A New York, les bornes Wi-Fi victimes de la pornographie
Ce n'est probablement pas à ça que songeait la ville de New York lorsqu'elle a installé environ 400 bornes Wi-Fi sur ses trottoirs. Des appareils censés remplacer les antiques cabines téléphoniques presque plus utilisées. Mais les plaintes des riverains se sont vite fait entendre.
Ces bornes sont dotées d'un accès gratuit à Internet, de prises USB permettant de recharger son téléphone portable, et -pour certaines d'entre elles- d'un écran. Un confort tel que certains New-yorkais se sont sentis un peu trop comme chez eux.
Le New York Times rapporte en effet que certains utilisateurs avaient pris l'habitude de monopoliser les bornes pendant des heures -apportant parfois leur chaise, à boire et à manger- pour écouter de la musique ou regarder des films. L'affaire a été d'autant plus médiatisée qu'il s'agirait dans certains cas de films pornographiques.
"Ces kiosques sont souvent monopolisés par des individus qui en font des espaces privés, en s'adonnant à des activités comme écouter de la musique vulgaire, consommer de la drogue et de l'alcool, et regarder des films pornographiques", s'était offusqué en août le conseiller municipal Corey Johnson. Il a donc réclamé la suppression de certaines bornes.
Les plaintes ont fait réagir la mairie de la ville qui a fait retirer les écrans sur les bornes équipées et déjà installées. Ils pourraient être replacés lorsqu'un meilleur filtre sera mis en place. Un coup de frein à un projet qui n'en est qu'à ses débuts puisque ce sont à terme 7.500 bornes Wi-Fi qui devraient être installées dans la Grosse pomme.
Ce n'est d'ailleurs pas le premier soucis qu'avait rencontré ce projet d'une filiale d'Alphabet (le groupe de Google). Il propose notamment d'équiper les bornes de caméras capables d'observer le trafic routier, de détecter les colis suspects ou de repérer une personne recherchée lorsqu'elle passe à proximité grâce à son téléphone portable. Des capacités qui avaient entraîner une plainte d'une association de défense des libertés et la désactivation des caméras.
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