La facture de la fracture

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 17 octobre 2024 - 20:30
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La facture de la fracture
Crédits
Pixabay, AFP, France-Soir
La facture de la fracture
Pixabay, AFP, France-Soir

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Monsieur le Président,

Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, votre ex-Premier Ministre a déclaré ceci :

« Tu casses : tu répares. Tu salis : tu nettoies. Tu défies l'autorité : on t'apprend à la respecter. »

 

Sachant que vous avez fait de la désinformation un de vos combats, je m’étais même permis d’y rajouter « tu mens sur les comptes publics, tu vas en taule, tu pollues l’information, tu paies » à l’attention de votre ministre de l’Économie et des finances qui aurait à lui tout seul « sauvé ’économie française » et eu l’intention de « mettre l’économie russe à genoux ».

 

Mais, comme à l’habitude, dans les discours de politiciens, pavés de ces bonnes intentions qu’ils cherchent à faire appliquer aux citoyens… ils ne se les appliquent pas à eux-mêmes.

Or, il se trouve qu'en sept ans à la tête du pays, vous avez cassé et sali quasiment tout ce qui, avant votre arrivée à l’Élysée, faisait encore la fierté de la France. Cette France forte, juste, solidaire et respectée à l'étranger, fidèle à la devise de la République (« Liberté, égalité, fraternité ») et fidèle à son principe (« Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »), dont vous avez aussi malmené et outragé les institutions, outrepassant vos prérogatives, sans vergogne et à maintes reprises. (1)

Dans un sondage récent exclusif France-Soir/BonSens.org, seul 3 % pensent que vous menez le pays dans la bonne direction et pour 85 % que les politiques devraient être pénalement responsables de leurs actes.  Observez seulement la quasi-absence de « peines de justice » que vos proches « collaborateurs » ont eues, en justice, créant ainsi une déconnexion supplémentaire entre ceux qui gouvernent et ceux qui, à ce jour encore, paient la facture infinie de leurs erreurs.  Regardez Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, qui déclare, sur une chaîne de radio, que les vaccins sont sûrs et efficaces, et qu’il n’y a pas d’effets secondaires.  La CJR, ne tirera aucune conséquence de ses mensonges, alors que 48 % des Français pensent qu'il y a trop d’effets secondaires de la vaccination covid. La déconnexion est flagrante au point que seul 34 % pensent que la crise covid a été bien gérée, et 50 % demandent une commission covid devant les si nombreux mensonges des divers ministres de la Santé, Olivier Véran en tête. Sans oublier bien sûr Eric Dupont-Moretti, non coupable, ou le magistrat qui prostituait sa fille qui se retrouve seulement devant la Chambre des magistrats. Ou encore le sénateur Guerriau qui aurait fait, sans le savoir, usage de drogue pour tenter d’obtenir des faveurs sexuelles. Sans parler, évidemment, des violences policières contre les manifestants (gilets jaunes, infirmières, réforme des retraites, etc.) si nombreuses et importantes, que l'ONU en a interpellé la France, une France qui n'a pas daigné répondre.

Considérez les 54 % de Français qui pensent que les comptes publics ne sont pas sincères et ont été maquillés par votre gouvernement, et que pour 68 % il y a trop de corruption en France. Ajoutez, que pour 58 % le gouvernement Barnier ne pourra rien y changer, et que pour 57 % la censure est de plus en plus visible en France. Et, que dire de l’influence de la France dans le monde qui, pour 65 %, diminue, et avec 67 % qui estiment que le risque de conflit nucléaire est de plus en plus présent.  

Le contrat social français est en péril par vos actes, accompagnés, en outre, par votre mépris affiché, revendiqué et permanent du citoyen de base et des résultats des urnes. Vous n'avez eu de cesse de défier l'autorité du souverain : le peuple français.

