Le pouvoir dans la seringue : une mauvaise pièce jouée pour le peuple français

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Alain Tranchant, pour FranceSoir
Publié le 20 décembre 2021 - 18:00
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"Quand on les attrape dans la rue"...
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CHRONIQUE — L'Histoire, la petite évidemment, retiendra que du 15 au 18 décembre 2021, le peuple français aura eu droit à une étrange représentation de la part d'un pouvoir politique d'autant plus enfermé dans son dogmatisme qu'il voit la maîtrise de la situation lui échapper, et l'issue de la crise sanitaire s'éloigner. Au cours de ces journées, c'est une véritable escalade verbale qui a été orchestrée par les principaux protagonistes de cette mauvaise pièce jouée sur le forum.

À tout seigneur, tout honneur ! L'acte 1ᵉʳ se déroule au palais de l'Élysée le mercredi 15 décembre, la comédie du pouvoir ayant été enregistrée le dimanche précédent. Tenant salon, M. Macron laisse entendre à ses invités que la tentation du "vaccin pour tous" est bien présente dans son esprit. Mais, les interlocuteurs du président ne sont pas très curieux, et les téléspectateurs n'en sauront pas davantage.

Lire aussi : L'obligation vaccinale : une hypothèse "tout à fait possible" pour Emmanuel Macron

Le père fouettard...

48 heures plus tard, acte 2 et changement de ton ! C'est le Premier ministre, et dans le genre père fouettard, qui paraît sur les écrans à l'issue d'un Conseil de défense tenu dans le plus grand secret, dans le saint des saints de la République française, rue du Faubourg Saint-Honoré. À l'hôtel de Matignon, le tonnerre gronde : "Près de six millions de personnes ne sont toujours pas vaccinées : ce n'est plus possible. Notre seule arme, c'est la vaccination, et la vaccination avec trois doses désormais", le rappel intervenant dès le 4ᵉ mois suivant la seconde injection.

Jean Castex - à lui les mauvaises nouvelles ! - traduit alors en langage décodé le discours crypté du chef de l'État : en janvier 2022, le passe sanitaire sera transformé en passeport vaccinal. Plus question de simples tests pour déroger à la vaccination ! Tout le monde à la piqure ! Parce qu'il n'est pas admissible que "quelques millions de Français mettent en risque la vie de tout un pays et entament le quotidien de l'immense majorité de Français qui a joué le jeu de la vaccination". "Jouer le jeu", curieuse formule au demeurant...

Pour être certain d'être bien compris, le locataire de Matignon répète à l'envi la ritournelle habituelle des services de soins saturés par les non-vaccinés, et parle d'une "vague omicron exponentielle, selon les prédictions des scientifiques". Pour passer le cap des fêtes de fin d'année, il faut répandre un climat anxiogène.

"Quand on les attrape dans la rue"...

Acte 3 : samedi 18 décembre, avec l'intervention du dernier membre de la troïka, sur la radio d'information en continu du service public. Le ministre de la Santé en rajoute une couche pour être sûr que les Françaises et les Français, qui ne sont pas encore convertis au dieu "vaccin", assimilent réellement la nouvelle doctrine du gouvernement, à laquelle ils doivent adhérer au pas de course : "C'est simple, c'est clair, c'est limpide : nous voulons que les Français se fassent vacciner". Dans son élan, il lâche le morceau : "Le passe vaccinal est une forme déguisée d'obligation vaccinale, mais c'est plus efficace qu'une obligation vaccinale". Et, à l'attention des réfractaires, il a ces mots d'une belle élévation de pensée : c'est mieux que de "mettre une amende de 100 euros quand on les attrape dans la rue".

Enfin, comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que le Conseil scientifique vienne faire entendre sa petite musique en fin d'après-midi, en déplorant l'insuffisance des mesures prises par le pouvoir politique - qu'il est présumé servir ! - pour limiter les festivités de Noël et, surtout, de Nouvel An. Dans le même temps, une chaîne de télévision donnait la parole à un professeur marseillais qui n'hésitait pas à proclamer qu'un "non-vacciné met en danger de mort les gens à côté".

