Chronique N°82 – « Faut-il encore vacciner ? (Suite) »
CHRONIQUE — Les stratèges de la vaccination ont caché à l’exécutif et à la représentation nationale une étude anglaise remarquable, qui innocente totalement les non-vaccinés. Ceux-ci, lorsqu’ils contractent le virus, ne le transmettent pas plus, ni moins, que les complètement vaccinés. Quelle perfidie ! Ma chronique lève le voile sur cette étude qui n’a manifestement pas été prise en compte par les obstinés du passe vaccinal.
La question d’ajourner la vaccination actuelle mérite vraiment d’être posée, car face aux coups de butoir d’Omicron, avec une flambée inédite de nouvelles contaminations, il parait évident que la « digue » Comirnaty® (nom de marque du vaccin Pfizer/BioNtech) ait cédé face au nouveau variant.
Où sont passés les 95 % d’efficacité du vaccin à éviter des symptômes et des tests positifs, quand ceux-ci avec plusieurs centaines de milliers de nouvelles contaminations en 24 h ont pulvérisé tous les niveaux atteints jusque-là ?
Ce futile vaccin, fut-il à ARN messager, est aujourd’hui manifestement inefficace contre O’macron. Pardon, faute de frappe, Omicron !
Où donc est le freinage d’Omicron, promis le 28 novembre 2021 par Olivier Véran qui intervenait depuis un centre de vaccination dans le 18ᵉ arrondissement de Paris (une intervention entièrement retranscrite dans ma chronique N°80 (ici) et que vous pourrez réécouter intégralement : ici).
L’inefficacité vaccinale ne fera que s’accroitre au fur et à mesure du remplacement du variant Delta par Omicron.
Et ce ne sont pas les mesurettes prises par l’exécutif, annoncée par Jean Castex et Olivier Véran, entrées en vigueur le 3 janvier 2021, qui freineront davantage le virus, car elles sont contre-productives ou réputées inefficaces, et donc majoreront la propagation du nouveau variant.
Ces mesures étaient expliquées au JT de 8 h 30 ce 3 janvier sur France 2 :
- Restrictions dans les bars et les restaurants,
- Réduction des durées d’isolement pour les personnes testées positives,
- Les cas contacts peuvent ne plus s’isoler,
- Obligation de télétravailler 3 jours par semaine et 4 si possible, avec sanction financière possible des entreprises,
- Consommation uniquement assise dans les bars et les restaurants,
- Port du masque obligatoire dès l’âge de 6 ans dans certains lieux publics,
- Jauges pour les grands rassemblements abaissées à 2 000 en intérieur et 5 000 en extérieur, mais pas pour les meetings politiques…
Les restrictions liberticides de sortie (télétravail, bars et restaurants, jauges) conduisent inéluctablement à déplacer en les majorant les contaminations en famille ou entre amis à la maison. L’excellente étude japonaise Miyaki et al., publiée en 2011 et qui a suivi 15 134 salariés de deux constructeurs automobiles pendant 7,7 mois (233 jours) en pleine grippe H1N1, est éloquente. Lorsque l’on renvoie à leur domicile les salariés qui sont eux-mêmes ou l’un des membres de leur famille, symptomatiques d’infections respiratoires aiguës, et qu’il ne revienne que guéris sur leur lieu de travail (5 jours après la disparition des symptômes), les contaminations au travail baissent de 20 %. En revanche, elles sont multipliées par plus 2 (+117 %) dans les foyers. Trouvez l’erreur ! Plus de détails dans ma chronique N°57 (ici).
La libération prématurée des personnes infectées et des cas contacts qui rompent l’isolement ne peuvent qu’augmenter les transmissions virales…
L’inefficacité des masques contre les virus respiratoires est bien démontrée dans dix études cliniques randomisées bien conduites, dont neuf ont fait l’objet d’une revue méthodique avec méta-analyse par la Collaboration Cochrane actualisée pour la 4ᵉ fois en novembre 2020 (en libre accès : ici). Un sujet abordé notamment dans ma chronique N°70 : ici. La plupart de ces études cliniques randomisées ont été conduites chez des soignants en établissements de santé.
D’ailleurs, les données accumulées depuis le début de la pandémie, accessibles sur le site de Santé Publique France, pour les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), dont les EHPADs, chez le personnel et les résidents, permettent indirectement d’établir cette inefficacité.
Le parallélisme des courbes de nouvelles contaminations chez les résidents et chez le personnel qui majoritairement portent le masque, surtout lorsque des cas sont déclarés, montre que les uns contaminent les autres et mutuellement. Les résidents sont davantage contaminés que le personnel. Les décès se calquent sur les courbes de contaminations.
Sur la période, ce sont 244 017 nouvelles contaminations qui ont été observées chez les résidents, et 134 134 chez le personnel des ESMS. Un total de 378 151 infections confirmées au SARS-CoV-2. Ces contaminations ont entrainé 13 478 décès de résidents survenus à l’hôpital, et 30 422 en établissements. Soit un total de 43 900 décès de résidents. La létalité sur toute la période aura été de 18% (43 900/244 017 = 0,1799054984)
À présent, nous allons écouter la parole de nos sommités médicales et de notre exécutif si clairvoyant, comme je m’y étais engagé en concluant ma précédente chronique. Celle-ci achevait presque [1] un passage au crible des principales études d’efficacité des vaccins, et notamment celui de Pfizer, quasiment monopolistique en France, et mettait à mal la validité des résultats publiés, quand cette revue minutieuse ne jetait pas une forte suspicion de fraude.
[1] Je garde le meilleur pour la fin. Il me reste, en effet, à décortiquer pour vous, chers lecteurs, les résultats de l’étude d’efficacité du vaccin Pfizer chez les tous petits (5-11 ans). Ce sera je pense pour ma prochaine chronique…
Pour mémoire, l’essentiel de mes analyses, auxquelles vous pourrez vous référer, eu égard aux commentaires qui ne manqueront pas de suivre sur les propos de nos sommités médicales et de notre exécutif, concernant le rapport bénéfice/risque des vaccins anticovid-19 avec les liens renvoyant vers mes chroniques correspondantes :
- Chronique N°40 (Première étude clinique randomisée, mais pas en double aveugle, d’efficacité du vaccin Pfizer/BioNtech, réalisée chez 44.000 participants, selon les résultats préliminaires publiés par Pfizer dans deux communiqués de presse du 9 novembre 2020) ;
- Chronique N°43 (Résultats préliminaires de l’étude clinique d’efficacité du vaccin Moderna publiés par voie de communiqué de presse ; Résultats de l’étude Pfizer publiés dans le NEJM) ;
- Chronique N°46 (Résultats préliminaires de l’étude clinique Moderna publiés dans le NEJM ; Première étude Pfizer ; Article très critique de Peter Doshi dans le BMJ à propos des résultats de l’essai Pfizer) ;
- Chronique N°60 (Vaccins Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca) ;
- Chronique N°61 (Les 4 vaccins autorisés en France, dénombrement des événements indésirables, dont des décès, dans la base de données Eudravigilance) ;
- Chronique N°62 (Résultats préliminaires de l’étude clinique Pfizer chez les 12-15 ans ; article de Peter Doshi nous apprenant que les firmes pharmaceutiques ont rapidement vacciné les participants du groupe placebo. En conséquence, nous n’aurons jamais les résultats d’efficacité au-delà de six mois de suivi) ;
- Chronique N°65 (La réduction des décès liés au covid n’a été démontrée pour aucun des 4 vaccins autorisés dans les essais cliniques préliminaires) ;
- Chronique N°69 (Étude préliminaire Moderna, baisse d’efficacité chez les 65 ans et plus ; faible efficacité vaccinale chez les 80 ans et plus, selon une étude de l’université d’Oxford publiée dans la revue Nature ; actualisation dans Eudravigilance en date du 28 août 2021, 875 741 cas individuels chez lesquels un ou plusieurs événements indésirables ont été déclarés dans la base publique européenne pour les vaccins autorisés en France) ;
- Chronique N°74 (Études françaises EPI-PHARE) ;
- Chronique N°76 (Étude clinique randomisée mais pas en double aveugle chez 10.000 participants de l’efficacité du vaccin Pfizer en 3ème dose) ;
- Chronique N°79 (Examen des 3 études sur lesquelles la HAS a émis un avis favorable à la 3ème dose pour tous : un rapport hebdomadaire du CDC américain ; L’étude observationnelle rétrospective israélienne publiée dans le Lancet le 26 octobre 2021 ; le préprint d’une étude observationnelle rétrospective israélienne publiée sur le site du Journal of Infectious diseases le 2 novembre 2021 + l’étude clinique randomisée, mais pas en double-aveugle, de l’efficacité du vaccin Pfizer en rappel de 3ème dose chez 10.000 participants, non publiée dans une revue scientifique avec comité de lecture, mais dans 2 communiqués de presse) ;
- Chronique N°80 (Résultats après six mois de suivi de l’étude clinique préliminaire Pfizer publiés dans le NEJM le 4 novembre 2021 qui montrent que chez les 44.000 participants six mois après la 2ème dose du vaccin Pfizer, 18 décès sont à déplorer dans le groupe vacciné contre 16 dans le groupe placebo) ;
- Chronique N°81 (Étude clinique randomisée, mais pas en double aveugle, d’efficacité de la 3ème dose ; les critiques de Peter Doshi, rédacteur en chef adjoint du BMJ, sur la méthodologie des essais Pfizer ; le scandale du « Pfizergate » ; une 3ème étude israélienne de cohorte observationnelle en vie réelle portant sur l’efficacité de la 3ème dose publiée le 8 décembre 2021 dans le NEJM et présentant des résultats miraculeux, mais avec plus de 45.000 perdus de vue ou censurés sans explication !)
