L’OMS alerte sur la consommation d’édulcorants
TRIBUNE/ANALYSE - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde la population face à la consommation d’édulcorants et déconseille leur utilisation à long terme.
Cette recommandation s’appuie sur des études ayant mis en évidence le fait qu’une consommation d'édulcorants sans sucre ne confère aucun avantage à long terme en matière de réduction de la masse grasse. Ces mêmes études précisent que cette consommation présente de nombreux risques pour la santé sur le long terme.
Qu’est-ce qu’un édulcorant ?
Les édulcorants sont des additifs alimentaires présentant un pouvoir sucrant très élevé utilisé pour donner une saveur sucrée aux aliments. Ce sont des substances d’origine végétale ou obtenues par synthèse chimique.
Les édulcorants les plus utilisés sont l’acesulfame potassium, l’aspartame, l’advantame, les cyclamates, le néotame, la saccharine, le sucralose, la stevia et ses dérivés. Les édulcorants "intenses" sont autorisés en Europe dans l’alimentation humaine en tant qu’additifs alimentaires, après évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AFSA). Leur utilisation est encadrée par le règlement (CE) n°1333/2008
Quels sont les risques d’une consommation excessive d’édulcorants ?
Selon l’OMS, une consommation excessive d’édulcorant expose les individus à un risque accru de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
L’organisation incite la population à envisager d'autres moyens afin de réduire sa consommation de sucres libres, comme la consommation d'aliments contenant des sucres naturels, comme des fruits. Pour le Pr Nita Forouhi, de l'université de Cambridge, l'utilisation d'édulcorants peut faire partie des moyens pour maîtriser le poids à court terme.
"L'essentiel à retenir est que pour gérer le poids à long terme et pour les maladies chroniques comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, les édulcorants ne sont pas recommandés", a-t-elle déclaré.
De son côté, Tom Sanders, professeur émérite au King’s College de Londres estime que l’OMS ne prend pas en compte l’impact du remplacement de boissons sucrées par des boissons contenant des édulcorants, s’inquiétant ainsi d’un risque de confusion dans l’esprit de la population.
- Marc Antognetti est pharmacien spécialiste en droit de la santé et droit européen.
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