Voilà où en est la communication du pouvoir macronien et de ses serviteurs zélés. C'est d'abord le matraquage et la menace de mort sociale. C'est aussi le déni de réalité. Car, le pouvoir a évidemment connaissance du fait que ledit vaccin n'empêche ni d'attraper la maladie, ni de la transmettre. Il fonctionne d'autant moins qu'il a été conçu pour traiter la souche initiale du virus de Wuhan, qui a disparu depuis belle lurette pour laisser davantage de place au variant Delta ! Pour le coup, c'est vraiment un coup de génie du Conseil scientifique d'avoir recommandé cette opération révolutionnaire de la troisième dose ! Ces messieurs savent très bien que l'injection n'est pas vraiment adaptée aux variants du virus en circulation. Comme ils savent, autant que le professeur Éric Chabrière, qu'actuellement, "deux personnes sur trois qui décèdent du Covid sont vaccinées", et que l'on a deux chances sur trois d'être contaminé par une personne vaccinée : ce sont, en effet, les chiffres officiels du ministère de la Santé qui nous l'apprennent... Un peu de sérieux, tout de même !

Une fuite en avant désespérée

Ces messieurs qui nous gouvernent en dépit du bon sens savent encore, comme le professeur de virologie Jean-Michel Claverie, qu'ils ont acheté "quelque chose qui ne marche pas : on n'a jamais vu un vaccin qui dure trois mois, et pour lequel il faut trois doses, peut-être quatre ou cinq". Ils n'ignorent pas, non plus, que le variant omicron a vu le jour en Afrique du Sud, et s'ils ne sont pas informés que l'Afrique du Sud n'a déploré que 35 morts le 17 décembre, et pas forcément du variant omicron, au lieu de près de 600 décès chaque jour en début d'année, alors il y a des relèves qui s'imposent dans les rangs gouvernementaux ! À titre de comparaison, le 18 décembre, la France enregistrait 85 décès Covid, la Suède aucun. Ceci pour l'hécatombe omicron !

Non, M. Macron ; non, M. Castex ; non, M. Véran ; ce n'est pas parce que votre pouvoir est "dans la seringue" (c'est bien le cas de le dire !), condamné à une fuite en avant désespérée, liée au fait que vous avez nié tout traitement de la maladie pour permettre la mise sur le marché de vos satanés vaccins, que vous devez répandre la peur et la terreur, et encore moins montrer du doigt six millions de personnes, et les menacer d'un statut officiel de "paria de la République française". À quand le signe de reconnaissance publique ?

40 000 morts et 200 000 effets indésirables dans le monde !

Quand ces Françaises et ces Français - qui sont des citoyens comme les autres, qui aiment la France autant que vous - mesurent l'échec de votre stratégie fondée sur la seule injection de produits en phase expérimentale (ce qui aurait dû vous interdire de tout miser sur cette solution) ; quand ces millions de nos compatriotes connaissent les effets indésirables graves, et même mortels, de ces prétendus "vaccins"  (40 000 morts et plus de 200 000 effets indésirables dans le monde, suivant les chiffres fournis ces jours-ci par le médecin réanimateur Laurent Montesino sur TV Liberté) ; quand ils apprennent que la pandémie est terminée dans les pays qui n'ont pas "vacciné" leur population ; alors, oui, toutes ces Françaises et tous ces Français ont le droit de vous dire : "Un peu de respect, s'il vous plaît !". Car votre bilan n'est pas brillant, et ne vous autorise certainement pas à faire la leçon à six millions de personnes qui n'ont qu'une revendication : la liberté de disposer de leur propre corps, surtout pour une maladie qui ne ressemble en aucune façon à la peste ou au choléra !

Bilan peu flatteur, en effet, si on le compare à ceux de la Suède, et surtout des pays pauvres, dont la mortalité a été infiniment inférieure à celle de la France, et tant mieux pour eux ! Cela parce qu'ils ont fait une chose, une seule chose, une chose élémentaire. Figurez-vous qu'ils ont, tout bonnement, mis en œuvre l'alpha et l'oméga de la médecine, depuis l'aube des temps : prendre en charge et soigner les malades, avec les remèdes à leur disposition, ceux précisément dont vous avez interdit à la fois la prescription et la vente en France, par le plus grand des hasards sans aucun doute... Ces six millions de Françaises et de Français sont en droit de vous demander : pourquoi avez-vous supprimé 5 700 lits d'hôpitaux en une seule année, en pleine pandémie ?  Et, où sont les 10 000 lits de réanimation promis par M. Macron ? Ils se font aussi un devoir de vous dire : rendez aux médecins la liberté de prescription que vous leur avez enlevée, et faites en sorte que leur Ordre les laisse travailler sereinement !

Sans doute le pouvoir a-t-il le monopole de la parole, puisque l'accès aux plateaux télévisés est très encadré. Mais il ne détient pas la vérité. Et, surtout, il devrait cesser de toute urgence de diviser le peuple français, de monter les Français les uns contre les autres, par des propos scandaleusement blessants et délibérément incendiaires.

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