Je fais juste une mise à jour sur Eudravigilance et puis on démarre ensemble l’audition de nos grands acteurs de la gestion de la pandémie, et surtout d’une campagne de vaccination exemplaire aux résultats exceptionnels, n’est-ce pas ?
Au 1ᵉʳ janvier 2022,
Nombre de cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour COMIRNATY au 01-01-2022
Nombre de cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour le vaccin MODERNA au 01-01-2022
Nombre de cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour le vaccin ASTRAZENECA au 01-01-2022
Nombre de cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour le vaccin JANSSEN au 01-01-2022
Alors, à vos calculettes !
Résultat : 1 327 876 cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour un ou plusieurs événements indésirables observés après injection de l’un des 4 vaccins autorisés en France.
Inutile de vous dire que devant l’ampleur rédhibitoire de la tâche qui consiste à examiner une à une toutes ces déclarations au regard des dossiers médicaux complets de chaque cas individuel pour statuer sur l’imputabilité du vaccin injecté, ce travail de tibétain ne sera jamais accompli. Nous ne connaitrons jamais la réalité de ce qui est imputable à ces vaccins.
Je pense avoir pu extraire correctement de la base Eudravigilance les cas individuels avec décès.
En date du 31 décembre 2021 :
- Pfizer : 1 798 : 1 790 décès déclarés en 2021 + 8 en 2020 (entre le 10/12 et le 31/12)
- AstraZeneca : 733 en 2021
- Moderna : 2 560 décès en 2021
- Janssen : 353 décès en 2021
Au total, 5 444 issues fatales avec les 4 vaccins autorisés en France, déclarées dans Eudravigilance à la date du 31/12/2021.
Élucider sérieusement l’imputabilité aux vaccins de ces 5 444 décès déclarés dans Eudravigilance me semble déjà un défi hors d’atteinte.
À tout seigneur, tout honneur, nous commencerons donc par le Pr Alain Fischer, le « Monsieur vaccination du gouvernement » :
Nous sommes le 4 novembre 2021, en plein « Pfizergate », sur France Info, Nicolas Teillard, animateur de la radio appelait à la rescousse le Pr Alain Fischer, afin de faire dégonfler l’affaire. Une séquence à réécouter dans son intégralité : ici).
Nicolas Teillard : « Les opposants les plus virulents à la vaccination l’appellent déjà le « Pfizergate », l’affaire Pfizer. Une ancienne employée d’un sous-traitant de Pfizer, dénonce dans la presse des manquements, lors des essais cliniques sur le vaccin anti-covid réalisé l’an dernier. C’est le très réputé magazine [2] scientifique, British Medical Journal qui relaie ces allégations. Mais l’affaire est plus complexe qu’il n’y parait, Solenne Le Hen (LA « spécialiste Santé » de France Info) ».
[2] « Magazine » ? Non, mais ça ne va pas. Il parle là de la plus sérieuse revue médicale. Celle qui possède les « reviewers » les plus exigeants et qui tient le plus compte des conflits d’intérêts des médecins. Une revue à la pointe de la pertinence des soins. Pionnière dans la lutte contre la sur et la sous-médicalisation, les surdiagnostics et les surtraitements avec son programme « Less is More ». Cette erreur de jugement de la part du journaliste montre à quel point il manque de culture médicale avancée. Le BMJ définit à juste titre et de longue date sa ligne éditoriale comme celle d’une revue médicale qui défend une médecine « centrée sur le patient, fondée sur les preuves, et indépendante » (ici).
Solenne Le Hen va évidemment « noyer le poisson » et minimiser l’affaire pourtant bien embarrassante pour le géant pharmaceutique. Extraits : « La salariée n’a travaillé que 2 semaines chez Ventania, sous-traitant texan de Pfizer, avant d’être licenciée » ; « Si ces faits sont avérés, leur impact sur l’essai clinique reste mineur, car Ventavia a mené des tests sur un millier de volontaires. Un millier sur les 44 000 en tout pour cet essai clinique Pfizer, soit environ 2 % ».
La spécialiste santé prononcera quand même les mots de « falsification des données », de « vaccin mal étiqueté et non conservé à la bonne température », ou encore « l'essai clinique n’a pas été mené correctement ». Puis, elle lance : « Cette alerte qui à l’époque aurait pu être cruciale, aujourd’hui avec le recul, elle se dégonfle selon le Professeur Alain Fischer ».
Pr Alain Fischer : « Ce qui est le plus important, c’est que les résultats d’efficacité et de sécurité du vaccin, en l’occurrence Pfizer, ont été largement confirmés hors essais cliniques dans plusieurs pays du monde, à commencer par la France [3], Israël [4], les États-Unis [5], la Grande-Bretagne et ailleurs. Donc, il n’y a pas d’inquiétude à avoir ».
Puis Solenne Le Hen, de conclure un dialogue à trois (Nicolas Teillard, elle-même et le Pr Fischer), en quelque sorte un lavage de cerveaux (les nôtres), et d’enfoncer le clou en soulignant les propos de l’immunologue : « Aujourd’hui, les études en vie réelle, menées en France, par exemple, donc sur des millions de vaccinés, montrent que le vaccin Pfizer protège en effet à plus de 90 % des formes graves du covid [6] ».
[3, 4, 5, 6] Se reporter plus haut sur les études cliniques randomisées, mais pas en double aveugle (l’un des biais majeurs, mais pas le seul, ayant pu inverser les résultats), ainsi que sur les études observationnelles rétrospectives ou cas témoins menées en « vie réelle », notamment EPI-PHARE en France (qui au passage conclut sur une réduction des « formes graves du covid » alors qu’elle a utilisé un critère combiné « hospitalisations tous services + décès », ce qui n’est pas la même chose et c’est déjà une mauvaise information qui n’a pas été vérifiée), et toutes celles conduites en Israël, que j’ai analysées et qui sont réputées pour présenter les risques de biais les plus importants, quand il ne s’agit pas carrément de grossières manipulations frauduleuses… N’hésitez pas à suivre les liens fournis.
C’est terrible de prendre conscience que l’éminent immunologue qu’il fut à une époque, aujourd’hui à la retraite, soit devenu une marionnette aux ordres de notre exécutif. Les non-dits du Pr Fischer sont assourdissants. À croire qu’il n’a pas lu toutes ces études et qu’il n’a jamais été regarder dans la base Eudravigilance. Quant à Solenne Le Hen, pas un mot sur le contenu riche d’enseignement des articles de Peter Doshi dans le BMJ. La doxa, que la doxa… Je serais curieux de savoir ce qu’elle connait de la méthodologie des essais cliniques, des risques de biais, des niveaux de preuve…
Une séquence radiophonique qui illustre encore parfaitement le titre « France Info, la Radio qui voulait laver plus blanc que blanc l’information covid » choisi pour ma chronique N°72 (ici).
Nous sommes à présent le 1ᵉʳ décembre 2021, seulement 5 jours après l’ouverture de la 3ᵉ dose à tous les adultes, sur la même radio en soirée et Julien Langlet (JL) réalise une interview plus longue du Pr Fisher (à réécouter à 1:41 de l’enregistrement audio : ici).