Donc, au nom du peuple français, justement, dont je fais partie, je vous présente la facture (2) :

  • Accroissement toujours en cours de la dette publique : 1.150 milliards. Sans qu’aucune diminution ne soit visible. Il y a même l’outrecuidance d’avoir l’intention d’augmenter le budget de l’Élysée, de l’Assemblée nationale et du Sénat alors que l’on demande au peuple de se rationner.
  • Un déficit à la dérive avec des erreurs de trajectoire plus que prévisibles tel que l’explique l’économiste Marc Touati avec l’agence Fitch qui prévoit un terrible ratio dette/PIB de 118,5 % en 2028.

  • Des emplois perdus avec la destruction de l'industrie, des PME et de l'artisanat : estimation de 500-700 milliards sur 7 ans. Ce n’est pas nouveau, un rapport de l’Insee en parlait déjà en 2010, mais cela s’est accéléré avec « les experts qui prévoient une marée haute en 2025 » : 250 000 emplois en péril, +25 % de faillites.
  • Covid (achat des vaccins, vaccination, effets secondaires, « emmerder les non-vaccinés », chômage partiel et autres dépenses « quoiqu'il en coûte » au contribuable) : estimés à 600 milliards, mais dont seulement 180 milliards peuvent être tracés. Où sont passés les 420 milliards ?
  • Destruction des services publics, de la Sécurité sociale et des transports : 150-200 milliards
  • Destruction de l'indépendance énergétique de la France par vos décisions de fermer dogmatiquement Fessenheim pour après proposer le nouveau nucléaire : 130-180 milliards
  • Déficit du commerce extérieur (non-compétitivité de la France, contrats résiliés et marchés perdus à l'étranger, du fait du comportement hautain et condescendant d'Emmanuel 1ᵉʳ, « Méprisant de la République » et insultant envers ses anciennes colonies) : de 75 à 150 milliards.
  • Inflation artificielle : 100 milliards
  • Soutien à l'Ukraine : 38 milliards recalculés par Hervé Hannoun mais probablement plus si l’on considère les aides indirectes avec un accord franco-ukrainien qui violent probablement la constitution. Cela a-t-il été effectué sciemment ?
  • Dépenses de fonctionnement exorbitantes de l’Élysée et des ministères : 80 milliards
  • Organisation et tenue des élections législatives anticipées de 2024 : 250 millions.
  • et organisation, sécurité, nourriture et alcool (et autres ?) des dîners du roi Emmanuel 1ᵉʳ, ses invités et sa cour, aux frais de la princesse, à Versailles et ailleurs : 30 millions.

Cela nous fait un total de 1.150.000.000.000 euros. (3) 

Confirmant par là même votre statut de super-Madoff de la politique française, un Madoff que vous semblez reléguer malgré tout au rang des petites frappes avec ses 50 milliards de dollars évaporés en pyramide de Ponzi.

Eh oui ! Vous ne vous êtes pas contenté de simplement casser et salir ici et là : vous avez tout tour à tour, bafoué, manqué de respect, pollué, détruit, et vous avez jeté l'opprobre quasiment partout où vous êtes intervenu. Alors, le coût de la rénovation de la France est bigrement élevé. À hauteur de l’exubérance de vos délires dépensiers.

Vous avez détruit l'école, détruit l'hôpital, détruit l'industrie, détruit les PME, détruit l'artisanat, détruit les services publics, détruit les transports, détruit la Sécurité sociale et détruit la démocratie, et détruit pareillement la liberté, l'égalité et la fraternité, en instrumentalisant les aides aux médias qui ont perdu toute indépendance. Et que dire de l’invisibilisation forcée des citoyens qui osaient se trouver sur votre chemin destructeur en vous opposant des arguments que l’on sait aujourd’hui justifiés. Et, je ne parle pas de la caste au pouvoir, opposition comprise, dont le jeu est de gérer la rente de situation, donc forcément, l'addition est salée.

Quant aux dommages et intérêts que vous devriez verser, également, normalement, en réparation aussi du préjudice moral que vous avez causé, tant à la France elle-même qu'aux citoyens français, nonobstant sa substantialité gigantesque, nous avons fixé leur montant à l'euro symbolique.

