Solitude : quand les réseaux sociaux aggravent le sentiment d'exclusion chez les jeunes
Trop de temps sur les réseaux sociaux serait nocif pour les jeunes adultes: c'est en quelque sorte la conclusion d'une étude publiée lundi 6 par des chercheurs de la faculté de médecine de Pittsburgh en Pennsylvanie (Etats-Unis). "Il est important d’étudier ce phénomène car les problèmes de santé mentale et l’isolement arrivent à un niveau épidémique chez les jeunes adultes" a déclaré dans la revue American Journal of Preventive Medicine Brian Primack, coauteur de l'étude.
Et d'ajouter: "nous sommes des êtres sociaux mais la vie moderne à tendance à nous compartimenter au lieu de nous réunir. Bien que les réseaux sociaux semblent, à première vue, offrir des opportunités pour combler un vide social (…) ils ne sont pas la solution que les gens espèrent".
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont fait appel en 2014 à 1.787 Américains âgés de 19 à 32 ans. Ces derniers devaient répondre à un questionnaire sur leur utilisation quotidienne des réseaux sociaux et sur leur fréquence de connexion. Entre leurs mains: une liste des 11 plateformes les plus populaires parmi lesquelles se trouvaient Facebook, YouTube, Twitter, Google Plus, Instagram, Snapchat, Tumblr, Pinterest ou encore LinkedIn. Dans un second temps, les chercheurs ont évalué la sensation d’isolement chez ces personnes, à l’aide d’un autre test.
Les résultats sont sans appel: selon les auteurs de l'étude, les personnes utilisant les réseaux sociaux plus de deux heures par jour auraient deux fois plus de risques de se sentir isolées par rapport à ceux qui n'y consacreraient pas plus d'une demi-heure au quotidien. Pire encore pour les internautes qui visitent les réseaux sociaux 58 fois ou plus par semaine. Ils auraient trois fois plus de risque de ressentir l’isolement social contrairement à ceux qui se limiteraient à moins de neuf connexions par semaine.
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