JL : « Vous êtes le Président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. On vient de l’entendre, embouteillage pour tenter de réserver un créneau pour les doses de rappel. Comment, rapidement endiguer ce problème ? Faut-il accélérer la campagne de vaccination et comment ? »
Pr AF : « Écoutez, il y a des doses en quantités adéquates. Il y a une organisation qui monte en puissance avec une participation croissante, ça vient d’être dit, des médecins, des pharmaciens, des infirmiers à la campagne. Et puis des centres qui sont en place et certains qui vont s’ouvrir dans les prochains jours, de telle manière qu’il soit possible de vacciner jusqu’à en moyenne 400 000, 500 000 personnes par jour, tout le long du mois de décembre. Et puis de continuer bien sûr au moins autant au mois de janvier ».
JL : « Il y a urgence selon vous, alors que, on vient de le dire, près de 50 000 nouveaux cas confirmés de covid ont été enregistrés ces 24 dernières heures et est-ce qu’on peut aussi rappeler à l’occasion, quels sont les vaccins conseillés pour cette dose de rappel ? »
Pr AF : « Alors, il y a nécessité absolue, je préfère ce terme à celui d’urgence, par ce que la vaccination est une arme essentielle pour combattre cette épidémie. Ce n’est pas une arme parfaite, mais c’est une arme excellente qui protège très très bien contre l’infection, et encore mieux contre les formes graves de la maladie. Et les études qui ont été faites sur les premiers rappels, qui viennent d’Israël démontrent un niveau d’efficacité absolument remarquable [7]. »
[7] Pourquoi autant de superlatifs ? Feignant de s’émerveiller de résultats miraculeux, ces études sont du « pain béni » pour notre VRP du vaccin Pfizer, alors que les résultats de l’essai clinique mené par le laboratoire américain sur l’efficacité et la sécurité de la 3ᵉ dose, présentés dans deux communiqués de presse de la firme datant du 21 octobre 2021, n’auraient toujours pas été publiés dans une revue médicale avec communiqué de lecture (habituellement le NEJM pour Pfizer). De deux choses l’une, ou le Pr Fischer n’a pas regardé de près la méthodologie de ces études ou bien on lui fait avaler des couleuvres… Ce qui est certain, à peine plus d’un mois après les propos démesurés du Pr Fischer, c’est qu’avec 422 703 nouveaux cas confirmés covid-19 observés le lundi 3 janvier, alors que 90 % (89,8 %) des 12 ans et plus en France bénéficiaient en date du 4 janvier d’une primo-vaccination complète (2 doses), et sans être devin, il ne fait désormais aucun doute qu’Omicron se fiche totalement d’un vaccin devenu absolument inefficace.
Le Pr Fischer poursuivait son propos : « Il ne faut pas non plus oublier de continuer à essayer de vacciner les personnes qui ne sont pas du tout vaccinées. Près de 6 millions en France. Il faut se souvenir qu’aujourd’hui encore, la majorité des personnes qui sont hospitalisées pour covid, sont des personnes qui n’ont pas reçu de vaccin du tout [8]. Donc, c’est aussi une action toute aussi importante que celle du rappel. Et les vaccins qui sont utilisés sont les deux vaccins à ARN. Le vaccin Pfizer et le vaccin Moderna [9]. Ils sont tous les deux aussi efficaces. Et ils sont tous les deux, tout à fait sûrs [10] ».
[8] Ce que ne disent jamais tous ceux qui stigmatisent ou fustigent les non-vaccinés, comme le fait le Pr Fischer, c’est qu’ils ne sont pas seulement non-vaccinés, ils sont aussi et surtout « fragiles » de par leur grand âge et/ou leurs comorbidités. Ce non-dit est malhonnête. Nous pouvons parler d’un mensonge par omission qui constitue une manipulation de l’opinion publique. Je veux rappeler ici que je suis et j’ai toujours été favorable à la vaccination des seuls fragiles (17 millions selon le conseil scientifique, soit seulement 25 % de la population française). Encore qu’aujourd’hui, l’inefficacité manifeste du vaccin contre le nouveau variant, devrait motiver une suspension de la campagne vaccinale dans l’attente de vaccins mieux adaptés à la nouvelle donne. Omicron a rebattu les cartes. Nous ne devrions néanmoins plus trop attendre pour avoir la confirmation qu’il s’agit d’un coronavirus banal responsable d’un rhume bénin. Si Omicron ne provoque qu’exceptionnellement un syndrome de détresse respiratoire aiguë, il ne faudra plus parler à son sujet de SARS-CoV-2 ! Les autres (50 millions, soit tout de même 75 % de la population) n’ont aucun intérêt ni individuel ni collectif (nous savons maintenant que les vaccinés complètement sont égaux aux non-vaccinés infectés sur la charge et la transmission virale, n’en déplaise à Emmanuel Macron. Nous en reparlerons un peu plus loin lorsque nous aborderons les paroles abjectes et totalement déplacées du chef de l’État…
[9] Pour affirmer cela, il aurait fallu disposer d’une étude clinique randomisée en double aveugle comparant les deux vaccins sur des critères de jugement pertinents (décès, hospitalisation en soins critiques, intubation et ventilation mécanique, myocardites…). Les laboratoires ont horreur de ce type d’essais cliniques et ne les réalisent qu’exceptionnellement. Les agences de régulation n’ont aucune autorité sur les laboratoires. C’est le cas bien entendu de notre si mal nommée « Haute Autorité de Santé »…
[10] S’agissant de la sécurité des vaccins, quid de l’avis défavorable de la HAS sur l’utilisation en 3ᵉ dose du Moderna, suites aux observations faites par 3 pays scandinaves qui auraient observé davantage de myocardites fatales qu’avec le Pfizer. D’ailleurs vous pouvez remonter un peu plus haut dans ma chronique, et observer que pour 1 798 décès déclarés pour le vaccin Pfizer dans Eudravigilance, ce sont sur une période légèrement plus courte 2 560 qui ont été identifiés pour Moderna. Je n’ai pourtant pas l’impression, bien au contraire, que Moderna ait été le vaccin le plus utilisé dans l’Union européenne… Pr Fischer, quels experts vont se coller à l’examen minutieux et laborieux de ces 5 444 décès et 1 327 876 cas individuels déclarés dans Eudravigilance pour statuer sur l’imputabilité éventuelle des vaccins au regard des dossiers médicaux complets de ces innombrables personnes qui ont subi des événements indésirables ? Je crois bien que nous ne saurons jamais et cela vous arrange bien…
Julien Langlet : « Et, ils sont interchangeables, hein. Si on a fait Pfizer, on peut avoir après Moderna… »
Pr Fischer : « Oui, c’est ça, c’est ce que je venais de dire. Ils sont complètement interchangeables [11]… »
[11] Ce n’est pas conforme à l’avis de la HAS pour la 3ᵉ dose qui ne recommandait pas Moderna. Ce n’est pas l’avis des 3 pays scandinaves qui ont exclu Moderna. Sans étude comparative correctement menée, il n’est pas possible d’affirmer cette interchangeabilité
Julien Langlet : « Professeur Alain Fischer, la Commission européenne a appelé aujourd’hui les pays de l’Union à réfléchir dès maintenant à la vaccination obligatoire contre le covid alors que le nouveau variant Omicron, continue de se propager dans le monde. Est-ce que vous avez un avis sur cette réflexion de la commission européenne ? Est-ce que c’est souhaitable la vaccination obligatoire à l’échelle de l’Europe ? »
Pr Fischer : « Écoutez, la vaccination obligatoire est une option possible, hein. C’est ce qui est utilisé je le rappelle, par exemple, pour la vaccination des nourrissons [12]. Évidemment, la discussion est toujours possible. Je vous rappelle aussi que la vaccination, la primo-vaccination est obligatoire pour les professionnels de santé. »
[12] Il est malhonnête de comparer la vaccination obligatoire chez les petits qui les protège de maladies graves et qui a permis même d’en éradiquer certaines (Diphtérie, tétanos, tuberculose, poliomyélite, rougeole). Les vaccins, fussent-ils à ARN, sont loin d’avoir éradiqué le covid ! Quant à la vaccination obligatoire des soignants avec suspension de contrat de travail, elle viole le Code de Santé Publique et la Loi des Droits des Malades (Voir ma chronique N°71 : ici). Silence radio ! C’est un immense recul de la médecine. Quel outrage fait à nos soignants.
Le 13 décembre 2021, le Pr Alain Fischer était l’invité de Télématin sur France 2, interviewé par Thomas Sotto.
