Grêle : près de 7.000 hectares touchés dans le vignoble bordelais
Environ 6.000 à 7.000 hectares de vignoble ont été "impactés" à divers degrés par les violents orages de grêle du week-end dans le Bordelais, un chiffre qui recouvre de grandes disparités de situations, a indiqué lundi l'interprofession.
Entre récolte perdue à 100% pour certains et partiellement détruite pour d'autres, "à ce stade, les premières remontées de terrain font état d'entre 6.000 et 7.000 hectares impactés, peut-être davantage", a précisé à l'AFP une porte-parole du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Le vignoble bordelais couvre 114.000 hectares, dont 111.000 en appellation d'origine.
Cette estimation reste à affiner, notamment lors d'une réunion prévue lundi avec les responsables des appellations les plus touchées, soit Côtes de Bourg, Côtes de Blaye, sur la rive droite de la Gironde et de la Dordogne, dans le nord du département, et dans un degré moindre dans le Sud-Médoc.
Environ un demi-millier de viticulteurs ont été touchés, à des degrés très divers, a précisé le directeur de la communication du CIVB Christophe Château. Certaines exploitations offraient le spectacle de vignes hachées, nues comme en plein hiver, des parcelles détruites à 100%, d'autres moins fortement, ou partiellement impactées.
Dans le vignoble de Cognac, également touché samedi par les violents orages de grêle, "plusieurs milliers d'hectares" ont été endommagés, a indiqué à l'AFP l'administrateur du syndicat des viticulteurs de l'appellation Cognac, Jean-Bernard de Larquier, précisant qu'il est "trop tôt encore" pour affiner ce chiffre. Le vignoble charentais couvre 78.000 hectares, dont 72.000 destinés à l’eau de vie/cognac.
Le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, a assuré lundi mobiliser "l’ensemble des services de l’État pour faire face à cette situation d’une gravité exceptionnelle". Mardi il se rendra en Gironde et Charente-Maritime à la rencontre des viticulteurs, et la semaine prochaine installera une cellule d’urgence avec représentants de la filière, des collectivités locales, et services de l'Etat, pour proposer rapidement "des mesures concrètes" pour préserver l’activité de la filière. Il participera aussi à une réunion du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) dans les prochains jours.
Le vignoble bordelais avait été il y a un an frappé par deux épisodes de gel historique fin avril, et sur une échelle plus large encore: 60.000 hectares sur les 114.000 hectares du vignoble dans toutes les appellations. Au final la récolte 2017 avait subi une baisse de 40% par rapport à 2016.
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