-t-elle.

Brice, 24 ans, responsable du stand de tir, explique que 200 personnes viennent chaque mercredi s'essayer à la discipline. Consciente de l'intérêt des stations pour cette activité, son entreprise se rapproche régulièrement de leurs offices du tourisme pour proposer ses services."Et ça marche", confie le jeune homme.

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