Thomas Sotto : « Est-il absurde de penser qu’on aura une dose de rappel tous les 3 mois ? »
Pr Fisher : « L’adjectif absurde est trop fort. Je ne pense pas qu’on soit dans cette logique aujourd’hui. On est dans la logique immédiate. Et c’est vraiment le point du jour d’avoir. Que les gens reçoivent le rappel. Parce que ceci est essentiel pour se protéger contre le delta [13]. Et ça peut aussi être prot… ça sera protecteur [14], même si c’est peut-être un peu moins bien à l’égard du variant Omicron qui sans-doute arrive. »
[13] Ce n’est pas ce que disent les résultats de la seule étude clinique randomisée, mais pas en double aveugle, menée par Pfizer chez 10 000 participants, publiée dans des communiqués de presse… Et les études israéliennes en vie réelle ne sont pas crédibles…
[14] Sur quelle base ose-t-il affirmer cela ? Son expertise personnelle au doigt mouillé ? Dispose-t-il seulement d’une étude ? À très courts termes les données n’allaient pas tarder à le contredire formellement… Lorsqu’on est scientifique et qu’on ne sait pas, on doit le dire.
Pr Fisher : « Donc, ça c’est absolument essentiel [15] ».
[15] Il nous assène des contre-vérités sans démontrer quoi que ce soit. Quels sont ses arguments et ses sources ?
Pr Fischer : « Combien de temps après il faudra attendre pour avoir un nouveau rappel. Cela dépend de savoir s’il faut un nouveau type de vaccin. Je reviens à l’Omicron. Mais, si ce n’est pas le cas on peut penser que… »
Thomas Sotto : « Donc on peut penser qu’il y aura un 4ème rappel potentiellement. »
Pr Fischer : « Non, je n’ai pas dit ça. Ah, potentiellement ».
TS : « C’est un peu ce qu’a dit le Pr Delfraissy ».
Pr Fisher : « Si on ajoute « potentiellement ». On est d’accord. Mais on ne sait pas aujourd’hui. Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que la dose de rappel permet d’obtenir un niveau de protection absolument remarquable [16]. »
[16] Il n’a que ces mots à la bouche « absolument remarquable ». C’est un peu faible comme argumentation.
Pr Fischer : « Par rapport à la primo-vaccination qui protège quand même bien contre les formes graves, hein. 90 % à peu près. On gagne encore 90 %. Donc il ne reste presque plus rien [17]. Donc, ça c’est très très important. Quelle est la durée ? Parce que ça revient. Votre question c’était « quelle est la durée ? ». Par définition, on ne peut pas dire aujourd’hui. Puisque ce rappel a commencé il y a peu de temps. Et même pour Israël [18] qui a commencé cet été. On ne peut pas encore dire. Mais, c’est inéluctable du tout qu’il faille. Qu’il y aura nécessité de rappel proche [19]. On ne peut pas totalement l’exclure ».
[17] Il n’y a que la Foi qui sauve.
[18] Il n’a pas bien regardé la méthodologie des études israéliennes. Voir plus haut mes chroniques qui les ont épluchées…
[19] Je suis persuadé que si Macron ou Castex demandaient à Madame Le Guludec, Présidente du Collège de la HAS, de donner un avis favorable au rappel vaccinal anti-covid tous les 3 jours, elle le signerait sans sourciller…
Le 4 novembre 2021, le Pr Antoine Flahault, épidémiologiste habitué des plateau TV et des radios, était l’invité pour la nième fois de France Info (réécoutez son interview intégrale : ici).
Nicolas Teillard (NT) : « Réactions notamment à ce bond des contaminations en Allemagne, par exemple. Près de 35 000 nouvelles infections recensées en 24 h, ce qui est un record depuis le début de l’épidémie. Bonsoir Antoine Flahault. Épidémiologiste et directeur de l’Institut de Santé Globale à la Faculté de Médecine de l’Université de Genève. Plus que les cas, ce sont habituellement les formes graves qui inquiètent les autorités sanitaires, qui peuvent saturer les hôpitaux. Néanmoins, ce rebond de l’épidémie dans plusieurs pays d’Europe, c’est un scénario qui était attendu ou est-ce que l’ampleur vous surprend ? »
Pr Antoine Flahault : « Vous savez, on a toujours été surpris par cette pandémie, pratiquement à chaque vague. Il y a donc. Euh, on sait qu’on ne peut pas la prédire à moyen ou à long terme [20]. »
[20] Enfin, un peu d’humilité avec ce PU-PH (Professeur des Universités – Praticien Hospitalier). Voilà qui tranche avec les modélisateurs fous de l’Institut Pasteur ou de l’Imperial College of London (relire ma chronique N°2 : ici).
Pr Antoine Flahault : « On savait cependant depuis plusieurs semaines que l’Europe centrale et l’Europe de l’Est, étaient en train de vivre une vague très, très impressionnante. La plus grande vague de l’histoire de leur pandémie et avec pas simplement, des nouvelles contaminations, mues par toujours ce variant Delta, mais aussi une vague d’hospitalisations et de décès parce qu’aussi ces populations sont beaucoup, beaucoup moins bien vaccinées que celles d’Europe de l’Ouest. Maintenant, la vague est en effet en train d’arriver sur l’Europe de l’Ouest. Et on peut dire, que vous avez parlé de l’Allemagne. L’Allemagne connait aujourd’hui, finalement, la plus grande vague qu’elle ait jamais connue, en termes de nouvelles contaminations, mais pas en termes d’hospitalisations et de décès ».
NT : « Et ça, c’est grâce à la vaccination, même si l’on sait qu’elle n’empêche pas les transmissions. Tout simplement ? »
Pr Antoine Flahault : « Non, vous avez tout à fait raison. La vaccination n’empêche pas complètement les transmissions. Elle les réduit quand même. Mais, peut-être de 30 ou 50 %. On ne sait pas très, très bien [21] ».
[21] Alors non. Là, ce professeur se trompe complètement. Comment ne peut-il pas avoir lu la remarquable étude anglaise dont les résultats ont été publiés dans The Lancet Infectious Diseases le 29 octobre 2021 (ici). Il est vrai que ce n’était qu’une semaine avant son interview. Mais, vu l’importance des conclusions de cette étude, elle aurait dû faire le buzz chez les épidémiologistes, infectiologues, virologues… Mais, on ne peut pas passer son temps sur les plateaux TV et les radios, et prendre connaissance des dernières publications scientifiques… Ses conclusions sont cinglantes pour Antoine Flahault, mais aussi, nous en reparlerons, pour Emmanuel Macron, qui a honteusement traité de sous-citoyens les non-vaccinés, et il devra s’en excuser. « Les vaccinés complètement (2 doses) et les non-vaccinés sont égaux en matière de charge et de transmission virale ! »
Quelques que mots pour comprendre la qualité et les conséquences pratiques cruciales de cet excellent travail anglais. Il s’agit d’une étude de cohorte observationnelle prospective et longitudinale. L’étude a duré un an, du 13 septembre 2020 au 15 septembre 2021, en pleines vagues « alpha » et « delta ». 602 cas contacts ont été recrutés. Les chercheurs ont réalisé 8 145 tests RT-PCR, quotidiennement sur 14 à 20 jours chez les cas confirmés et leur cas-contacts. Ils ont estimé la charge et la transmission virale en fonction du statut vaccinal. Les conclusions de ce travail minutieux sont reprises dans une lettre à l’éditeur, publiée le 7 décembre 2021 dans le BMJ (ici) et qui s’exprime dans ces termes : « Une étude récente parue dans Lancet Infectious Diseases suggère cependant que les personnes vaccinées qui sont ensuite infectées sont tout aussi susceptibles d'infecter leur entourage que les personnes non vaccinées qui développent une infection Covid-19. Cela affaiblit quelque peu l'argument en faveur de la vaccination obligatoire du personnel de santé comme moyen de protéger les patients. La meilleure façon de protéger les patients est de soumettre tous les professionnels de santé en contact avec les patients à un test hebdomadaire obligatoire. La démonstration d'une absence d'infection assurera certainement une meilleure protection des patients qu'un passeport qui indique une vaccination à un moment donné dans le passé ». Il est quand même triste de constater qu’en France nous sommes incapables de réaliser ce type d’étude. La robustesse des résultats de cette étude, basée sur des tests quotidiens pendant 14 à 20 jours et une enquête de terrain minutieuse pour identifier les cas-contacts, est sans commune mesure incomparable avec les études ComCor qui s’articulent sur un questionnaire déclaratif. Ça vaut un « zéro pointé » à l’Institut Pasteur… Naturellement, cette étude n’est citée dans aucun des avis récents du Conseil Scientifique (ici). Des scientifiques incapables d’actualiser la connaissance médicale dans des délais compatible avec le travail législatif ; honte à notre conseil scientifique complice d’un exécutif qui s’obstine dans l’erreur.
