Meurtre et viol du petit Tom dans l'Aisne : le suspect mis en examen et écroué
Le suspect de 27 ans interpellé mardi après le viol et le meurtre d'un enfant de neuf ans lundi dans un village de l'Aisne a été mis en examen et écroué jeudi, a annoncé le parquet de Laon.
"Le procureur de la République a requis l'ouverture d'une information judiciaire du chef de meurtre d'un mineur de 15 ans précédé ou accompagné d'un viol", a déclaré le procureur de la République Baptiste Porcher dans un communiqué, précisant que le suspect avait été placé en détention provisoire.
Alors qu'il contestait encore mercredi toute implication dans ce crime selon le parquet, Jonathan M. a affirmé lors de sa dernière audition "se souvenir de certaines scènes le reliant aux faits commis sur le mineur".
Lors de l'annonce par le juge de sa mise en examen, il a en revanche souhaité garder le silence, a précisé le parquet. En raison de "la complexité de l'affaire", deux juges d'instruction ont été saisis.
Ce crime est passible de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de trente ans, a rappelé le parquet.
Le corps de Tom, quasiment nu et ne portant que des chaussettes et un T-shirt relevé au niveau de son cou, avait été découvert lundi soir par des militaires au fond d'un jardin d'une maison abandonnée du Hérie-La Vieville, village de 230 habitants, à 30 km de Saint-Quentin. Le corps, recouvert d'une substance pouvant être de l'hydrocarbure, était dissimulé sous des orties fraîchement coupées, recouvertes d'une palette.
Selon des sources concordantes, le suspect se trouvait en compagnie de l'enfant lorsqu'ils ont croisé un autre garçon, âgé de 11 ans, vers 18H30 lundi. Ils lui ont proposé de les accompagner cueillir des cerises dans cette maison abandonnée, ce qu'il a refusé. Voyant vers 21h30 que Tom n'avait pas récupéré son vélo là où il l'avait laissé, il a donné l'alerte.
L'autopsie a révélé que la mort était due à un traumatisme crânien et des traces de viol ont été mises en évidence.
Le suspect, qui a un casier judiciaire vierge et qui souffre de schizophrénie selon sa mère, connaissait la victime.
L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie d'Amiens.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.