En effet, le ministre de l'Économie et des finances qui vous a accompagné durant cette destruction méthodique du pays, nous laissant une dette publique en expansion constante, nous avons évalué inopportun pour l’instant, de l'envoyer encore plus loin tant qu’il n’a pas exprimé « sa vérité » à la commission des finances. Nous avons préféré le circonscrire au symbolisme ésotérique manichéen auquel vous êtes attaché, comme nous avons pu le voir, une fois de plus, avec les images de l'apocalypse « en tous genres », présentes à foison lors de la cérémonie d'ouverture et de celle de clôture de vos Jeux olympiques : la dépravation sexuelle érigée au rang de norme, et le culte de symboles diaboliques qui ne correspondent pas à la France, présentés ainsi qu'ils furent, au monde entier, ces jeux, à ces deux occasions.

Voilà où nous en sommes aujourd'hui, pour ce dont vous devriez vous acquitter, dirais-je, à l'endroit des Français. À savoir malgré l'impossibilité, en l'état, de vous traduire devant une cour d'assises pour vos éventuels crimes, du fait de l'immunité pénale dont vous bénéficiez, malgré le fait que la possibilité de faux en écriture publique soit un fait très grave et qui devrait alerter tous les Français. Sauf à ce qu'une modification constitutionnelle, disons le 14 juillet 2027, vienne dûment réparer cette injustice (et « non-justice »), à effet rétroactif à la date du 5 mai 2017. Un référendum en ce sens aurait, semble-t-il, un franc succès si l’on en croit le peu de français (3 %) qui pensent encore que vous menez le pays dans la bonne direction.

Et, pour ce qui est du solde de tous comptes relatif au surplus, rendez-vous est pris en mai 2027, avec vous-même et tous les membres d'équipage du « Titanic » que vous avez fait du bateau France, ce navire que vous avez délibérément sabordé. Jeté sur l'iceberg géant de vos délires jupitériens.

Pardi !

Pollueurs, casseurs et menteurs de tous acabits : l'heure des comptes a sonné.

 

PS : France-Soir n'est pas le seul média à demander des comptes aux bonimenteurs étatiques :

PPS : le pire est que « Monsieur Catastrophe » est content de lui :

PPPS : Et si d'aventure vous êtes tenté de rejeter le montant astronomique de ces sommes sur d'autres, dans une trop habituelle inversion accusatoire, je me permettrai de vous rappeler qu  vous avez été élu pour présider en tant que représentant temporaire du peuple souverain et non pour l'emmerder ou l'emmener dans le mur. Oui cela a son importance car en décrétant votre formule "quoiqu'il en coute", n'avez-vous pas fait un acte de gouvernance sans l'aval du Parlement, auquel on peut aussi ajouter les actes de quasi co-beligerance en evoyant des armes et des hommes en Ukraine. Lors des comptes définitifs, il faudra prendre cela en considération et votre ex-ministre de l'Économie a déjà déclaré avoir juste exécuté. Présider est une chose, gouverner une autre et la dissociation des fonctions presente bien un gage de confiance afin d'éviter la concentration des pouvoirs, meme si nous avons pu observer la ttentation qui est votre s'exercer tous les pouvoirs.

1) notamment la dernière en date : « la grenade dégoupillée » que vous vous êtes vanté d'avoir « jetée dans les jambes » de la démocratie. Vantardise irrépressible d'un fou dangereux, et illustration de votre volonté affichée, du chaos généralisé qui matérialise le « Parce que c'est notre projet ! » funeste que vous avez pour la France, cet attentat politique a été suivi, en sus, d'une prise d'otage institutionnelle : votre accaparement illégal des pouvoirs constitutionnels, exécutifs et normatifs, pendant les 51 jours durant lesquels, au motif de prétextes fallacieux, vous avez laissé la France sans Gouvernement.

2) principaux dégâts et montants forfaitaires minimum, à régler en totalité et immédiatement.

3) estimations à affiner.

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