Pr Flahault complète sa réponse (à 1:52 de l’enregistrement audio : ici) : « En revanche, elle est très efficace contre les complications graves de la maladie [22]… »
[22] Je ne peux pas laisser passer ça. Tous les essais cliniques randomisés (mais pas en double aveugle, et c’est très problématique), versus placebo, réalisés par les 4 laboratoires producteurs des vaccins autorisés en France (Pfizer/BioNtech, Moderna, AstraZeneca, Janssen) ont utilisé la même définition des formes sévères. Un judicieux amalgame qui permet de noyer le poisson, mélangeant de très nombreux patients covid hospitalisés dans des services « lambda » et qui pour la plupart rentrent guéris chez eux au bout d’une à deux semaines. Ce qui aurait été beaucoup plus pertinent, mais bien plus risqué pour les labos, qui ne prenne jamais de risque, ce sont les nombres de patients confirmés covid-19 hospitalisés en soins critiques et sédatés, intubés et placés sous ventilation mécanique. C’est ce type de situation qui peut conduire au décès qu’il s’agit d’éviter et ce que l’on est en droit d’attendre d’un vaccin réellement efficace serait de démontrer un gain de survie conséquent chez ce type de patients. Malheureusement, Santé Publique France ne publie pas le nombre de patients confirmés covid-19 hospitalisés en soins critiques et ayant été sédatés, intubés et placés sous ventilation mécanique. Le graphique ci-dessous trace les courbes des nouvelles hospitalisations quotidiennes (tous services) et des nouvelles admissions quotidiennes en soins critiques entre le 19 mars 2020 et le 9 janvier 2022. Le ratio « hospitalisés tous services / hospitalisés » en soins critiques est en moyenne de 5,4 depuis le début de la pandémie. Les hospitalisés tous services sont donc plus de 5 fois plus nombreux que ceux hospitalisés en soins critiques. Il est donc très probable que dans les essais cliniques randomisés, pour ceux qui ont publié un résultat favorable et significatif, la différence ne soit le fait que des hospitalisés tous services qui guérissent… D’ailleurs, je le rappelle, dans l’étude de suivi à six mois de l’essai préliminaire Pfizer réalisée chez 44 000 participants, il y avait 31 formes sévères de la covid-19, 30 dans le groupe placebo et 1 seul dans le groupe vacciné. Mais dans le même temps, on déplorait 18 décès dans le groupe vacciné pour 16 seulement dans le groupe placebo.
Un peu plus loin dans l’interview (à 3:01 de l’enregistrement audio : ici), Antoine Flahault affirme : « Alors, je pense qu’aujourd’hui, on a quand même beaucoup appris sur cette pandémie et beaucoup appris sur le virus. Il y a 3 éléments essentiels et deux d’entre eux sont assez bien pratiqués. C’est la vaccination [23]. C’est l’utilisation du masque en milieu intérieur [24]. Mais, il y a une 3ème mesure, c’est la ventilation des espaces clos et elle est très négligée. Pas simplement en France, mais dans tous les pays d’Europe, les politiques publiques n’ont pas investi sur un air de bonne qualité qui permet de réduire considérablement le risque de transmission de ce virus [25]. Vous savez, il se transmet essentiellement par voie aérosol dans des milieux clos, peu ventilés, dans lesquels on passe plusieurs heures. Et ces milieux clos, il faut aujourd’hui absolument qu’on les ventile correctement ».
[23] Là, je pense qu’il n’avait pas anticipé l’arrivée d’Omicron qui semble bien échapper totalement à l’immunité conférée par les vaccins à ARN messagers conçus pour un virus qui depuis son apparition a fait plus de 30 mutations sur sa protéine Spike, seule et unique protéine ciblée par les vaccins Pfizer et Moderna.
[24] Comment un épidémiologiste comme Flahault, peut-il ignorer, à moins qu’il ne soit dans le déni, la dizaine d’études cliniques randomisées bien conduite ayant comparé le port du masque et l’absence de port du masque, le plus souvent chez des soignants à l’hôpital. Comment peut-il feindre de ne pas connaître la revue méthodique avec méta-analyse de l’indépendante Collaboration Cochrane, qui dans sa 4ᵉ réactualisation en novembre 2020 (ici) persiste et signe « Le port du masque chirurgical fait peu ou pas de différence avec l’absence de port de masque. Le port du masque FFP2 », n’en déplaise à M. le député Eric Ciotti, « fait peu ou pas de différence avec le port du masque chirurgical » !
[25] Elles sont où les études qui lui permettent d’affirmer cela ? Avec quel dispositif ? Beaucoup rêvent en particulier dans les écoles, de mettre en place des « capteurs de CO₂ ». Mais, qui en fait la promotion ? Des « marchands du temple » mercantiles qui ne songent qu’à s’en mettre plein les poches. Le taux de gaz carbonique dans l’air n’est qu’un critère intermédiaire de jugement. Rien, mais rien ne permet d’affirmer la présence du virus dans l’air simplement en dosant le CO₂. Je n’ai pas connaissance d’étude sérieuse ayant démontré leur utilité…
Dans le genre des contre-vérités, en voici une bien bonne proférée le 3 janvier 2022 par le Dr Benjamin Davido, un autre habitué des plateaux TV et des studios radiophoniques… (à retrouver à 4:03 de l’enregistrement audio : ici).
Marie Bernardeau (MB) : « Il est probable, dit Oliver Véran, que nous ayons acquis une forme d’immunité collective [26]. Espoir formulé ce matin par le ministre de la Santé sur France Inter. Bonjour Benjamin Davido ».
[26] En date du 3 janvier 2022, alors que le ministre Véran parlait d’immunité collective, le cumul des nouvelles contaminations depuis le 13 mai 2020 atteignait 11 208 197 personnes testées positives au SARS-CoV-2. Soient 16,6% de la population française (11 208 197/67 407 241) selon la pyramide des âges de l’INSEE au 1ᵉʳ janvier 2021. Si l’on considère qu’il y a autant de personnes asymptomatiques que de symptomatiques testées positives, cela nous amènerait à 33,3 %des Françaises et des Français immunisés naturellement. Le corolaire est que 66,7 % ne le sont pas. Soient 44 990 847 personnes. Au rythme des 422 703 nouvelles contaminations records du 3 janvier 2022, il faudrait 106 jours pour atteindre 100% d’immunité collective en France. Totalement utopique !
Dr Benjamin Davido : « Bonjour à tous ».
Marie Bernardeau : « Directeur médical et référent Covid-19 à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Est-ce que l’infectiologue que vous êtes partage cet espoir ? »
Dr Benjamin Davido : « Ben, écoutez, en tout cas, moi c’est ce que je défends depuis un peu plus d’une semaine. Je pense que pour être précis, un des espoirs qu’on a, c’est cette double immunité. L’immunité à la fois vaccinale, qui permettrait d’acquérir dans les bonnes conditions l’immunité naturelle. Elle a souvent été opposée, je pense à tort et quand vous avez un nombre aussi important de contaminations journalières, probablement plus proche de 500 000 par jour, puisque l’on ne voit que les formes symptomatiques caricaturalement, et que vous avez 10 % de la population qui est cas contact [27], on peut imaginer que très rapidement, cette immunité collective qui un moment donné avait été balayée, refasse surface. »
[27] Il sort d’où ce chiffre ? Dix pour cent de la population, cela ferait près de 7 millions d’individus. C’est du grand n’importe quoi !
Dr Benjamin Davido : « Et je tiens à préciser que dans une autre mesure et avec des choix radicalement différents, qui étaient ceux de ne pas vacciner, c’est ce qui s’est passé en réalité en Inde, après une vague delta très meurtrière. Et donc, ce qu’on peut espérer c’est que dans les pays riches, on acquière cette immunité de façon le plus asymptomatique possible avec ce variant extrêmement contaminant, proche de la rougeole [28] ».
[28] Encore du grand n’importe quoi ! Le taux de reproduction (nombre de personnes pouvant être contaminées par un seul cas infecté) est de 15 à 20 dans le cas du virus de la rougeole. Le tableau suivant est extrait d’un cours de 78 pages portant sur la « Prise en charge d’un agent pathogène hautement contagieux » accessible sur le site infectiologie.com (ici).
Encore que dans le dernier point épidémiologique Hebdomadaire National de Santé Publique France publié le 7 janvier sur des données rapportées jusqu’au 5 janvier 2022 (ici), le taux de reproduction effectif n’était que de 1,61 ! Le Dr Benjamin Davido se fait son film…
Sur les 4 minutes restantes de l’interview du Dr Benjamin Davido, je retiens des propos contestables et surtout ce qu’il ne dira pas (se caler à 5:51 de l’enregistrement audio : ici).
