L’idéologie mortifère des faiseurs de guerres (Partie 1)

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Claude Janvier pour France-Soir
Publié le 06 décembre 2024 - 16:53
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Vernes / AFP
Vernes / AFP

En cette fin d’année 2024, le spectre d’une troisième guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l'aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total.   

Ajoutons à cela que les principaux dirigeants européens ne peuvent pas, et ne pourront jamais, admettre qu’ils se sont fourvoyés dans une guerre insensée, il est à craindre qu’ils aillent jusqu’au-boutisme, à savoir, la destruction de l’UE sur le plan économique et industriel. Car, en remettant constamment, les clés de la France et des autres pays de l’UE aux USA et à l’oligarchie financière internationale, force est de constater que la paupérisation de nos pays devient de plus en plus flagrante. Le pillage a encore de beaux jours devant lui à moins que des gens sensés n’y mettent un terme rapidement.  

La victoire de Donald Trump n’était pas prévue au programme par les dirigeants européens. Kamala Harris aurait assuré la pérennité du soutien de l’OTAN à Kiev. Avec Donald Trump, rien n’est moins sûr. « Curieusement », depuis la victoire électorale de ce dernier, nous sommes témoins d’une véritable escalade de provocations diverses envers la Fédération de Russie, et d’une attaque de terroristes armés par les USA et la coalition internationale, dans le Nord de la Syrie et plus précisément dans la région d’Alep. « Curieusement », cette attaque survient le même jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Liban.  « Curieusement », le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham, responsable de l’attaque à Alep, entretient des liens étroits avec la Direction Principale du Renseignement (GUR) du ministère de la Défense de l’Ukraine. Tiens, tiens… Voir en fin d’article.  

Voici une chronologie récente des principales étapes des velléités guerrières de nos dirigeants occidentaux. 

27 septembre 2024. « La troisième guerre mondiale est possible, et il est urgent de retrouver nos esprits », a déclaré le Président du Conseil européen, Charles Michel, le 26 septembre à New York lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. 

6 octobre 2024. Déclaration de Benjamin Haddad, ministre de l’Europe au Quai d’Orsay 

BH – « Le président de la République avait été très clair, il y a quelques mois. Pendant trop longtemps, on a fixé énormément de lignes rouges aux Ukrainiens, tandis que la Russie ne s'en fixait aucune… » « La France avait permis d'ailleurs à cette aide de passer plusieurs caps. On a été parmi les premiers pays à livrer des chars, je vous le rappelle, à livrer des missiles de longue portée. On a débloqué un certain nombre de débats. Il faut continuer à aider les Ukrainiens et à créer le rapport de force le plus favorable pour eux sur le terrain, en particulier après une année qui a été difficile sur le terrain, sur le plan militaire, comme sur le plan économique ou humanitaire. Il y aura quelques dossiers dans les prochains mois qui vont être absolument fondamentaux et sur lesquels je m'investirai tout personnellement : un prêt qui est financé à partir des avoirs gelés de la Banque centrale russe immobilisés en Europe, un prêt de 50 milliards d'euros des pays du G7 à l'Ukraine, qui est aujourd'hui bloqué notamment par la Hongrie, et donc je me mobiliserai avec nos partenaires pour qu'on débloque ce prêt, qui est fondamental pour donner un souffle, un soutien de long terme aux Ukrainiens… » « Il y a demain, évidemment, des questions qui se posent après les élections américaines sur la durabilité du soutien américain. Il faut que nous, on se donne les moyens de pouvoir défendre notre sécurité, seuls si nécessaire. Et ça passe par le fait d'aider les Ukrainiens… » 

Q – « Est-ce que vous pensez que les Britanniques et les Américains devraient donner le feu vert ? 

BH - De quoi parlons-nous ? On parle de donner la permission de ne pas s'opposer au fait que les Ukrainiens utilisent leurs armes pour répondre sur des cibles militaires à des tirs de missiles de la part de la Russie contre des infrastructures, que ce soient des infrastructures civiles, parfois, en Ukraine, ou des infrastructures militaires. On est effectivement dans le cadre, là, de la légitime défense. 

Q - Donc, oui ? 

BH - Donc oui »

Il est nécessaire de rappeler que Benjamin Haddad, ministre chargé de l’Europe en France, a reçu 12 200 € par mois par l’Atlantic Council pour être le représentant des intérêts américains en France et en EU. Extrait du journal Marianne en date du 17 novembre 2024 

« Le ministre délégué a travaillé aux États-Unis de 2014 à 2022 dans des think tanks politiques. À cette occasion, comme « Marianne » l’a découvert dans son dossier de candidature adressé à « En marche » pour les législatives de 2017, il a tissé des liens avec… Mike Pompeo, qui deviendra patron de la CIA et secrétaire d’État lors du premier mandat de Donald Trump. 

Prendre des responsabilités politiques, l’ambitieux Benjamin Haddad  en rêve depuis longtemps. Après avoir réussi à se faire élire en 2022, puis en 2024, comme député sous l’étiquette Renaissance, il a obtenu le Graal tant espéré en devenant ministre délégué chargé de l’Europe au sein du gouvernement Barnier. À peine était-il nommé que la polémique enflait sur les réseaux sociaux, lui qui a travaillé à Washington durant huit ans, de 2014 à 2022, dans deux think tanks influents, d’abord au Hudson Institute (pour près de 46 000 € par an), puis à l’Atlantic Council (pour une moyenne de 112 000 € par an). » 

partie 2

 

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