Paris : la deuxième vie (solidaire) des cadenas de l'amour des ponts de la capitale
L'amour c'est aussi le partage. C'est peut-être en partant de ce principe que la mairie de Paris a décidé de donner une deuxième vie solidaire aux cadenas de l'amour décrochés du pont des Arts et du pont Neuf, il y a 18 mois, et de celui voisin de l'Archevêché, opération encore en cours. Les marques d'une idylle naissante ou durable, pour quelques nuits ou pour la vie, seront vendues aux enchères début 2017 et les bénéfices seront "entièrement consacrés à des actions de solidarité et de soutien aux réfugiés", a dévoilé mercredi 30 novembre Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris, cité par 20Minutes.
"L’ensemble de ces bénéfices sera entièrement consacré à des actions de solidarité et de soutien aux réfugiés que nous accueillons sur le territoire parisien", a ainsi annoncé l'élu mercredi à la presse. "Nous allons organiser début 2017 au Crédit Municipal de Paris une vente aux enchères pour 10 tonnes de ces cadenas". Puis de préciser que les cadenas restants pourraient être vendus lors d'une deuxième opération similaire, et ceux toujours non achetés à l'issue de celle-ci vendus et fondus.
Les couples qui souhaiteraient ainsi acquérir la trace de leur amour pourront ainsi le faire à "un prix accessible", a également ajouté Bruno Julliard. Tout en précisant que les cadenas seront vendus par lots de cinq ou dix, voire même plus.
Cette tradition était devenue dangereuse, selon les autorités. "Plusieurs centaines de milliers de cadenas sont accrochés sur certains ponts parisiens", soulignait ainsi la municipalité en mai 2015 en annonçant la campagne d'interdiction et de retrait. Dès le début de son mandat, Anne Hidalgo avait chargé Bruno Julliard de trouver "des solutions alternatives" car "ce phénomène engendre deux problèmes importants: une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs, parisiens et touristes". Le poids de ces nombreux cadenas entraîne notamment un risque d'effondrement des barrières, un incident qui s'était déjà produit en juin 2014. Et puis si s'aimer c'est se lier, ce n'est pas pour autant s'enchaîner, diront les plus poètes.
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