Une île interdite aux femmes fait son entrée au patrimoine mondial de l'humanité
Réuni dimanche 9 à Cracovie (Pologne), le comité du patrimoine mondial de l'Unesco a permis l'entrée de l'île d'Okinoshima, au Japon, dans la liste des sites les plus précieux sur Terre. Mais cette île de 700m², haut lieu du culte shinto depuis pas moins de 600 ans, a la particularité d'être interdite aux femmes depuis de très nombreuses années: seuls les hommes sont autorisés à fouler le sol d'Okinoshima chaque 27 mai et après s'être "purifiés" en se baignant nus dans la mer. A cause de leurs menstruations, les femmes sont considérées comme impures.
Le comité du patrimoine mondial de l'humanité a expliqué que ce territoire était une "valeur universelle exceptionnelle". Mais son interdiction aux femmes, qui subsiste malgré les années, a fait réagir certains. Mechtild Rössler, directrice du centre du patrimoine mondial de l'agence de l'ONU, a alors rappelé que l'île japonaise n'était pas une exception. En effet, le mont Athos, en Grèce, est aussi un lieu interdit aux femmes et en même temps inscrit au patrimoine mondial de l'humanité: les moines habitants les lieux ont fait vœu de célibat et ne veulent pas être tentés.
A l'année, un seul prêtre shintoïste vit sur l'île d'Okinoshima et y pratique sa religion polythéiste. Chaque 27 mai, 200 hommes, préalablement sélectionnés, peuvent se rendre sur ce lieu de prières et rendre hommage à leurs dieux.
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