Dr Benjamin Davido : « En réalité, aujourd’hui on s’aperçoit que malheureusement l’immunité collective vaccinale ne peut pas durer dans le temps, puisqu’on perd ses anticorps. Et donc, chronologiquement, ça tomberait, on va dire, à point nommé si on pouvait faire en sorte que la vague apparaisse alors même qu’on arrive à avoir triple-vacciné le plus important de nombres de Français pour les protéger [29]. Bien évidemment, aujourd’hui on a un peu plus d’un tiers de la population qui a bénéficié du rappel. C’est beaucoup mais ça reste insuffisant d’un point de vue médical et il faut espérer que ça se passera dans les meilleures conditions… »
[29] Il n’a pas compris, il ne veut pas dire ou plutôt, empêtré dans d’embarrassants conflits d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques (voir ci-dessous, malheureusement la base transparence santé n’a pas encore publié sur son site les données du 2ᵉ semestre 2021), il ne pouvait vraiment pas dire publiquement que le vaccin ARN messager n’est désormais plus efficace sur un virus qui a tellement muté (Omicron présente plus de 30 mutations rien que sur la seule protéine Spike, unique antigène cible du vaccin !). À aucun moment il n'avouera cette évidence…
Je gardais le meilleur pour la fin, la parole de notre exécutif hyper-précautionniste ou ultra-précautionneux :
Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Jean Castex, et Olivier Véran : une parole des politiques à réécouter intégralement : ici).
Nous sommes sur France Info à nouveau le 5 janvier 2022. L’animatrice Marie Bernardeau ouvre sa plage horaire du 14 h-17 h : « Aujourd’hui en France, le chef de l’État ayant envie, je cite, d’emmerder les non-vaccinés contre le covid. La chef de file des députés PS, Valérie Rabault allant jusqu’à demander cet après-midi des excuses. »
Laurent Doulsan : « Le débat à l’Assemblée sur le passe vaccinal a repris à 15 h, avant d’être immédiatement suspendu en attendant la venue vers 16 h 15 de Jean Castex, réclamée par les oppositions. Vous pourrez suivre son intervention en direct sur France Info. Le Premier ministre qui est d’abord intervenu devant les sénateurs et qui a rebondi à son tour sur la déclaration choc d’Emmanuel Macron, se disant déterminé à emmerder les non-vaccinés. Jean Castex s’en est pris lui, à l’infime minorité parmi ces non-vaccinés, qui, je cite, « fracture la nation ». À la sortie du Conseil des Ministres, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a également pris part à la polémique ».
Gabriel Attal : « Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie de nos soignants qui depuis deux ans sont mobilisés sous l’eau dans nos services de réanimation pour sauver des patients qui aujourd’hui sont essentiellement non-vaccinés [30] Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin [31] ».
[30] Ce donneur de leçon oublie de dire que ce sont des personnes non seulement non-vaccinées, mais aussi et surtout, fragiles en raison de leur grand âge et / ou de leurs comorbidités. C’est un mensonge par omission qu’il vient de faire, prenant exemple sur un certain nombre de PU-PH invités des plateaux TV et des studios de radios pour relayer la parole gouvernementale. Évitons tout amalgame simpliste. Il est malhonnête de faire porter le chapeau à tous les non-vaccinés. Lorsqu’on est jeune et en bonne santé, d’abord on n’a pas besoin de se faire vacciner, ensuite, on ne risque pas d’aller en réanimation. Monsieur Attal, comme son maître Macron, ignore ou feint d’ignorer avoir pris connaissance de la remarquable étude britannique dont j’ai parlé plus haut dans cette chronique et qui conclut sur le fait à présent démontré de manière robuste, que les vaccinés complètement, ne transmettent pas moins, ni davantage, mais autant le virus que les non-vaccinés qui contractent l’infection. Les non-vaccinés sont donc les égaux des complètement vaccinés en matière de transmission et de charge virale. C’est à présent un fait scientifique. Alors pourquoi tant de haine à l’égard des non-vaccinés. Le fait que vous soyez si mal conseillé, ne vous donne pas droit à la moindre circonstance atténuante.
[31] Le porte-parole du gouvernement, énarque et donc beau parleur (il va jouer ici de l’anaphore « Qui ? qui ? qui ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin ». En revanche, il est parfaitement incapable de comprendre que les non-vaccinés puissent avoir d’excellentes raisons de ne pas l’être. Il manie comme son maître le « principe de précaution » qui a réduit en cendres la médecine moderne. Celle qui fondait les décisions médicales sur des preuves scientifiques robustes et celle qui respectait le consentement libre et éclairé, du patient ou malade, ce qu’on appelait « la décision médicale partagée »…
Gabriel Attal : « Qui gâche la vie de nos commerçants, de nos restaurateurs, de nos théâtres, de nos cinémas ? [32] Qui depuis deux ans vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête quand ils n’ont pas été fermés. Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin [33]. »
[32] Qui a décidé de mettre en place un passe sanitaire, puis une obligation vaccinale chez les professionnels de santé ? Qui a décidé de transformer le passe sanitaire en passe vaccinale, sinon ce gouvernement si mal conseillé ? Il ne faut pas inverser les rôles M. Attal. Vous tentez-là de manipuler l’opinion, alors faites attention à ne pas dire n’importe quoi !
[33] Qui a mis en place le passe sanitaire ? Qui a mis en place la vaccination obligatoire des soignants ? Qui souhaite transformer le passe sanitaire en passe vaccinal ? Ce sont ceux qui s’obstinent à vacciner avec un vaccin désormais inefficace contre le variant dominant ! Moi aussi je sais construire une anaphore. Je peux vous dire que cela est beaucoup plus facile que de tirer les conclusions pratiques d’une étude scientifique bien faite ou que de déceler les biais méthodologiques d’un essai mal conduit !
Gabriel Attal : « Qui gâche la vie de nos personnes âgées ? Qui sont contraintes de vivre dans la solitude, dans la peur ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin [34]. »
[34] Non, ce sont ceux qui ont légalisé l’euthanasie active (à coups d’injections et de perfusions relais de benzodiazépines injectables. Voir notamment mes chroniques N°52 : ici et N°73 : ici) dans nos Ehpad et aux domiciles de nos grands aînés atteints de syndrome de détresse respiratoire aiguë au stade asphyxique, suites aux refus des hôpitaux de les prendre en charge ! Ce sont ceux qui comme Olivier Véran et Brigitte Bourguignon ont voulu protéger les résidents sans les isoler !
Gabriel Attal : « Les propos du Président de la République, me semblent très en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français. Face à ce choix qui est fait de s’opposer au vaccin. Ce que dit le Président dans cette interview, je sais que vous l’avez lu. J’invite tout le monde à la lire. C’est précisément qu’il veut aller au bout de notre travail pour faire en sorte que le plus largement possible tous les Français se fassent vacciner [35]. »
[35] Voilà l’erreur fatale d’Attal. La médecine qui en fait trop. Le principe de précaution. La bonne médecine, c’est celle qui traite ceux et seulement ceux qui sont à risque et après avoir obtenu leur consentement libre et éclairé ! Les jeunes, les biens portants, celles et ceux nombreux qui disposent d’une immunité innée, ou croisée, qu’aucun chercheur ne semble avoir explorée pendant ces deux ans de pandémie, une opportunité perdue. Triste science. Nous venons d’apprendre grâce à cette étude remarquable des Anglais, que les vaccinés (complètement) ou les non-vaccinés exposent les autres (entourage familial, amis, collègues de travail) au même risque de contamination. Alors à quoi bon cet acharnement à l’obstination vaccinale ? Par ailleurs, les vaccins à ARN messagers qui se prévalaient d’une efficacité à réduire les formes symptomatiques de 95 % ou plus (à la faveur d’une levée de l’aveugle qui a pu biaiser les résultats au point d’en inverser le sens…) n’ont aucunement freiné Omicron. Leur efficacité sur ce variant est donc proche de zéro. Le gouvernement va devoir acter tout ça.
Et c’est avec Nicolas Teillard dans le 17 h-20 h que nous allions écouter le Premier ministre (se caler à 2:25 de l’enregistrement audio : ici). Il était interpellé lors des questions au gouvernement au Sénat par Bruno Retailleau, Président du groupe LR : « Emmanuel Macron, il y a quelques jours était venu dans une grande émission télévisuelle pour nous dire la main sur le cœur, la larme à l’œil qu’il avait changé, qu’il avait compris les Français, qu’il avait appris à aimer les Français. Il y a encore un gros travail. Ces mots-là, ce n’est pas un dérapage de plus, c’est un outrage de trop ! » Applaudissements et acclamations sur les bancs LR.
