Les réfugiés et l'union au programme des JMJ sous sécurité renforcée
Les Journées Mondiales de la Jeunesse commencent ce mardi 26 à Cracovie en Pologne et dureront jusqu'au 31 juillet. 35.000 français sont attendus sur les terres de Jean-Paul II, dont 120 jeunes Niçois qui n’ont pas souhaité annulé leur pèlerinage, en dépit du traumatisme de l’attentat du 14 juillet qui a fait au moins 89 mors sur la Promenade des Anglais. Leur confiance est en grande partie dû au dispositif de sécurité extrêmement renforcé.
Au début de l’année, les organisateurs tablaient sur près de deux millions de pèlerins, mais moins de 400.000 se sont finalement officiellement enregistrés. Conscient des risques potentiels, Varsovie a mis en place un système de sécurité comprenant 20.000 policiers, 800 membres du service de protection du gouvernement et 11.000 gardes-frontières. Au vu de l’attaque ce mardi de deux forcenés dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray qui a fait un mort, ce dispositif de sécurité pourrait même être augmenté.
Mais qu’est ce que les Journées Mondiales de la Jeunesse? Dans un contexte de morosité politique, économique et écologique, cette "marche des fiertés" catholiques est là pour apporter de la joie et de l’euphorie aux jeunes plus adeptes de Jésus que de Cristiano Ronaldo.
Moment de recueillement et de communion pour certains, de rencontres pour d’autres. Entre messes, concerts, veillées, catéchèses, prières et évènements artistiques, le programme est dense. C’est l’occasion pour beaucoup d’entendre le pape François, de qui les jeunes espèrent un message fort et réconfortant. Attendu le 28 juillet, une cérémonie d’accueil lui sera dédiée avant un chemin de croix et une messe papale. Il visitera aussi l’ancien camp d’Auschwitz, pour se recueillir en silence sur ce lieu où furent exterminés 1,1 million de personnes, dont 1 million de juifs.
Le thème de cette année est la "miséricorde divine", en rapport avec la sainte Faustina Kowalska de Cracovie, apôtre de la divine miséricorde. C’est un sujet sensible mais en concordance avec les positions du pape sur des questions délicates comme l’accueil des réfugiés. Sa position est en effet dénuée d’ambigüité: il a appelé toutes les paroisses catholiques à accueillir une famille de réfugiés. Or, le gouvernement polonais (conservateur), à la tête d’un pays catholique à 92% refuse que son pays devienne une terre d’accueil, invoquant des raisons de sécurité. Les évêques polonais, quant à eux, ont gardé une réserve prudente avant d’afficher le devoir d’hospitalité des chrétiens, rappelant que Jésus était lui aussi réfugié lorsqu’il fuyait Hérode.
"Les réfugiés? Le pape en dira quelque chose", a d’ailleurs confirmé l’archevêque Celestino Migliore.
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