Tétris : jouer 3 minutes par jour permettrait de lutter contre ses addictions
Le jeu vidéo Tétris (1984) nous réserve encore quelques surprises. Selon une étude réalisée par des universités anglaises et australiennes et publiée dans la revue spécialisée Addictive Behaviors, ce divertissement, qui consiste à créer des lignes à partir de briques, aurait des vertus thérapeutiques jusqu’alors insoupçonnées. A en croire les résultats des chercheurs, relayés par le site du National Journal, il permettrait de lutter contre ses addictions en distrayant les personnes souffrant d’envies compulsives. Dans le détail, il faudrait y jouer trois minutes par jour pour diminuer de 13,9% l’envie de consommer des substances addictives (tabac, café ou alcool), de la nourriture ou encore d’autres passe-temps comme le sexe, le sport ou les jeux vidéo.
Selon les auteurs de l'étude, "la motivation dans la consommation de drogues ou de nourriture est provoquée par l'expérience imaginaire de l'achèvement de ce but. Pour parvenir à contrer ce mécanisme, l’objectif est de détourner la personne de cette manière à penser". Concrètement, Tétris aurait donc le pouvoir d’enlever tout désir visuel des personnes souffrant d’addiction, en les distrayant. "Le jeu fait appel aux systèmes visuels et spatiaux du cerveau, qui sont utilisés lorsqu'on cherche à accomplir un désir, et les distrait assez longtemps pour permettre à l'envie de diminuer", explique quant à lui le National Journal.
Si pour certains, le temps de jeu (3 minutes) peut paraître assez court, il est largement suffisant pour permettre à chacun de contenir ses envies, selon les auteurs de l’étude qui estiment que d’autres jeux comme "Candy Crush" pourraient probablement avoir le même effet.
Ce n’est pas la première fois que les bienfaits de ce jeu vidéo sont mis en lumière. Une précédente étude, publiée début juillet, avait montré que les effets du syndrome post-traumatique pouvaient être réduits grâce à lui. Les joueurs pouvaient ainsi limiter leurs angoisses et leurs peurs. Bien avant, en 2014, une autre étude, conduite par une équipe de psychologues de l’université de Plymouth, avait déjà découvert qu’il pourrait être un bon allié dans l’arrêt du tabac.
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