Réponse de Jean Castex : « Qui outrage la nation ? Qui fracture la nation ? Qui conduit les soignants dans nos urgences à faire des choix éthiques dramatiques ? Mais c’est une infime minorité [36] ».
[36] Sans les nommer, ses propos sont d’une incroyable et inexcusable violence à l’égard des non-vaccinés dont on sait aujourd’hui qu’ils ne transmettent pas plus le virus que les personnes complètement vaccinées. Les non-vaccinés ne sont pas à l’origine de la situation que l’on connait dans notre pays. Ce n’est tout simplement pas vrai. Il va falloir qu’il fasse des excuses publiques et qu’il retire au plus vite ce projet de loi tout autant inutile qu’injuste de passe vaccinal.
Quelques minutes juste avant la prise de parole de Jean Castex à l’Assemblée nationale, Nicolas Teillard avec la journaliste Victoria Koussa, prenaient la température dans l’hémicycle avec les propos du député Damien Abad, Président du groupe les Républicains (à 4:34 de l’enregistrement audio : ici).
Damien Abad : « Est-ce que oui ou non, vous prenez vos distances par rapport aux déclarations du Président de la République ? Est-ce que oui ou non vous reprendriez les mêmes mots ? Monsieur le Premier Ministre est-ce que vous reprendriez les mêmes mots d’irresponsables, de déchéances de citoyenneté et d’emmerder une partie des Français ? »
L’intervention de Jean Castex, un peu longue pour être retranscrite en totalité dans ma chronique, est à retrouver dans son intégralité à 5:20 de l’audio : ici. En voici les points d’orgues :
Jean Castex (JC): « Je suis venu cette après-midi devant la représentation nationale, vous redire solennellement, si vous me le permettez dans les circonstances, extrêmement difficiles que traverse notre pays [37] ».
[37] Non mais, l’histoire je pense retiendra qu’Omicron est un rhume banal.
JC : « … l’importance du texte qu’il est de votre responsabilité dans le cadre de vos choix souverains et de vos positions politiques, de débattre, et j’insiste de débattre dans des délais rapides, compte-tenu encore une fois de ce qu’est la situation de notre pays, que dis-je, de l’Europe, du monde, confrontés à une vague nouvelle d’une pandémie qui fatigue nos concitoyens, qui épuise nos soignants, et qui vous le savez à des conséquences délétères de tous ordres… »
JC : (à 7:02 de l’audio : ici) : « Dois-je rappeler à la représentation nationale, que la vaccination, et j’entends encore toujours cette musique selon laquelle la vaccination ne serait pas efficace. Selon laquelle la vaccination, au motif qu’elle n’empêcherait pas de contracter le virus, notamment Omicron [38], ne protègerait pas contre les formes graves, alors que vous savez toutes et tous ici, que c’est le sujet essentiel [39] ». Applaudissements sur les bancs de LAREM. Essentiel, vous le savez au fond de vous-même. Ça ne fait même pas discussion ».
[38] Force est de constater, M. le Premier Ministre, après un pic à 422 000 nouvelles contaminations en 24 h, le 3 janvier 2022, que la couverture vaccinale complète de 90 % chez nous 12 ans et plus n’a en rien protégée d’Omicron les Françaises et les Français. Doit-on vous qualifier d’obscurantiste ? Dans sa définition « Qui est opposé à la diffusion des connaissances ». Pour vous entraîner à la « lecture critique des publications médicales » je vous assure que la lecture des différents essais cliniques portant sur l’efficacité des vaccins anticovid-19 Pfizer vous serait très salutaire
[39] Non Monsieur le Premier Ministre, les résultats, toujours préliminaires des essais cliniques randomisés, mais pas en double aveugle (biais majeur susceptible d’avoir inversé le résultat), qui ont évalué l’efficacité des vaccins à ARN messagers de Pfizer / BioNtech et de Moderna, et les autres vaccins plus conventionnels d’AstraZeneca et de Janssen, chez des participants volontaires en bonne santé et jeunes, âgés de 16 ans et plus, chez les 12-15 ans, puis chez les 5-11 ans, puis en 3ᵉ dose, et même les résultats à 6 mois de suivi de l’essai initial de Pfizer, aucun n’a permis de démontrer une réduction des décès, ni même des formes sévères, car ces dernières ont fait l’objet d’un critère combiné qui faisait l’amalgame de formes peu sévères très nombreuses, mélangées à des formes graves bien moins nombreuses. Quant aux études de cohortes observationnelles rétrospectives ou cas-témoins, certaines menées en « vie réelle » leurs biais méthodologiques multiples, l’imprécision de leurs algorithmes d’appariements, les incohérences, les nombres importants de censurés ou de perdus de vue, sans explication, font craindre à une fraude scientifique organisée et en discréditent les résultats autant que leurs conclusions.
JC : « La vaccination est et demeure notre arme essentielle [40] et nous devons à toutes forces la favorisée [41] Où est la cohérence Messieurs-Dames, Nous avions, vous aviez, par pragmatisme [42] nous avions commencé l’été dernier par introduire le passe sanitaire. Pourquoi ? Pour inciter [43] le plus de nos concitoyens à nous vacciner. »
[40] Une arme désormais désuète et obsolète face à Omicron.
[41] Est-ce un extrémiste qui s’adresse aux députés ? Quelle obnubilation vaccinale !
[42] Par pragmatisme et en connaissance désormais des résultats de la remarquable étude britannique, il va falloir que vous changiez votre fusil d’épaule.
[43] Inciter n’est pas le verbe approprié. Contraindre ou obliger seraient plus adéquats.
JC : « À l’époque, souvenez-vous, il y avait la vaccination ou le test, gratuit, pour faire simple. Il y a eu l’étape suivante. Cohérence. Le passe est resté et le test est devenu, sauf des circonstances et elles sont nombreuses, payant. Et dans ce texte, nous franchissons une étape supplémentaire… en passant au passe vaccinal. Oui, oui, oui, oui, Mesdames et Messieurs les députés nous devons favoriser la vaccination, et vous le voyez autour de vous. Vous êtes à l’écoute de vos concitoyens, vous êtes à l’écoute de nos soignants. Il y a une difficulté avec ceux de nos concitoyens qui refusent de se faire vacciner. Bien sûr. Ce n’est insulter personne [44]. C’est la réalité, qu’a voulu rappeler le Président de la République… Nous avons la volonté collective de poursuivre dans cette voie [45]. »
[44] Ah bon, et c’est quoi, sinon les insulter, les stigmatiser, les discriminer ? Et en plus injustement depuis, qu’on sait à présent que les non-vaccinés qui s’infectent ne transmettent pas plus le virus que des personnes à jour de leur vaccination. Alors pourquoi tirer à boulets rouges sur celles et ceux qui ont choisi, et c’est leur droit le plus cher, selon le Code de Santé Publique et la Loi des droits des malades, de ne pas se faire vacciner ?
[45] La messe est dite. Quelle obstination.
Un peu plus loin (se caler à 11:45 de l’audio : ici), Jean Castex dira : « En tout cas, je veux vous dire que loin de renoncer, nous restons sur ces fondamentaux. Il faut le (re)dire, Oui, nous avons une difficulté avec les non-vaccinés… Combien de fois ai-je dit à mes concitoyens et le Président de la République aussi, que lutter contre cette pandémie supposait bien sûr toute une série d’actions, on ne va pas les énumérer ici, supposait évidemment l’adoption de dispositions législatives ou réglementaires. Mais reposait aussi sur la responsabilité individuelle de chaque citoyen de la république. Eh oui, les citoyens de la république doivent exercer leurs responsabilités. Et être responsable, être libre, ce n’est pas contaminer impunément les autres, ce n’est pas surcharger nos services de soins qui sont déjà soumis à rude épreuve. Ça n’est pas ça la conception de la République et de la citoyenneté [46] et je suis sûr que vous partagez dans votre immense majorité cette conception des choses, qui est Mesdames et Messieurs, une conception de bon sens [48] ».
[46] Et bien non, Monsieur le Premier Ministre, la responsabilité des non-vaccinés et des vaccinés est la même dans les transmissions virales. C’est ce que nous enseigne la sérieuse étude anglaise dont on a parlé. Point barre ! Il est encore temps pour vous de retirer ce projet de loi inique.
