Pour le pape François, les enfants homosexuels ont besoin du soutien de leurs parents

Une fois encore, le pape a fait du bruit en déclarant ce mercredi 26 janvier, lors d’une audience publique au Vatican, que les parents d’enfants avec des orientations sexuelles différentes devraient les accompagner et leur offrir leur soutien face aux difficultés et problèmes auxquels ils peuvent être confrontés.

Se cacher derrière une attitude de condamnation n'est pas catholique

Le pape François a montré de la compréhension envers les parents qui peuvent ​​être perdus sans savoir comment gérer des orientations sexuelles différentes chez leurs enfants. Mais selon le souverain pontife, “se cacher derrière une attitude de condamnation” n’est pas recommandé : il faut plutôt soutenir ses enfants. Auparavant, le pape avait déjà déclaré que l’homosexualité n'était pas une raison pour priver quelqu’un d’une famille, ni lui rendre la vie impossible.

Une reconnaissance de l'amour homosexuel par l'Église ?

Ces propos, diffusés en octobre 2020 dans un documentaire-portrait intitulé “Francesco”, avaient provoqué une polémique, l'Église étant tiraillée entre des courants contraires sur la question. En Allemagne par exemple, le mouvement Love Wins lutte pour que les couples homosexuels puissent voir leur amour reconnu par une bénédiction ecclésiale. Ce mouvement a mis en place une carte montrant toutes les églises offrant des bénédictions aux couples homosexuels.

Quelques mois après ces déclarations, le 15 mars 2021, le Vatican avait rappelé que la doctrine de l’Église catholique considérait l'union homosexuelle comme un “un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu”. La Congrégation pour la doctrine de la foi précisait qu’il est possible que "des bénédictions soient accordées individuellement à des personnes ayant des inclinations homosexuelles, qui manifesteraient la volonté de vivre en fidélité aux desseins révélés par Dieu", tout en déclarant illicite "toute forme de bénédiction qui tend à reconnaître leurs unions". Une distinction entre la pratique - qui reste condamnable pour l'Église - et les personnes - qui gardent toute sa considération - souvent mal comprise et propice à des interprétations erronées. Le pape François, réputé plus progressiste que ses prédécesseurs Benoît XVI et Jean-Paul II, a pu nourrir cette confusion parfois, par des déclarations informelles qui rappellent l'accueil et la bienveillance qui doivent régner envers les personnes homosexuelles, alors que la doctrine reste inchangée au fond.