Pourquoi les feuilles des arbres tombent-elles en automne ?
Les arbres se teintent de couleurs marron et orange et les trottoirs sont couverts de feuilles mortes: cette fois c'est sûr, c'est l'automne. Mais, au fait, pourquoi les feuillus perdent-ils leurs frondaisons à cette saison précisément?
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, chantait Yves Montand, évoquant le vent du Nord qui les emporte "dans la nuit froide de l'oubli". En automne, les feuilles des arbres tombent, c'est un fait. Oui, mais pourquoi?
Ce phénomène qui a inspiré tant d'artistes et de poètes est pourtant tout sauf romantique. Il est même tout à fait pragmatique puisque c'est un simple mécanisme de défense contre le froid pour les arbres. En automne, le mercure baisse et les journées raccourcissent, un signal que les feuillus traduisent comme l'annonce de l'arrivée de l'hiver et d'un climat rigoureux.
Chargé de fournir l'arbre en énergie grâce à la photosynthèse, le feuillage devient moins indispensable en hiver, où la lumière du jour est beaucoup moins présente. De plus, si le tronc, les branches et les racines sont protégés du froid par l'écorce et la terre, les frondaisons sont quant à elles beaucoup plus fragiles. Nécessitant énormément d'énergie pour être protégées des chutes de mercure et n'en rapportant que peu, du fait de journées raccourcies, les feuilles deviennent ainsi un handicap.
Comme bien souvent, l'évolution a donc favorisé les feuillus se débarrassant de leur feuillage à l'arrivée de l'hiver. Privé d'une partie de ses apports en énergie, l'arbre se met alors à vivre au ralenti, alimenté uniquement par ses racines.
Mécaniquement, le phénomène se traduit par la production d'éthylène, un composé qui entraîne l'arrêt de l'alimentation en sève des feuilles et par la formation d'un bouchon de liège à la base de la tige les reliant aux branches. Le feuillage survit quelques jours, vivant sur ses réserves, avant de mourir lentement en virant au jaune puis à l'orange avant de finir par tomber.
Tous les arbres ne perdent toutefois pas leur feuillage. Mieux adaptés aux grands froids, les conifères ont évolué pour se doter d'épines. Celles-ci sont protégées par une couche de cire isolante qui leur permet de survivre même aux hivers les plus rigoureux. Un bel exemple d'adaptation du vivant à son milieu.
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