[48] De bons sens, il en manque beaucoup ce Premier Ministre, très mal conseillé, très mal entouré, incapable de mettre à jour ces connaissances…
Nous sommes à présent le vendredi 7 janvier 2022 sur la radio publique d’information continue (se caler à 13:05 de l’enregistrement audio : ici).
Virginie Lebrun pour l’info : « Emmanuel Macron assume totalement son envie d’emmerder les non-vaccinés. Pour les contraindre à se faire vacciner, le chef de l’État accuse ceux qui veulent faire de leur liberté une irresponsabilité, un slogan. C’était lors d’une conférence de presse à l’Élysée aux côtés de la Présidente de la Commission européenne. »
Emmanuel Macron : « Être citoyen c’est avoir des droits et des devoirs, et ce sont d’abord des devoirs, et j’avais eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises aussi. Le concept de liberté qui est brandi aujourd’hui par certains de nos compatriotes, pour dire j’ai la liberté de ne pas me faire vacciner [49], il s’arrête là où la liberté de l’autre est à ce moment-là entravée. Là où la vie de l’autre peut être mise en danger [50]. Et donc, on peut s’émouvoir sur des formes d’expressions qui paraissent familières, que j’assume totalement. Moi, je m’émeus de la situation dans laquelle nous sommes. La vraie fracture du pays est là. Quand certains font de leur liberté qui devient une irresponsabilité [51], un slogan. Non seulement ils mettent en danger de la vie des autres, mais ils restreignent la liberté des autres ».
[49] Cette liberté leur est conférée par le Code de la Santé Publique et la Loi des droits des malades. Votre principe de précaution les a-t-il abrogés ?
[50] Avec désormais Omicron, un rhume banal, qui va être en danger de mort ?
[51] Quelle est cette irresponsabilité des non-vaccinés lorsqu’il est avéré depuis la publication de l’étude sérieuse anglaise dont je parle plus haut, qui montre que les vaccinés complètement transmettent autant le virus que les non-vaccinés qui s’infectent ? Delfraissy et Fischer ne vous ont pas briefé sur cette remarquable étude qu’on n’a pas été capable de produire en France, pourtant le pays de Pasteur… Bien loin des promesses initiales avec 95 % d’efficacité, trop naïf et/ou cupide, vous allez Monsieur le Président devoir réaliser que vous avez été arnaqué par les labos, et que le vaccin, fut-il à ARN messager, finalement s’avère totalement inefficace pour réduire les contaminations et, pire, qu’il n’a apporté aucune protection contre la vague de nouvelles contaminations Omicron. Le fiasco est total, et votre responsabilité engagée. Vous devrez aussi vous excuser auprès des non-vaccinés pour vos propos discriminatoires, dénigrants à leur égard et maintenant que l’on sait, carrément diffamatoires…
Emmanuel Macron (EM) : « Et ça je ne peux pas l’accepter. Et je ne peux pas laisser prospérer dans notre pays des débats qui consisteraient à dire ne les soignons pas par ces choix. Non, je l’ai dit aussi très clairement [52]. »
[52] Encore heureux ! Il ne manquerait plus que ça qu’ils ne soient pas pris en charge.
EM : « Et donc, ce que je dis, c’est qu’être citoyen, c’est aussi accepter les devoirs qui vont avec cette citoyenneté ».
Il nous en manque un. Notre impayable ministre de la Santé. Je vous propose 3 extraits de son audition devant la Commission des Lois de l’Assemblée nationale le 29 décembre 2021.
Olivier Véran : « À celles et ceux qui nous regardent et qui ne seraient pas vaccinés, je le dis non pas comme une menace. Je suis ministre, mais je suis aussi médecin, j’ai de l’empathie pour toutes les personnes et je traite toutes les personnes de la même manière, sans distinction. Mais, je le dis aux personnes qui ne sont pas vaccinées. Il y a vraiment peu de chance que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes. La circulation du virus est trop forte et les personnes qui sont le plus encline) à attraper le virus, les plus enclines à faire des formes symptomatiques et des formes graves, sont les personnes qui ne sont pas vaccinées [53]. Je le dis avec un peu de solennité de la même manière que je le dis aux personnes qui ne sont pas vaccinées, je le dis aussi aux personnes fragiles par leur âge ou leur état de santé, qui n’ont pas encore été, qui n’ont pas encore bénéficié du rappel. Protégez-vous dans la période. Protégez-vous dans les jours qui viennent. Ne prenez pas de risque. Évitez les contacts sociaux trop rapprochés et trop nombreux. Le virus circule beaucoup [54] ».
[53] Non, vous aussi, vous n’avez pas pris connaissance de l’étude anglaise ! On ne vous a pas briefé… Vous n’avez pas pris le temps de regarder dans le détail la méthodologie des essais cliniques randomisés, mais pas en double aveugle. Vous n’avez pas lu le BMJ, et notamment les articles de son rédacteur en chef adjoint, Peter Doshi… Vous avez fait aussi confiance aux communiqués de presse de Pfizer qu’aux études observationnelles de cohorte israéliennes… Mais, le diable se cache dans les détails…
[54] Un ministre médecin qui s’exprime à l’impératif, brandit la peur, plutôt que ne recherche le consentement libre et éclairé. Un médecin « sachant » paternaliste face à des potentiels patients « apprenants ». Une vieille médecine que l’on pensait révolue.
Olivier Véran : « Et notamment des pays du nord de l’Europe qu’on m’a maintes fois cités, en exemple, en m’expliquant qu’ils ne faisaient rien et que tout se passait très bien. Ce sont des pays qui désormais ont fermé bars et restaurants, ont fermé cinémas, fermé lieux de culture. Ont limité les déplacements. J’imagine que les parlementaires qui se faisaient un malin plaisir de me rappeler que tel ou tel pays n’avait jamais pris de mesures et s’en sortait très bien, aujourd’hui ne m’en parleront pas. Mais les Français peuvent regarder ce qu’il se passe autour de nous [55]. »
[55] Chiche ! La médecine moderne, humble et fondée sur les preuves, contre la médecine qui en fait trop, le principe de précaution, c’est cela lorsque l’on compare la Suède et la France. La partie n’est pas tout à fait terminée, mais quand même bien mieux engagée par les Suédois. Jugez-en par le score en date du 29 décembre 2021. Il suffit pour refaire cette analyse d’aller sur le site www.worldometers.info pour les décès : ici ; et pour les nombres d’habitants : ici. Je vous ai donné les URL pour la Suède. Il vous suffit de changer « Sweden » par « France » pour avoir nos chiffres. N’oubliez pas d’ajouter les 9 000 décès covid-19 survenus aux domiciles de leurs patients, estimés par les médecins de MG France en avril 2020.
En Suède, le jour où s’exprimait Olivier Véran, il y avait un cumul de 15 271 décès pour une population de 10 195 088 habitants. Soient 1 498 décès covid par million d’habitants en Suède.
En France, 123 942 décès + 9 000 non comptés par Worldometers = un total cumulé de 132 942 décès pour une population de 65 491 493 habitants. Soient 2 030 décès par million d’habitants en France.
Nous avons donc un différentiel de 532 décès par millions d’habitants de moins en Suède qu’en France. Si nous avions suivi le modèle suédois nous aurions pu éviter 35 857 décès en France. Une paille Monsieur le Ministre.
Nous allons cette fois-ci pouvoir juger de la mauvaise foi du ministre Véran.
Olivier Véran : « En France nous avons des outils solides. Le passe sanitaire, un très haut niveau de vaccination, qui nous ont permis jusqu’ici de ne pas, je veux dire, rogner sur les libertés collectives et notamment des personnes qui ont fait le choix de se vacciner et donc de se protéger, elles et les personnes qui les entourent [56] ».
[56] Donc, implicitement, nous comprenons que les personnes qui n’ont pas fait ce choix ont vu leurs libertés rognées. Mais, comme ces propos discriminatoires se vident de sens, alors que nous savons maintenant que vaccinés et non vaccinés transmettent de la même manière le virus…
Aller, juste pour rire un peu. Olivier Véran, avec des symptômes bruyants le jour de son audition devant la commission des Lois, s’est-il fait tester ? S’est-il isolé ? A-t-il contaminé les députés de la Commission des Lois ?
On apprendra quelques jours plus tard, qu'il était bien malade.
Conclusion
Il est encore temps pour le gouvernement de renoncer à transformer le passe sanitaire en passe vaccinale ou de les abolir l’un ou l’autre.
Il est temps de suspendre la vaccination qui se fonde sur des vaccins désormais obsolètes.
Il est temps de faire des excuses aux non-vaccinés qui sont de bons citoyens responsables.
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