Orange renonce à des campagnes de publicité sur TF1
Orange a renoncé à des campagnes de publicité sur les chaînes du groupe TF1, a indiqué vendredi un porte-parole de l'opérateur, alors que les deux groupes sont en conflit sur les contrats de distribution des chaînes du groupe de télévision.
"Orange n'a fait que lever des options" inclues dans des contrats de publicité en cours "dans le respect des conditions générales de vente de TF1", a expliqué un porte-parole à l'AFP, confirmant des informations publiées par le Figaro.
Le PDG de TF1 Gilles Pélisson s'était vendredi matin montré optimiste sur un accord à l'occasion de la présentation des résultats annuels de TF1.
"C'est un peu tendu avec Orange, mais nous continuons de discuter et j'ai bon espoir que nous allons aboutir, ainsi qu'avec Free et Canal+", a déclaré le responsable.
Le groupe de télévision négocie depuis 2016 avec ses diffuseurs afin d'obtenir une rémunération pour la fourniture de ses chaînes en clair - TF1, TMC, TFX (ex-NT1), TF1 Séries Films (ex-HD1) et LCI - qu'il fournissait jusque-là gratuitement.
TF1 a signé des accords avec Altice/SFR et Bouygues Telecom. Mais TF1 n'a pas réussi à se mettre d'accord avec l'opérateur historique à l'échéance du 31 janvier sur le montant d'un nouveau contrat de diffusion de ses chaînes et est aussi en conflit sur ce sujet avec Iliad, maison-mère de Free et le groupe Canal+ (Vivendi).
Le groupe de télévision avait annoncé le 1er février avoir suspendu la fourniture à l'opérateur historique de son service de télévision de rattrapage, ou "replay", MYTF1.
Il a aussi assigné Orange en justice pour que l'opérateur, qui est l'un des principaux annonceurs publicitaires à la télévision, cesse de commercialiser ses chaînes sur les box de ses clients.
La décision éventuelle de couper le signal des chaînes de TF1 sur les box Orange revient à l'opérateur. Et si ce dernier devait être contraint à le faire, il n'a pas intérêt à payer des publicités dont l'audience serait moindre.
Le directeur adjoint de TF1, Régis Ravanas, a souligné qu'au moment d'un bras de fer similaire sur les contrats de diffusion avec Altice/SFR l'an dernier, le groupe de Patrick Drahi avait aussi utilisé la publicité comme moyen de pression.
"SFR l'a fait l'année dernière et ça n'a pas infléchi notre politique de négociations", a-t-il expliqué aux analystes.
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