Canada : une chercheuse mordue 180.000 fois par des punaises de lit pour la science
Jouer les cobayes pour la science: c'est le défi un peu fou que s'est lancé Régine Gries afin de mieux comprendre le comportement des punaises de lit. Pour faire avancer la recherche, cette chercheuse canadienne a été mordue par 180.000 punaises de lit pour les besoins d'une étude dont les résultats ont été publiés dans la revue de chimie Angewandte Chemie, dimanche 21. Pendant cinq ans, elle a travaillé avec une équipe de scientifiques afin de trouver un moyen de lutter contre la prolifération de ces minuscules insectes et de déterminer les causes de leur fascination pour le sang humain. Aussi appelés "Cimex Lectularius", ces petites bêtes sucent le sang des humains pendant leur sommeil.
Régine Gries, qui travaille à la Simon Fraser University en Colombie-Britannique (Canada), aurait été choisie car les piqûres ne provoqueraient chez elle ni boutons rouges, ni démangeaisons.
Grâce à son dévouement, les scientifiques ont découvert le rôle joué par l’histamine, une molécule produite par l'organisme de l'homme qui "signale" aux punaises la présence de chair humaine. En découvrant cette molécule, les chercheurs ont alors pu créer "une solution piège", composée d'attractifs chimiques et de phéromones, afin de les attraper sans qu'elles puissent s'échapper. "Ce piège aidera les propriétaires, les locataires et les professionnels de lutte antiparasites à déterminer si les locaux ont un problème de punaises de lit, et leur permettra de les traiter rapidement", a indiqué le chercheur Gerhard Gries, également l'époux de Régine.
Néanmoins, plusieurs tests restent encore à être effectués. "Je ne suis pas spécialement ravie, mais sachant à quel point cette technologie rendra service à quantité de personnes, cela en vaut la peine", a-t-elle indiqué.
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