Cantines scolaires : trop de viande dans les menus selon Greenpeace
Greenpeace a tiré la sonnette d'alarme. En se basant sur les recommandations nutritionnelles de l'ANSES, l'ONG a remarqué que la viande et les produits laitiers seraient servis "dans des proportions démesurées" dans les cantines scolaires. "Si l'on considère l'ensemble d'un repas, soit un morceau de viande, un laitage mais aussi un peu de pain, des pâtes et des légumes, on arrive à un apport de protéines entre deux et quatre fois supérieur aux recommandations des nutritionnistes", a déploré au Parisien Laure Ducos, chargée de mission agriculture au sein de l'ONG.
Un constat inquiétant pour la santé des enfants (surpoids, obésité) mais aussi pour la planète car selon l'organisation non gouvernementale, l’élevage industriel serait responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
D'après l'ONG, cette surconsommation de protéines animales s'expliquerait notamment par la présence constante des lobbies agroalimentaires. "Ils interviennent partout: dans les politiques publiques où ils noyautent les instances de décision, auprès des maires, et jusque dans les écoles, où ils entrent dans les classes et les cantines pour persuader les enfants des vertus miraculeuses de la viande", a fait savoir Greenpeace dans son rapport.
Alors, pour lutter contre ce phénomène, l'ONG a fait plusieurs propositions, toutes détaillées sur son site Internet. Elle milite par exemple pour limiter l'influence des lobbies dans les instances de décision, demandant à Emmanuel Macron de reprendre le contrôle de ce qui se passe dans les assiettes des enfants. Mais aussi d'interdire les lobbies dans les écoles, d'augmenter la part du bio dans toute la restauration scolaire et d'introduire deux repas végétariens par semaine à l'horizon 2020.
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Des idées qui rejoignent celles proposées récemment par le gouvernement. Selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, l'objectif de passer à 50% de produits bio et locaux dans la restauration collective fera l'objet d'une loi d'ici à 2022 . De son côté, Nicolas Hulot a expliqué lors d'une interview accordée à L'Obs qu'il souhaitait que les cantines proposent prochainement aux enfants un menu végétarien "un jour par semaine".
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