Nuit Blanche 2016 à Paris : amour, bateaux et Crazy Horse
Comme chaque début d'octobre depuis 2002, des milliers de curieux et d'amateurs d'art sont attendus dans la nuit de samedi 1er octobre à dimanche 2 à Paris, pour une "Nuit Blanche", consacrée cette année à l'amour et la Seine, avec parade navale, danseuses du Crazy Horse et vidéos sur monuments.
Une quarantaine de projets artistiques "In" le long du fleuve et 110 "Off" dispersés dans Paris et Issy-les-Moulineaux suivront le fil rouge d'une "quête amoureuse", lors de cette manifestation d'art contemporain gratuite lancée il y a 14 ans par l'ancien maire Bertrand Delanoë, et depuis imitée dans le monde.
Cette 15e édition se déroulera sous haute surveillance des forces de l'ordre, "pas toujours forcément visible", selon la maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui a insisté devant la presse sur "le rôle de la culture et de l'art" dans la vie de la ville, touchée par des attentats. Le parcours "officiel", qui suit la Seine d'Est en Ouest, reliant le Paris médiéval au Paris moderne, évoque les tourments de Poliphile, héros d'un roman italien du XVe siècle, à la recherche de sa bien-aimée Polia.
Voici quelques moments forts ou insolites du programme, qui pourra être suivi en repérant une ligne rose tracée au sol (pour le "In"), consultable sur le site www.nuitblanche.paris ou en téléchargeant l'application "Nuit Blanche".
Par écrit - Depuis le 26 septembre, chaque jour, l'écrivain Yannick Haenel écrit "Le retour des temps désirables" dont on peut lire le passage du jour sur internet. Le héros est amené à se rendre "en différents endroits de Paris qui sont l'occasion de la rencontre des oeuvres de Nuit Blanche".
Top départ - Il sera donné samedi à 19h00 par Abraham Poincheval, artiste performer qui descendra de sa "vigie" guettant Poliphile. Il aura vécu pendant cinq jours, de jour comme de nuit, sur un mât de 20 mètres de haut situé sur le parvis de la gare de Lyon.
Parade de taupes - Le public est invité à suivre les "taupes" du scénographe Philippe Quesne, qui paraderont en char toute la soirée, de l'Hôtel-de-Ville aux Invalides, et seront rejointes lors de plusieurs arrêts par "d'autres créatures étranges".
Catherine Deneuve - La star française va se démultiplier avec l'oeuvre de Karim Zeriahen sur trois écrans et la façade du Tribunal de Commerce (IVe), évoquant ses métamorphoses d'actrice, film après film.
Les nymphes du Crazy Horse - Les danseuses du célèbre cabaret parisien vont se transformer en "nymphes" et feront "onduler leurs robes vaporeuses" dans le jardin du musée du Petit Palais et son décor des années 1900.
Piano - Pendant plus de 12 heures d'affilée, le pianiste Nicolas Horvath, adepte des concerts fleuves, interprètera la totalité de l’œuvre pour piano de Philip Glass, dans l’ordre chronologique de composition. De 19h au lever du soleil, à 7h52.
Parade fluviale - De l'Hôtel de Ville à l'Ile aux Cygnes, près de la Maison de la Radio, une trentaine de bateaux représentant chacun un sport, vont animer une parade fluviale imaginée par l'artiste Fabrice Hyber. Les passagers agiteront des drapeaux blancs, "symbole d'un monde sportif sans frontières".
Bossuet - Dans l'église Saint-Germain l'Auxerrois, Gwenaël Morin dira toute la nuit le Sermon sur la Mort et la brièveté de la vie de Bossuet. Les peintures de Bruno Perramant accompagnent la performance.
Jeu vidéo - En référence à Super Mario, le plasticien Nicolas Buffe présentera Super Polifilo au théâtre du Châtelet, une "installation interactive pensée comme un jeu vidéo".
Paris demain - Le Grand Paris Express, futur réseau de transports autour de Paris, invite l'artiste allemand Tobias Rehberger et le musicien Thylacine à préfigurer le Paris de demain en fin de parcours, dans l'île Saint-Germain d'Issy-les-Moulineaux. Installation monumentale et performance live en fin de soirée.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.